Philip K Dick est né en 1928 à Chicago, Illinois, et a passé la majeure partie de sa vie en Californie. Il est mort en 1982 à Santa Ana, Californie. Entre 1952 et 1982, il a écrit 36 romans et 5 recueils de nouvelles.

 

Il aurait été à l’origine du mouvement appelé « cyberpunk » : il pose fréquemment la question « Qu’est-ce que l’humain ? » dans ses nouvelles et ses romans.

Dans « Blade Runner », ou « Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? », l’auteur se demande si les réplicants ne sont pas au fond plus humains que les vrais, parce qu’ils sont plus que conscients de la brièveté de leur existence, alors que Rick Deckard fait son métier de chasseur de primes mécaniquement, tout comme le ferait une simple machine.

Philip K Dick a parmi les premiers imaginé le concept d’implant « cybernétique », c’est-à-dire l’implantation d’une micro-machine dans un corps humain, de manière à rendre la personne qui en est équipée plus performante qu’un humain « normal », dans tel ou tel domaine.

 

Une autre question que Dick pose souvent dans son œuvre est celle de savoir : « Qu’est-ce que le réel ? » ; dans « Les trois Stigmates de Palmer Eldritch », la non humanité d’Eldritch n’est pas due à ses implants cybernétiques, mais à la perte de son empathie, de son aptitude à aimer le prochain.

 

Dick a souffert de l’usage des drogues, et a relaté dans son œuvre certaines des visions et des aberrations que sa consommation de stupéfiants lui procurait ; une partie de son esprit compliqué est relaté sous la forme d’un discours à la première personne, d’un écrivain nommé Philip et vivant à Berkeley, dans « Radio Libre Albemuth » ; il aimait beaucoup les chats, comme Howard P. Lovecraft ; mais il détestait par-dessus tout le gouvernement fédéral, et se croyait persécuté par les services secrets américains, qui l’auraient mis « sur écoute ». Il aurait beaucoup souffert dans son enfance de la disparition de sa sœur jumelle quarante et un jours après sa naissance. Il a débuté comme réparateur de télévisions, ce qui lui peut-être donné un goût pour les machines et pour les images.

Dick a accumulé les mariages infructueux et éphémères.

 

Il a eu des vagues créatrices alternant avec des périodes noires d’improduction littéraire. Sa période faste se situe entre les années cinquante et le début des années soixante. Son premier roman « Loterie solaire », parut en 1954, et « Le Maître du Haut-Château » obtint le prix Hugo en 1962. Un de ses plus fameux romans, « Ubik », parut en 1969. Lorsqu’il eut, le 3 février 1974 une sorte de contact mystique, sa créativité s’effondra ; PKD n’a plus produit qu’une trilogie, intitulée « Valis », ainsi que les « Confessions d’un artiste raté », en 1975. Il semble avoir vécu depuis entre angoisse et méditation, jusqu’à sa mort par crise cardiaque, en 1982. Mais il a cependant eu le temps de voir son œuvre adaptée au cinéma par Ridley Scott : « Blade Runner », 1982.