La fabrication des noms
propres dans les langues imaginaires comparée à la formation des noms propres
dans les langues naturelles
"Mais
certains d'entre nous s'éveillent la nuit avec d' étranges
phantasmes de collines et de jardins enchantés, de fontaines chantant dans le
soleil, de falaises dorées qui surplombent des mers calme, de plaines qui
s'étendent
jusqu’aux pieds de cités endormies et de régions de héros qui
galopent sur des chevaux blancs caparaçonnés à l'orée de forêts épaisses. Alors
nous savons que nous sommes retournés en arrière, par des portes d'ivoire, dans ce monde merveilleux qui fut
le nôtre avant l'âge de raison, qui est celui de la tristesse. "
H. P. Lovecraft, "Cephelais " in Les
autres Dieux, traduction de Paule Pérez.
" (...) The lion with
iron
claw in paw,
and huge ruthless
tooth
in gory jaw ;
the pard dark-starred,
fleet upon feet,
that oft soft from
aloft
leaps on his meat
where woods loom in
gloom -
far now they be,
fierce and free
and tamed his he ;
but fat cat on the
mat
kept as a pet,
he does not forget. "
J.R.R.
Tolkien, " Cat " in Les Aventures de Tom Bombadil.
"Une carte
du monde qui n' inclurait pas l' utopie n' est pas digne d' un regard, car elle
écarte le seul pays auquel l'humanité sans cesse aborde. "
Oscar
Wilde
INTRODUCTION
Il n'est pas
facile de définir l'œuvre de John Ronald Reuel Tolkien dans son ensemble. Faut-il
se contenter de l'observer sous ses différents aspects ? Bien sûr, de nombreux
travaux ont déjà été faits, mais ils ne permettent pas toujours de cerner le
travail de l'écrivain dans son entier. C'est bien pour cela que les écrits de
Tolkien sont si difficiles à appréhender ; on ne peut en saisir qu'un morceau à
la fois. Ce peut être agaçant mais toujours fascinant. L'œuvre de Tolkien est
une suite cohérente qui ne peut s'envisager autrement qu'en tant que suite,
mais que l'on ne peut saisir que par bribes. Seule une bonne biographie de
l'auteur peut nous aider dans la recherche et l'explication de ses écrits.
Grand nombre de choses s'éclairent d'elles-mêmes lorsqu'on sait que Tolkien
était universitaire et spécialiste des langues anglo-saxonnes, finnoises et
islandaises. Il connaissait aussi à la perfection toutes les légendes et les
mythes des pays celtiques et scandinaves. On pourrait une fois encore gloser
sur le gigantesque travail de recherche et de synthèse de l'auteur. L'œuvre est
si riche que le résultat ne serait sûrement pas un double de ce qui a été déjà
fait. On pourrait également s'intéresser une fois encore aux différents
langages et essayer d'en extraire une autre norme ; notre but n'est pas de
rester sur des aspects du travail qui ont été déjà vus de nombreuses fois ; si
nous voulons nous attacher à l'étude des noms propres dans des langues
imaginaires ce n'est pas pour donner un double ou une version augmentée de
travail de Forster. Notre but n'est pas de faire une liste exhaustive des noms
propres de l'œuvre de Tolkien mais d'en faire un catalogue raisonné, de les
classer, de les expliquer et de les mettre en rapport avec toutes les notions
qui pourraient être leur point de départ.
Pourquoi
le nom propre ? Simplement parce que tout l'intérêt et toute l'originalité du
monde de Tolkien résident dans les caractères et les signes évidents de
l'uchronie (une histoire de la Terre qui n'existe que dans l'esprit, qui est
recréée. Ce nom est formé à l'évidence sur le modèle de l'utopie "un
lieu qui n'existe pas" ; l'uchronie est donc "un temps de
l'histoire qui n'existe pas"). Le nom propre qu'il soit toponyme ou
patronyme donne une dimension plus crédible et plus aboutie au monde créé.
Ainsi Michel Foucault dans Les Mots et les Choses nous montre que la
réalité n'a d'existence que pour autant qu'elle est nommée.
Le nom propre permet, comme nous le
dit Saul Kripke, de définir le monde réel et le monde possible ; le monde réel
est nommé, il a une existence propre, il peut être défini par son nom et son
nom le définira malgré ses modifications probables. Le monde possible devient
réel à partir du moment où il est nommé. Un exemple donné par Kripke ("
Dartmouth est une localité située sur l'embouchure de la Dart ; si le cours de
la Dart se trouvait modifié, on pourrait toujours appeler cet endroit Dartmouth
") insiste bien sur le fait que le nom propre reste personnel dès le
moment où il a été donné, et cela même s'il ne correspond plus à la réalité de
la chose. Le nom propre semble établir une relation directe entre un signifiant
et un référent, sans passer par un signifié ; il n 'y a pas de concept de la
personne représentée, sauf lorsque le nom a étymologiquement une signification
précise (ce qui était quasiment toujours le cas puisque le nom propre était au
départ un surnom) ; dans une langue naturelle et de nos jours, il est
complètement désémantisé car il ne conceptualise plus. Chez Tolkien et pour la
plupart de ses noms propres, le nom correspond presque toujours à la réalité de
la chose. C'est pour cela que le problème posé par les noms qui n'ont pas de
contenu descriptif est très rare chez Tolkien ; on peut, rien qu'en lisant les
noms, faire référence à la chose ou à la personne. On peut donc considérer que
nous nous trouvons dans une situation de création des noms propres et même de
" fureur de création de noms " pour reprendre une expression de Jean
Bellemin-Noël, (Littérature n° 2, mai 1971, p. 112), la moindre encoche
de terre porte un nom et le tout est enjolivé de graffiti exotique (le deuxième
type de merveilleux chez Todorov) ; mais non encore dans une situation de
transformation des noms propres.
Bien sûr le problème se complique
avec les différentes langues créées par l'auteur. Dans ses ouvrages elles sont
suffisamment élaborées pour dissimuler ce qui pourrait paraître facilement
décelable à première lecture ; le problème de la traduction intervient donc
ici. Traduction de langues créées par Tolkien à langues créées, et traduction
de langues créées à langues naturelles.
Dans ce double
mouvement on peut remarquer que la traduction d'une langue créée par l'auteur
est souvent donnée par celui-ci, ce qui ne pose pas de problème majeur ; le
problème viendrait plutôt des traductions données par des éléments extérieurs.
Nous avons pu remarquer que la traduction a évolué au cours des années et au
fil de la parution des œuvres ; les noms propres sont traduits intégralement
lorsque le public ne connaissait rien au monde de Tolkien. Puis, au fil des
ans, son univers est plus connu ; les traducteurs ne traduisent plus que ce
qu'ils jugent indispensable. La méthode n'est pas mauvaise, dans le sens où
elle marque une évolution dans le temps et dans l'univers de Tolkien.
Pourtant, maintenant que l'œuvre est
bien connue, on pourrait envisager des traductions où les noms propres ne
seraient aucunement traduits mais annotés et expliqués ; la traduction dans son
souci de concision n'est parfois pas suffisante pour " transcrire "
un nom particulièrement pittoresque. Cet aspect des choses pourra être envisagé
lorsque nous parlerons des traductions, il faudra donner leur problématique,
éventuellement les discuter pour enfin constater leur pertinence face au nom
original.
Il est bien
évident que les différentes langues inventées par Tolkien ne sont pas
directement transposables ; il faut parfois, de l'aveu même de l'auteur, en
donner une traduction qui se rapproche beaucoup de l'adaptation ; à ce propos,
il sera intéressant de comparer les différentes langues de Tolkien avec
d'autres inventions langagières comme celles de Lewis Carroll ou de H.P
Lovecraft. Pour que la comparaison soit signifiante, il faut bien sûr
déterminer le but de ces inventions : pour Tolkien, les langues font partie
intégrante de son uchronie ; des personnages antiques qui parlent un français
ou un anglais modernes, cela sonne faux. Pour Lewis Carroll, la langue parlée
par Humpty-Dumpty n'est pas la marque du souci de vérité, mais plutôt indique
que les langues ne sont qu'assemblage et conventions, comme nous le montre bien
le passage extrait de Through the Looking-Glass and what Alice found there:
"And only one for
birthday presents, you know. There' s glory for you
!"
" I don' t know what you mean by ' glory ',"
Humpty-Dumpty
smiled contemptuously.
" Of
course you don't - till I tell you. I meant' there' s
a nice knock-down argument for you ! ' "
" But ' glory ' doesn't mean ' a nice knock-down
argument ',"
" When I use a word, " Humpty-Dumpty said , in a
rather scornful tone , " it means just what I choose it to mean - neither
more or less ."
" The question is, " said
" The question is, " said Humpty-Dumpty, "
which is to be master ---- That' s all. "
"
Et un jour seulement réservé aux présent d'anniversaire,
évidemment.Voilà de la gloire pour vous !
·
Je
ne sais ce que vous entendez par " gloire ", dit Alice.
Heumpty-Deumpty sourit d'un air méprisant.
·
Bien-sûr
que vous ne le savez pas, puisque je ne vous l'ai pas encore dit.
·
J'entendais
par là : " Voilà pour vous un bel argument sans réplique ! "
- Mais gloire ne signifie pas
" bel argument sans réplique ", objecta Alice.
- Lorsque moi
j'emploie un mot, répliqua Heumpty-Deumpty d'un ton de voix quelque peu dédaigneux,
il signifie exactement ce qu'il me plaît qu'il signifie ... ni plus, ni moins.
- La question est si vous
avez le pouvoir de faire que les mots signifient autre chose que ce qu'ils
veulent dire.
- La question est, riposta
Heumpty-Deumpty, est de savoir qui sera le maître ... et un point c'est tout.
"
(Traduction de Henri Parisot,
collection l'Age d'or, Flammarion) Remarquons ici que la traduction française
de Henri Parisot, Heumpty-Deumpty pour Humpty – Dumpty est déjà ici une
adaptation pour rendre compte de la prononciation anglaise.
En ce qui
concerne Lovecraft, les inventions langagières sont plutôt la marque d'une
ambiance mystérieuse ; les passages de ses romans qui contiennent des mots ou
des phrases en " langue étrangère (étrange ?) " sont en général des
passages où le fantastique se fait le plus sentir. On peut lire la
para-histoire de Tolkien pour ce qu'elle est mais aussi comme une autre page de
l'histoire, le récit est différent de la science-fiction dans le sens où il ne
cherche pas à être différent de la réalité. Il va à l'encontre du fantastique
lovecraftien, car il ne s'agit jamais de purs signifiants ou de purs signes,
mais bien d'un système de signifiés : on pourrait à la rigueur se détacher du
monde réel pour lire le monde secondaire, non comme fictionnel, mais comme une
autre interprétation (dans le sens où les acteurs de la fiction peuvent jouer
leur rôle d'une autre façon, différente mais reconnaissable).
Nous nous
attacherons aussi bien aux patronymes qu'aux toponymes ; il y a aussi des noms
que nous pouvons qualifier de noms propres simplement par le fait qu'ils sont
commencés par une majuscule ; il faudra, je pense, les envisager comme des
marques mêmes de l'expression typique de l'auteur ; ces noms qui commencent par
une majuscule ne sont pas forcément des noms propres comme on l'entend
habituellement mais par l'adjonction de majuscule, ils prennent une dimension
différente et atteignent presque la qualité de mythe. C'est le conte De
Niggle qui contient un certain nombre de ces " noms propres ".
Nous trouvons donc Le Porteur, Le Conducteur, La première Voix, La seconde
Voix, La Forêt, Les Montagne, La Source, Le vieux Défricheur et bien
d'autres encore ; le problème qui se pose alors est de savoir quelle est la
nouvelle qualité que revêtent ces mots lorsqu'on y adjoint une majuscule.
Les textes
sont, d'une manière générale, écrits dans une langue qui se veut celle d'une
époque reculée tout en restant compréhensible par tous ; la plupart des
traductions françaises tiennent compte de cet état de fait. Le traducteur a
voulu respecter dans le choix d'un vocabulaire volontairement vieilli ce
caractère propre de la langue de Tolkien. La langue employée correspond donc au
plus près à la création de l'écrivain qui se veut être le miroir de temps
anciens proches des modèles exprimés dans les ouvrages de Braudel ou de Bloch.
On peut lire les ouvrages de Tolkien de manière totalement détachée, comme
s'ils étaient l'expression d'une invention totale, mais il est plus intéressant
de les envisager comme l'expression d'une autre vérité historique et de faire
remarquer comment l'auteur s'y est pris pour donner une telle tonalité à ses
textes.
PROBLEMATIQUE
Il faudrait déterminer et donner des
exemples sur la grande différence entre langues naturelles et langues inventées
; à savoir la désémantisation quasi générale du nom propre dans une langue
naturelle, face à la correspondance entre mot et chose dans une langue
inventée.
PROJET DE THESE
Nous avons
l'intention de réunir le plus d'informations possibles, le plus de noms propres
possibles afin de forger un lexique récapitulatif de tous les patronymes,
toponymes et théonymes présents dans l'œuvre publiée de John Ronald Reuel
Tolkien. Cela pour montrer que dans une langue fabriquée par un auteur les noms
propres ont tous un sens, ce qui s'oppose aux noms propres des langues
naturelles où bien souvent ils se trouvent désémantisés par leur usage ou par
le temps. L'intérêt et toute l'originalité du monde de Tolkien résident dans
les caractères et les signes évidents et manifestes de l'uchronie. Le nom
propre, qu'il soit toponyme, patronyme ou théonyme, donne une dimension plus
crédible et plus aboutie au monde créé. L'œuvre de J.R.R. Tolkien, mieux que
les ouvrages d'heroic-fantasy ou de science-fiction voire de bande
dessinée, semble être le meilleur substrat pour une recherche lexicologique de
par la qualité de linguiste de son auteur. Celui-ci ne s'en cache pas et avoue
avoir trouvé son sujet dans la "linguistique", c'est-à-dire les
langues les plus caractéristiques de l'ensemble des langues indo-européennes du
Moyen-Age. Pourtant, il ne faut pas perdre de vue qu'il s'agit d'une fiction ;
le plus difficile est donc d'envisager cette œuvre comme une œuvre
d'imagination représentant des choses totalement imaginaires mais ayant des
points d'ancrage dans la réalité. Réalité éloignée certes, mais existante tout
de même.
Pour le classement des différents noms trouvés dans l'œuvre
publiée il faudra :
1 ) Rappeler
d'où viennent les noms et où on peut les retrouver (titres des ouvrages).
2 ) Ne parler
que de ce dont on est sûr cependant au lieu d'abandonner les cas douteux, il
faudra chercher à en parler (parler des traductions, donner leur problématique,
les discuter, parler de telle ou telle adaptation du traducteur, expliquer
pourquoi elles semblent bien adaptées ou non au nom original).
3 ) Peut-être fera-t-on une liste alphabétique de tous les
noms utilisés avec leurs références. Cette liste prendra place en fin d'ouvrage
et permettra une recherche facile du nom dans les classements d'après
caractéristiques.
4 ) Ne pas oublier le caractère littéraire de
l'oeuvre :
a ) récit de voyage cf. Tacite ou G. de Galles
b ) l'épopée cf. Homère, l'Arioste
c ) récits du Moyen-Age cf. Perceval le Gallois
d ) légendes celtes & vikings
5 ) Ne pas oublier le caractère historique ou
pseudo-historique de l'uchronie
6 ) Comparer les langues de Tolkien avec celles de Lewis
Carroll ou de Lovecraft. Quelles différences ?
Donner une
définition du nom propre d'après les théories de Kripke de Frege et de
Gary–Prieur. Rappeler l'origine des noms propres.
Expliquer les
références de Tolkien (largement données dans sa biographie). Notre but n'est
pas de faire une liste exhaustive des noms propres de l'œuvre de Tolkien (un
double du travail de Forster) mais de leur donner une explication et de les
mettre en rapport avec des notions existantes qui auraient pu être leur point
de départ.
PLAN
Projet général de classement des noms
propres organisé d'après les listes établies par Ch. Tolkien et celles établies par
nos soins.
1 ) Les toponymes :
Ils connaissent
un principe de formation analogue à celui des toponymes dans une langue
naturelle : fabrications d'après les différentes caractéristiques
géographiques, géologiques et humaines. Il faut bien sûr distinguer les noms
issus des langues que Tolkien qualifie d'elfiques des autres noms.
2 ) Les patronymes dans les différentes langues :
Les
caractéristiques physiques
Les
caractéristiques morales ou qualité
Le
caractère " campagnard "
Le
caractère " forestier "
L'affect,
l'intellect et la magie : le caractère " elfique ". Les théonymes.
Autres
caractéristiques, comme l'appartenance à une lignée
3 ) Les autres noms propres
Les
plantes
Les
armes
Les
objets magiques
INDEX DES NOMS DE LIEUX ET DES NOMS DE PERSONNES DANS
L'ŒUVRE DE TOLKIEN
Projet
de classement organisé d'après les listes établies par C. Tolkien ; augmentées
et modifiées par nos soins ainsi que d'après les listes établies
personnellement .
1
)
Les toponymes :
Ils connaissent
un principe de formation analogue à celui des toponymes dans une langue naturelle
: fabrications d'après les différentes caractéristiques géographiques,
géologiques et humaines. Il faut bien sûr distinguer les noms elfiques des
autres noms. Il est à remarquer que J.R.R. Tolkien, pour ses toponymes, a
utilisé un trait de formation des toponymes connu à savoir l'emploi de
caractéristiques géographiques telles que hauteurs, rivières, vallées, criques
ou toutes autres caractéristiques. Ce trait de fabrication semble être repris
de celui de la formation habituelle des toponymes dans une langue naturelle,
tel que Charles Rostaing a pu le décrire dans son ouvrage Les Noms de Lieux.
Il semble qu'en français ou en anglais le processus soit le même ; les
toponymes, pour une grande part, sont formés à partir d'une observation
attentive de la géographie environnante. Il faudra donc les classer, après le
relevé précis des toponymes et les organiser selon leur principe de
fabrication. Ces éléments de sindarin, langue dérivée du qenya, une des langues
que Tolkien prète à ses personnages–elfes, se retrouvent dans la plupart des
toponymes du Nord-Est des Terres du Milieu, endroit mythique de l'œuvre… En les
relevant, en les analysant et en se fondant sur le lexique donné par Tolkien,
il est facile de retrouver les éléments de formation.
Quelques
éléments de sindarin, langage elfe inventé par Tolkien, apparaissant
fréquemment dans les noms de lieux du Nord-Est des Terres du Milieu. Ces éléments sont facilement
repérables dans de nombreux toponymes (voire patronymes ; essentiellement sous
la forme " habitant de tel endroit ") ; ils permettent aussi de
repérer la technique de fabrication utilisée par Tolkien.
AELIN : lac, étang
AMON
: colline
AN : grand,
long
ATHAD : carrefour, traversée
BARAD : tour,
forteresse
BEL : grand,
vaste
CERIN : colline
CIRITH : col
DEN : trouée
DOR : pays
DUIN : rivière,
fleuve
EMYN : collines
ERED : chaîne
de montagnes
ERYN : bois,
forêt
ETHRAID : gués
FALAS : côte,
berge
FORMEN : Nord
HYARMEN : Sud
IANT : pont
IACH : gué
IAUR : vieux
LAD : plaine
LOEG : marais,
marécage
LOND : port
LOS : neige
MEN : route,
voie
MINAS : tour
NAN : vallée
NEN : eau
NUMEN : Ouest
OROD : montagne
OST :
forteresse
PINNATH :
crêtes
RAM : mur
RAS : corne
RAST : cap
RHUN : Orient
ROMEN : Est
ROND : salle,
dôme
SARN : pierre,
caillou
SÎR : torrent
TALATH : plaine
TAUR : forêt
TIR : lieu de
guet
TOL : île
TYRN :
collines, hauteurs
UIAL : pénombre
En les
relevant, en les analysant et en se fondant sur le lexique donné par Tolkien,
il est facile de retrouver les éléments de formation. Les différents noms de
lieux sont exprimés en différentes langues car il s'agit d'assigner à chaque
peuple vivant en Terre du Milieu un lieu de résidence : les centres habités de
la Middle-Earth le sont par différents peuples : les Hobbits vivent dans la
Comté (Shire), les Elfes sans spécialité vivent dans la forêt de
Mirkwood, les Elfes sages vivent en Lorien ; les Nains habitent le mont de Dale
et le Mont Solitaire, les Hommes, eux, vivent en Minas Tirith et à Helm's
Deep. Pour ce qui est des nombreuses langues elfiques ou la langue
gnomique, mais aussi en anglais appelé parfois dans les ouvrages elfiques
"Westron", "Ouistrain", ou "Common Speech",
"Langage commun", pour ce qui est des ouvrages plus
"proches" de nous dans le sens où l'action se passe dans un lieu plus
humain et moins "elfique", nous utiliserons le terme anglais, on
trouve aussi des termes latins mais qui restent plus rares. Nous donnerons,
dans la mesure du possible, à chaque entrée, l'ouvrage d'origine où nous avons
trouvé le toponyme pour la première fois, sans pour cela prétendre qu'on ne
peut le trouver ailleurs ; et sa langue de création. Pour plus de précisions
sur les langues elfiques, il est conseillé de se reporter à l'introduction où
nous avons donné l'historique de la plupart de ces langues.
ALALMINORE (Livre
des Contes perdus 1) : eldarissa, voir ALDARON, VALINOR, dans le
lexique qenya, ALALMINORE est traduit par " Pays des Ormes ",
une des provinces d'INWINORE dans laquelle se situe KORTIRION.
Les mots gnomiques sont LALM ou LALMIR et aussi LARM "orme
".
ALDARON (L C
p 1) : eldarissa, dans le lexique qenya, une racine ALA
"étendre" avec les dérivés alda "arbre" ; "aldéa"
ombragé d’ "arbre" et "aldeon" avenue d’
"arbres" et "alalme", "orme". Dans le
lexique qenya ce nom d’OROME apparaît comme Aldor et Ormaldor (Oromé
est Orma en gnomique) ; ald "bois" matériau, plus tard
en al. L'utilisation de cet arbre dans l'univers de Tolkien n'est pas étonnant car l'orme est très connu dans la mythologie celte
; dans le Câd Goddeu ou Combat des arbres, long poème chanté par
le barde Taliesin, on trouve une bataille entre Hommes et troupes transformées
en arbres. Ainsi on trouve chanté :
" Ô rois, j'exalte la vigne, son
emportement,
Les ormes
étaient ses pages partout la suivant. "
Ce Câd
Goddeu ressemble fort à l'épisode du Seigneur des Anneaux où, avant
la bataille finale, la forêt des Ents (ces êtres végétaux anthropomorphes) se
meuvent à la rencontre des ennemis.
ANGBAND (Le
Silmarillion) : "Prison de Fer", "Enfer d'acier",
grande forteresse-prison de Morgoth au nord-ouest des Terres du Milieu.
ANGHABAR (Le
Silmarillion) : "les Demeures de Fer", mine dans le cercle des
Montagne qui entourent la plaine de Gondolin .
ANGMAR ( Le Silmarillion ) : "
Pays de Fer " ; royaume magique .
ANGAMENDI ( L C p 1 ) : eldarissa, le
qenya a anga " fer " , angaina "de fer " ,
Angaronti " Montagne de fer " et Angamendu ou Eremendu
" Enfers de fer " . Les formes gnomiques sont Ang " fer " , angrin " de fer " , Angband
" grande Forteresse de Melko après la bataille des Lamentations
innombrables jusqu ' à la bataille de " l ' Etang du Crépuscule " .
ANNUMINAS ( Le Silmarillion ) : "
Tour de l ' Ouest " , " Tour du Soleil couchant " , elle fut
construite par Elendil .
ARYADOR(
L C p 1 ) : eldarissa , celui -ci est dit être le nom des Hommes de Hisilo'me
, mais selon le lexique qenya , il s ' agissait d ' un mot d'origine
Ilkorin , signifiant " pays ou lieu d ' ombre " ; dans le lexique
qenya Arandor , Aerenor est le nom d ' une région montagneuse , la
demeure du peuple de Melko .
ASGON( L C p 1 ) : eldarissa ,
nom d 'un lac en Dor Lo'min ( Hisillo'me ) en gnomique . En qenya on
trouve Aksanda de aksa " cascade " dont l ' équivalent gnomique est donné comme acha avec le
même sens .
AULENOSSE( L C p 1 ) : eldarissa
, pour nosse " famille , peuple " .Voir Valinor .
AVALLONE ( Contes et Légendes inachevés III )
: " proche de Valinor " ; ville et port construits par les
Eldar au début du Second Âge sur la côte orientale de Tol Eressea .
BARAD - DÛR ( Le Silmarillion ) : sindarin ,
" Tour sombre "
BARAD - EITHEL ( Le Silmarillion ) : sindarin ,
" Tour du Puits "
BARANDUIN (Bilbo
le Hobbit ): sindarin " La Rivière brun -
doré " ; cette rivière coule de Sud en Sud - Ouest depuis sa source , Nenuial
, jusqu ' à la mer . Elle est appelée ainsi à cause de sa couleur . Dans la Comté , elle est
traversée par la Great East Road " la Grande Route de l ' Est
" et par le Bridge of Stonebows " le Pont aux Arches de pierre
" . Le nom hobbit et véritable est Branda - nin " l ' eau qui délimite " , il a été déformé en Bralda
- hîm " Flot de bière enivrant " , c ' est le nom qui es t
encore utilisé au moment de la Guerre de l ' Anneau . Le nom hobbit est traduit
en Brandywine . Dans le poème Tom Bombadil
Goes Boating ,
on nous donne pour traduction " Vin -de - Brandy " , il est possible
que Dashiell Hedayat ait voulu occulter toute référence aux langues elfes pour
plus de facilité .
BARROW - DOWN ( Tom Bombadil Goes Boating ) :
anglais , "Bas des Tombeaux "
BELMARIE ,
THELLAMIE , FANTASIE , FAERIE ( Errantry) : pays imaginaires cités
dans le poème Errantry , nous reconnaissons le pays de Faérie
déjà cité , pour les autres rien ne donne l ' origine de leur noms sauf
peut-être pour Fantasie qui pourrait être un double imaginaire du
premier . Tolkien donne dans ce qui devait servir de préface à un conte de
Georges Mac Donald une explication de Faérie et de Fantasie : le
premier nom est donc le nom de la patrie des Elfes , des Fées et autres
créatures magiques ; il nous donne à cet égard l ' étymologie de ce toponyme :
" Les mots anglais tels qu 'elf ont longtemps été influencés par le
français ( d ' où ont dérivé fay , faere et fairie ); mais par la
suite, de par leur emploi dans les traductions , fairy et elf ont
pris beaucoup de l ' atmosphère des contes allemands,scandinaves et celtiques
et maintes caractéristiques des huldufolk , doine - sithe et tylwythe
- teg ."Faerie .En ce qui concerne le second , l' auteur
nous dit : " Je me propose de m ' arroger les pouvoirs de Humpty - Dumpty
et de me servir à cet effet de Fantaisie : en un des sens du moins qui combine
avec son emploi le plus ancien et le plus plein comme équivalent d '
Imagination les idées dérivées d ' " irréalité "( c ' est - à - dire
de dissemblance avec le Monde Primaire ), de la franchise de la domination du
" fait " observé , bref du fantastique . "Faerie
. En d ' autres termes , nous pouvons
voir dans ce pays de Fantasie le pays " d 'irréalité " .
BREE (Bilbo
le Hobbit ) : westron , voir à Shire
"Comté ".
CASTELDRAGON ( Farmer Giles Of Ham ) : "
Aula Draconario " , latin , lieu de la première rencontre entre Giles
de Ham et le dragon ; " ce nom reste toujours bien que les Hommes le
prononcent maintenant Casgon ".
COMTE ( SHIRE )
(Bilbo le Hobbit ): westron ,il s ' agit du pays des Hobbits avec
la Braie ( Bree ) ; l ' emploi d ' un toponyme tel que the Shire
rapproche considérablement le peuple des Hobbits de celui des Hommes ; il est à
remarquer que les Hommes du Nord n ' ont pas de toponymes aussi clairement
humains , ils paraissent donc plus étranges et plus mystérieux . Nous sentons
donc une volonté de rapprocher les Hobbits des habitudes générales et humaines , alors que des personnages présentés comme humains
en sont plus éloignés.
CROSS - ROADS
OF THE FALLEN KINGS : westron,anglais,"Carrefour des Rois déchus " ;
carrefour entre la route de Morranon - Haras et celle de Morgul -
Osgiliath en Ilithien centrale.
CÛM A GUMLAITH ( L C p 1 ) : eldarissa ,
"le tertre du premier Chagrin", la tombe de Bruithwir. Le lexique gnomique nous dit que cûm
signifie "tertre, tumulus" (voir aussi cum-
"coucher", cumli "divan"), gumlaith signifie
"épuisement de l'esprit, chagrin" (blaith "esprit").
Il n'est pas étonnant de retrouver chez Tolkien la pratique funéraire ancienne
du tumulus ou du tertre. Nous savons que son oeuvre tout entière est nourrie
d'histoire et de mythologie. Le tertre ou cairn en langue celte est un
monticule naturel ou artificiel dans lequel demeure l'esprit d'un héros après
sa mort, d'une fée, ou d'une énergie. Par exemple nous savons que c'est dans le
Tertre Douloureux que se cachait le Serpent noir, possesseur de
la Pierre de fortune que Peredur réussit à s 'approprier. Ici nous
quittons un instant le monde Tolkien pour revenir à la légende de Peredur ab
Evrawc, peut-être Chaudron d'Acier, fils d'Evrawc, rendu célèbre en
tant que Perceval le Gallois (Perlesvaus) dans le Conte du Graal
de Chrétien de Troyes et dans les récits consacrés à la légende du roi
Arthur. Tolkien par son travail d ' universitaire
n'était pas sans ignorer cela et à utilisé toutes ces données pour créer son
univers qui se situe lui - aussi dans des temps reculés. (Voir aussi à Barrow-Wight).
CÛM A
THEGRANAITHOS ( L C p 1 )
: eldarissa , voir entrée précédente . Le lexique gnomique a thegra
" premier , principal " , thegor
" chef " ; naitha- " se lamenter , pleurer , pleurer pour
" , naithol " malheureux , en détresse " .
DEAD MARSHES( Le Seigneur des Anneaux ) :
westron ,anglais
DAGORLAD ( Contes et légendes inachevés )
: sindarin , battle - plain , anglais " Champ de bataille "
DARK ( Contes et légendes inachevés )
: westron ,anglais, région d'Aman qui n ' est pas éclairée par les Deux
Arbres .
DARK DOOR( Contes et légendes inachevés ) : westron
, anglais, " Porte noire ", entrée nord des " Chemins des Morts
" au pied du Dwimorberg .
DELVING ( Perry le Bigorneau ) : westron
,anglais, " Fouillis "
DINGLE( Le
Seigneur des Anneaux , Les Aventures de Tom Bombadil ) :
vallée de la Withywindle, westron ,anglais, " Vallée de l '
Oserette " ( traduction de Dashiell Hedayat ) ," Vallée de
Tournesaules " ( traduction de Francis Ledoux ) ; dans le centre de la Vieille
Forêt " Old Forest ", westron ,anglais, de nombreux saules y
croissent ainsi que " Le Vieil Homme Saule " Old Man Willow . westron ,anglais, ( Voir aussi à Old Man Willow et à Goldberry
).
DOR FAIDWEN(
L C p 1 ) : eldarissa, gnomique dôr ( < - ndor ) "
région habitée, pays, peuple de la région " Dor Faidwen est traduit
dans le texte " Pays de la Libération " ; le lexique gnomique a faidwen
" liberté " et de nombreux mots apparentés comme fair
" libre ", faith " liberté ". Dans le lexique
gnomique, sous la racine FAYA, apparaissent fairé " libre " , fairié " liberté" , fainu -
" libération " . Dor Faidwen fut le nom gnomique finalement
choisi après de nombreux changements mais on ne peut guère éclairer les formes antérieures . Gar dans Gar Eglos est un mot
gnomique qui signifie " endroit , région" . Dor
Us(g)wen dans le lexique gnomique a pour radical US-"quitter ,
partir " ( aussi uthwen " chemin de sortie , sortie " ,
le Qenya possède lui des mots issus de la racine USU- " s' échapper
" tels que uswe " issue,échappatoire " ou usin
" il s ' échappe " .
DURIN ' S TOWER
( Le Seigneur des Anneaux )
: westron , anglais " Tour de Durin ", place au sommet des Escaliers
sans fin de Kazhad-dûm .
DWARF - ROAD(
Le Seigneur des Anneaux ) : westron ,anglais "Route des Nains
" , route construite par les Nains de l ' Ered - Luin . Elle
commence au " Mont Dolmed " Mount Dolmed , traverse la " Vallée de l
'Ascar "Valley of Ascar et Gelion à Sarn Athrad .
DWIMORBERG ( Le Silmarillion ) : langue
rohirrim , " Montagne hantée " , mont de l ' Ered - Nimrais .
DWIMORDENE ( Le Silmarillion ): nom donné à
la Lorien par les Rohirrim . Notons au passage la présence de l ' élément DWIM signifiant "hanté".
DOL GULDUR( Le Silmarillion ) : sindarin , "
Pays de la Sorcellerie " , forteresse au sud - ouest de Mirkwood ;
DOLMED( Le Silmarillion ) : sindarin , "
Sommet humide " , mont de l ' Ered - Luin .
DORIATH ( Le Silmarillion ) : sindarin ,
" Pays de la barrière",royaume des Sindari .
ELDAMAR (
L C p 1 ) : pour le premier élément voir Eldar ; dans le lexique
Qenya les mots sont présentés en un seul groupe : mar ( mas- ) "
demeure des Hommes , la Terre , le pays " , mardo " habitant
" , masto " village" , et - mas équivalent aux suffixes anglais -
ton , - by dans les noms de lieux ( qui signifient tous deux " lieux
habités " ainsi par exemple les villes anglaises Northhampton , Whitby
voire Hobbiton ( traduit par "Hobbitville " et "
Hobbitbourg " dans Bilbo le Hobbit et le Seigneur des
Anneaux ) , par exemple on trouve des noms de villes formés de
ces suffixes comme Mar Vanwa Tyaliéva , Koromas , i' Talka Marda "
Forgeron du Monde " . On trouve dans le lexique gnomique bar "
demeure " (< mbar ) et des dérivés
comme baros " hameau " , aussi - bar en suffixe
signifiant " habitant ou demeure ". L 'équivalent
gnomique d ' Eldamar était Eglobar ( gnomique, egla , égal
au qenya elda ) : donc Eglobar " Elfinesse " signifie Eldamar
en qenya " demeure des Elfes " ; la région sur la bordure de Valinor
oû les fées habitèrent et bâtirent la cité de Côr . Tolkien nous dit
aussi dans son lexique Qenya que Eldamar est " la plage rocheuse à l ' Ouest d 'Inwinore ( Faérie ) , sur cette roche
fut bâtie la blanche ville nommée Kôr ".
ELVET
- ISLE ( Tom Bombadil Goes Boating
) : anglais , "l ' Île aux Elfes "
ENT WOOD ( Le
Seigneur des Anneaux ) : westron et entique , "Forêt des
Ents".
ENT WASH ( Le Seigneur des Anneaux ) :
westron et entique,"Entalluve " , traduction de Francis Ledoux
ENT WADES ( Le Seigneur des Anneaux ) :
westron et entique
ERED - ENGRIN ( Le Silmarillion ) : sindarin ,
" Montagnes de fer " , dans le Grand Nord
ERED -
GORGOROTH ( Le Silmarillion )
: sindarin ," Montagnes de Terreur " , appelées aussi Gorgoroth ,
au nord de Nan Dungortheb .
ERED - LINDON ( Le Silmarillion ) : sindarin ,
" Montagnes du Lindon ", autre nom pour l ' Ered - Luin .
ERED - LITHUI ( Le Silmarillion ): sindarin,
" Montagnes de cendre "
ERED - LOMIN ( Le Silmarillion ) :
sindarin," Montagnes de L'Echo " , remparts occidentaux d ' Hithlum
.
ERED - LUIN ( Le Silmarillion ):
sindarin," Montagnes bleues " , après les destructions de la fin du
Premier Age devient la côte nord - ouest des Terres du Milieu .
ERED - MITHRIM ( Le Silmarillion ) : sindarin,
" Montagnes grises " , Mirkwood , Gondor
ERED - NIMRAIS ( Le Silmarillion ) : sindarin,
" Montagnes de la Corne blanche " , nimrais " corne
blanche " , grande chaîne montagneuse qui va d 'est en ouest au sud des Montagnes
de Brume .
ERED - WETHRIN ( Le Silmarillion ) :
sindarin," Montagnes de l'Ombre ", dans le nord des Terres du Milieu
, grand massif courbe en bordure de Dor - nu - Fauglith .
EREGION ( Le Silmarillion ) : "
Région du houx ", appelée Hollin par les Humains. Au Second Age,
royaume des Noldor à l'ouest des Montagnes de Brume, là où furent forgés
les Anneaux des Elfes.
ERUMAN( L C p 1 ) : eldarissa, les noms
de cette région sont aussi compliqués que la conception de la région elle-même.
La forme Erumani (qui apparait dans les Contes en plus d'Eruman)
apparaît dans le lexique qenya sous ERE " hors, à l'extérieur
" sans information supplémentaire . Il y a une
longue entrée dans le lexique gnomique sous Edhofon (
qenya Erumani ) ; il s'agit d'une terre obscure à l’extérieur de Valinor
et au sud de la baie de Faérie, qui s'avançait tout contre les montagnes de Valinor
; son extrémité septentrionale bordait les racines de Taniquetil , d '
où Edhofon < Edhusmani , c ' est - à - dire au - delà de la demeure
des Manir. D'où aussi le titre d' " Afalinan ou Arvalion
" près de Valinor ". L'implication de ceci semble être que Taniquetil
fut la "demeure de Manir", ce qui est compréhensible puisque les Manir
étaient tout particulièrement associés à Manwé (gnomique mona, moni
définis comme étant des esprits de l'air, enfants de Manwé ") et Eruman
était donc au - delà de la demeure. Le lexique gnomique déclare aussi qu'Edhofon
était aussi nommé Garioth et Garioth est la vraie forme gnomique du
nom Ariador ( mot ilkorin ) " pays de l '
ombre ".
FASTITOCALON ( Fastitocalon ): île qui n '
est autre qu ' une tortue de mer .
FALASSE NUMEA( L C p 1 ) : traduit dans
le texte comme "ressac de l ' Ouest "
FALMAN( L
C p 1 ) : dans le lexique Qenya la racine FALA a les dérivés falma
" écume " , falmar " vague au moment où elle se brise
" , fala " rivage , plage " , Falman " Ossé
" . Le lexique gnomique a falm " brisant ,
vague " , falos " rive de la mer , ressac " , Falmon
ou Falathron " noms pour Otha " Ossé " ( Falmar et
Falassar en Qenya ) .
FAR EASTON ( Smith de grand Wootton ) :
anglais, " L'Est lointain "
FORBIDDEN DOOR( Le Seigneur des Anneaux ) :
anglais, "la Porte Interdite"
GAR LOSSION( L C p 1 ) : traduit
dans le texte par " lieu des fleurs " (nom gnomique d ' Alalminoré
) . Pour Gar voir Dor Faidwen . En gnomique on a lost "
floraison " et lôs " fleur " mais il est noté qu ' ils ne
sont probablement pas connectés et qu ' il est plus probable que lôs soit
apparenté à lass " fleur " aussi utilisé pour signifier "
pétale " . En qenya ont trouve lassé "feuille",lasselanta " automne " .
GOLDOMAR ( Livre des Contes perdus I )
: lexique gnomique , Goldobar et Goldomar signifient " Pays
des Gnomes " .
GONLATH( L C p 1 ) : ceci est le
nom du grand rocher sur Taniquetil auquel fut attaché le câble de Fanuin
; le deuxième élément doit être le gnomique lath " une année
" qui apparaît aussi dans les noms rejetés antérieurement à Fanuin .
GONDOLIN : le
lexique qenya ne donne pas ce nom mais ondo "pierre"apparaît
sous la racine ONO " dur " . Dans le
lexique gnomique Gondolin est dit Ondolin " pierre chantante "
( changé en ondolina ) . Il y a aussi une
entrée gond " grande pierre , rocher
" ; ceci fut ultérieurement changé en gonn et une note groupée avec
une entrée dolin " chanson " spécifiait que Gondolin était
égal à Gonn Dolin .
GRINDWALL
( Tom Bombadil Goes Boating )
: anglais" Murmoulu "
HAY - ENDS ( Tom
Bombadil Goes Boating ) : anglais" Fin des foins "
HILLS OF FARAWAY ( Perry
le Bigorneau ) :anglais" Collines de Lointain "
HOBBITVILLE , HOBBITBOURG ( HOBBITON ) (
Bilbo le Hobbit ) : une ville de la Comté , nous y voyons la
formation habituelle des noms de villes,et notamment des villes de "
fantaisie " . La caractéristique la plus importante est représentée ( les hobbits) , à cela on y ajoute le mot ville ou bourg (
en anglais on utilise le suffixe ton signifiant town "
ville" ) . Le processus est le même pour TOUQUEVILLE ( TOOKLAND , ici le suffixe ton est remplacé
par land " pays ,terre " ) . Charles Rostaing nous explique
que cette façon de nommer les lieux existe depuis le Haut Moyen - Âge Et qu ' on la rencontre notamment en Normandie , le long de la
Seine et de la mer et dans la zone des noms scandinaves .Comme le nom d ' homme
est parfois saxon et même norrois , il faut en conclure que villa a
conservé le sens de " village " . On peut y voir la trace de noms
formés au X ° siècle par imitation des noms avec une partie en ville existants
déjà . Tolkien devait avoir connaissance de toutes ces
notions .
KELUSINDI ( Livre des Contes perdus I )
: rivière au lieu d ' exil des Noldoli en Valinor nommé Sirùmen . On
trouve dans le lexique qenya la racine KELE , KELU
" couler , couler goutte - à goutte " et de nombreux dérivés
kelusindi " une rivière" , aussi kelu , kelume "
ruisseau" , kektele " une fontaine " , également sous la
forme ektele .
KÔR ( Livre des Contes perdus I )
: ce nom est donné sous la racine qenya KORO ( " vénérer ? ")
, il est accompagné de la note " l ' antique ville bâtie au - dessus des
rochers d ' Eldamar , d 'où les fées entamèrent leur marche sur le monde "
; on trouve aussi les mots korda " temple " , kordon
" idole" . La forme gnomique donnée ici est Côr
, mais dans le lexique gnomique Côr ( " la colline des fées
et la ville bâtie au-dessus près des rivages de la Baie de Faérie " ) fut
remplacée par Gwâr , Goros " ville sur la colline circulaire "
. Il y a une deuxième racine KORO ; celle - ci a le sens de " rouler , être rond " et possède des dérivés comme korima
" rond " , korne " miche de pain " ; ainsi dans le
conte La Venue des Elfes , on nous dit que les Dieux nommèrent cette
colline Kôr en raison de son aspect rond et lisse .
KORTIRION ( Livre
des Contes perdus I ) : le mot tirion " vaste tour ,
ville sur la colline " est donné dans le dictionnaire qenya sous la racine
TIRI "sortir , dépasser , être visible au - dessus", avec tinda
"pointe", tirin "haute tour", tirios
"une ville avec des tours et des murs".
LINAEWEN( Contes et légendes inachevés ) : Linaewen
" Lac des Oiseaux ".
LOCKHOLES ( Perry le Bigorneau ) : anglais
, " Trous de Serrure "
LORIEN ( Livre des Contes perdus I )
: un dérivé de la racine LORO
"sommeil" , avec lor-
"sommeiller, dormir" , lorda " ensommeillé ,
endormi"; aussi olor , olore " rêve " , olorea
" rêveur " ; voir aussi à Olorin"Gandalf " . Le
lexique gnomique nous donne lûr " sommeil" ,
Luriel ensuite transformé en Lurin ( qenya Lorien ) . Il y a
aussi olm , oloth , olor rêve, vision ,
apparition " et oltha " apparaître sous la forme d ' un esprit
, d ' une apparition " .
MANDOS ( Livre des Contes perdus I )
: ce nom est défini par le lexique qenya comme " les palais de Vê ,
et de Fui ( enfer ) " . Dans le lexique gnomique on trouve l ' entrée suivante : " Bandoth ( ultérieurement
transformé en Bannoth ) : région où attendent les âmes des morts et du
Dieu qui jugeait les Gnomes et les Elfes trépassés , emploi incorrect pour
désigner exclusivement son palais , correctement appelé Gwe .
MARISH
( Tom Bombadil Goes Boating )
: anglais marsh , " Marais "
MERLOCK MOUNTAINS (The Mewlips )
: référence à des lieux inconnus ou indéfinis au même titre que a mouldy
valley , a dark pool' s borders " Dans une vallée pourrie , par les
rives de noirs marécages " , traduction de Dashiell Hedayat .
MITHE
- STEPS ( Tom Bombadil Goes
Boating ) : anglais " Marches de Mithe "
MORITARNON ( Livre
des Contes perdus I ) : " porte de la Nuit". Le
lexique gnomique donne tarn " porte" ,
tarnon " portier",cf Tarn Fui .
MURMENALDA ( Livre
des Contes perdus I ) : traduit par "Vallon du Sommeil ,
Val Ensommeillé " ; sous la racine qenya MURU , on a mur- "
sommeiller , dormir" , murme " sommeil " , murmea
" ensommeillé . Le second élément vient de la racine NLDL dont les
dérivés sont nal( le ) " val ,
vallon " , nalda " vallée ". On trouve en gnomique : nal
" val , vallon " , nal " vers le
bas " , nalos " le fait de sombrer , le fait de se coucher ;
une pente " , Nalosaura " coucher du Soleil" . Pour MURMURAN
, le lexique gnomique nous donne la forme correspondant au qenya Murmuran
comme Mormaurien " demeure de Luriel" mais ce mot semble
provenir d'une étymologie différente : Malmaurien , Olore Malle "
chemin des rêves " ; maur " rêve , vision ".
NOLDOMAR ( Livre des Contes perdus I ) :
le lexique, Noldomar " Pays des Gnomes ".
QUERCITUM ( Farmer Giles Of Ham ) : latin,Oakley
en langue vulgaire , ce nom évoque une chênaie ; celà peut se rapporter au
noms français Le Quesne ou Le Chesnay du nom gaulois cassanos qui
désigne le chêne . ( Voir à Nokes Townsend ) .
SHIRE -BOURN ( Tom Bombadil Goes Boating ) :
anglais , bourn " bornes , marches , frontière" : "
Bornes du Comté "
TAME ( Farmer Giles Of Ham ) :
capitale du nouveau royaume : "Les érudits nous informent en pareille
manière en effet que par suite d'une confusion naturelle entre Seigneur de Ham
et Seigneur de Tame, Ham, érigée en capitale du nouveau royaume, fut connue
sous le second nom qu' elle a gardé jusqu'à nos jours ; car Thame avec un
"h" est une sottise qui n'a aucune justification". "To
tame", "aprivoiser" en anglais
TOL ERESSEA ( Livre des Contes perdus I )
: dit avoir été nommé Inwinore en l'honneur d ' Inwe puis ceci
fut transformé : l ' île fut nommée Ingilnore en l ' honneur de son fils
Ingil .
TOWER - HILL ( Tom Bombadil Goes Boating ) :
anglais, " Tour de la Colline "
WEATHERTOP ( Perry le Bigorneau ) :
anglais, " Toit du Temps "
WESTWOOD ( Smith de grand Wootton ) :
anglais, " Bois de l'Ouest "
WINDLE
- REACH ( Tom Bombadil Goes Boating ) : anglais, reach "
canal,bief " : " Bief du Biais "
WITHY -WEIR ( Tom
Bombadil Goes Boating ) : anglais, withy " brin d ' osier
", weir " barrage " : " Barrage de l ' Osier "
WOOTTON ( Smith
de grand Wootton ) : parfois traduit par "Bourg au Bois "
pour rendre le caractère boisé mais aussi campagnard du toponyme.
2) Les patronymes et théonymes dans les différentes langues
exprimées par l'auteur
Il faut bien
remarquer que les patronymes, surnoms ou noms propres s'appliquant à des animés
sont très variés ; cependant comme nous avons pu le dire en introduction, ils
sont toujours l'expression directe des caractéristiques de ceux qui les
portent, ils contiennent directement en eux la réalité de la personne. Nous
pouvons donc trouver l'origine de nombreux noms propres dans le personnage
lui-même. Pourtant si cette idée paraît séduisante et relativement facile à
exploiter, il faut néanmoins avouer que tout n'est pas si aisé car les
catégories que l'on peut observer sont souvent problématiques. D'abord pour les
noms forgés dans les langues imaginaires de l'auteur, on rencontre des
difficultés de traduction ; Tolkien, lui-même, a fait des retours en arrière,
des commentaires a posteriori et les remarques sont parfois
contradictoires. Christopher Tolkien essaie dans la mesure du possible de nous
donner le plus de précisions possibles, pourtant elles n'éclairent pas tout.
En ce qui
concerne les noms propres exprimés en anglais, parfois archaïque selon la
tonalité du texte et l'effet désiré, le classement semble plus évident ;
effectivement les traductions données par les différents traducteurs sont
souvent justes et font preuve d'originalité pour rendre des sens parfois
difficiles à exprimer. Toujours est-il que les sens sont plus facilement
compréhensibles et discernables. Le classement s'en trouve donc facilité.
À propos du
classement proprement dit, nous avons choisi de le distinguer en plusieurs
parties ; puisque que les noms propres sont souvent le reflet de celui ou celle
qui les portent, un classement selon les différents critères physiques, moraux
et qualités s'impose de lui-même. Bien sûr, de nombreuses entrées pourront
avoir, si l'on respecte ce classement, plusieurs places et il sera difficile de
trancher définitivement. De toute façon, il nous faudra être bien conscients
que tout choix est arbitraire, et qu'un nom peut se placer dans une catégorie
sans pour autant refuser définitivement les autres. D'une manière générale, il
faut reconnaître que les classements se trouvent facilités si on a observé, au préalable,
une des techniques de fabrication des noms propres utilisée par l'auteur. En
effet celui-ci forge très souvent ses noms en créant une synthèse de plusieurs
notions, ou caractères propres au personnage, qui doit porter ce patronyme.
Pour pouvoir se déplacer à son aise dans cette oeuvre il y quelques mises au
point à effectuer notamment en ce qui concerne les peuples et les créatures qui
hantent tous les histoires de Tolkien ; ainsi comment peut-on comprendre les
noms qu'ils portent si on ne sait exactement quelle est leur origine ? On peut
faire des commentaires sur la nature des différentes races, il y a donc des
êtres :
-
de nature semi-végétale
-
de nature semi-minérale
-
de nature totalement ou partiellement animale
-
de nature humanoïde et mortelle
-
de nature humanoïde et immortelle
-
d ' aspect humanoïde mais d ' origine surnaturelle
-
et des hommes proprement dits
Il y a donc,
dans toute l'œuvre de Tolkien qui se déroule dans les Terres du Milieu,
différentes sortes de créatures telles que :
les ELFES : Eldar, Avari,
les HOMMES : Hommes du Nord, Dunedain, Rohirrim,
Easterlings, Dunlendings, Haradrim, Variags, Hommes sauvages,
les NAINS
les HOBBITS : Pieds velus , Forts , Pâles
,
les ORQUES "ORCS " : Uruk - Hai , Snaga ,
les TROLLS : de pierre , des collines , des cavernes , Olog
- Hai , ce sont des personnages monstrueux directement tirés de la mythologie
scandinave
les ENTS (ce sont des personnages végétaux anthropomorphes;
ils possèdent leur propre langage),
les AIGLES,
les LOUPS (ils servent parfois de monture aux Orques), on
les a appelé les Wargs ,
les GEANTS DE PIERRE,
les MAGICIENS (ils ont pour noms Gandalf , Saruman et
Radagast ) ,
les NAZGULS (ce sont the Black Riders les
"cavaliers noirs" de Sauron , on les nomme aussi les
Spectres de l'Anneau ; ils sont esclaves des Neuf Anneaux des Humains ; on
les appellent aussi Ulairi ) ,
les DRAGONS : dragons froids , dragons ailés , Uroloki , ils
sont également appelés Worm " ver " ,
TOM
BOMBADIL,
SAURON
( " le Détesté ", Gorthaur en
sindarin, il est le plus grand des serviteurs de
Melkor ),
GOLLUM,
BEORN,
SHELOB
(qui est la dernière descendante de l'araignée Ungoliant
),
Les Elfes tels
que Tolkien en parle n'ont rien à voir avec les elfes que l'on connait dans les
mythologies scandinaves et germaniques. Les Génies aériens de la Lumière que
l'on appelle également les Alfs blancs et qui selon les légendes sont les
ancêtres des Sylphes, des Holdes et des Tylwyth teg ne sont pas exactement ceux
de Tolkien, on peut néanmoins dire que connaissant toutes ces données il s'en
est inspiré. Toutes les autres créatures comme les Hobbits, les Nains ou les
Dragons sont des reprises transformées de créatures légendaires voire des
inventions totales. Les Hobbits sont des petits personnages qui vivent à
l'Ouest des Terres du Milieu, dans la Comté ; Tolkien nous les présente comme
" des Anglais de la campagne rapetissés " car tout comme Tolkien, ils
aiment les jardins, les arbres et les cultures non mécanisées ; l'auteur a même
nommé l'habitation de Bilbo, son principal héros, "Bag’s End ",
"Fond du Sac" du nom de la ferme de sa tante Jane dans le
Worcestershire. Le Hobbit ne se trouve pas facilement dans la mythologie, ce
qui peut nous laisser penser qu' il s'agit d'une
invention totale de Tolkien ; Paul Valéry en parle cependant comme étant un
être " donné par les Dieux ". Quoi qu'il en soit si nous cherchons
une origine au nom Hobbit, on nous dit qu'il y a du rabbit "lapin"
dans Hobbit, ce qui n'est pas vraiment étonnant puisque les "
Hobbits vivent dans des trous dans la terre ". Certains vont jusqu'à
comparer le Hobbit Bilbo à Babbit le héros du roman éponyme de Sinclair Lewis ;
ainsi l'existence bien rangée de l'homme d'affaires qui se dégrade peu à peu
ressemble à la vie bouleversée de Bilbo. Tolkien connaissait le roman de
Sinclair Lewis et disait lui-même : " que le mot Hobbit était peut
- être associé avec le Babbit de Sinclair Lewis. Sûrement pas avec rabbit comme
le croient certains. Babbit a la même suffisance bourgeoise que les Hobbits.
Son monde est tout aussi limité. "
D 'autres créatures hantent l 'oeuvre de Tolkien , les Nains
ressemblent assez à toutes les créatures légendaires d'Irlande, de Bretagne ou
des pays scandinaves et germaniques ; ils sont la représentation habituelle des
nains forgeurs d'or et façonneurs de gemmes. Les Nains ont des origines
diverses mais une des plus connue est celle relatée dans les Eddas
; le géant Ymir est assassiné par Odin , Vé et Vili ; ses plaies inondent de
sang les vieux Thurses des glaces ; Bergelmir seul réussit a survivre . Il
fonde plus tard une race géante marquée par la haine et la vengeance
. Odin , Vé et Vili morcellent également le corps du géant ; ils en
façonnent la planète , cependant des entrailles du géant remontent des
grouillements d' êtres encore indéterminés ; Odin décide aussitôt de se les
concilier , il leur donne une forme précise , une force surhumaine et des
pouvoirs magiques ; c ' est ainsi nous dit - on que les Nains font leur
apparition dans les Eddas ( Edda de Semond , 38
chants attribués à Soemond Sifursen & Edda de Snorri , Snorri
Sturluson , 1178- 1241 ) . Dans l ' Edda Voluspà ,
les Nains Modsognir et Durinn sont les créateurs du monde elfique et
créent une race à leur image .
Les Orcs ou
Gobelins sont des créatures malfaisantes ; les premiers semblent tirer leur nom
de l ' ancien irlandais orc' h " porc
" ; certains font aussi le rapprochement avec orcus "ogre
"en latin ; Tolkien , lui - même , nous donne l ' origine de orc
avec une référence à Beowulf où il a rencontré le terme orc -
nass . Dans le lexique Qenya on nous dit que ork(
orq- ) signifie " démon , monstre " ; le lexique gnomique utilise
le mot orc pour évoquer le " gobelin " . Son pluriel est orcin , orchoth ( hoth " clan ,
peuple " , hothri " armée " , hothron "
capitaine " ) .Il est à noter que le Hobbit emploie plus le
terme de goblin que orc , ensuite la tendance s ' est inversée et
The Lord of the Rings contient plus le mot orc que
goblin . Il faut également remarquer que les traducteurs français préféraient , dans un premier temps , utiliser le terme
gobelin car il existe et est bien connu en français . Le goblin anglais
trouve son nom , nous dit - on dans un glissement
entre Robert - Robin - Rob - Hob puis entre Robin Gobelin et Hob
Goblin . Il est pas étonnant que Tolkien ait utilisé ces personnages pour
ses histoires car on en trouve trace dans toutes les mythologies scandinaves et
celtes .
Il est
également indispensable de donner quelques indications quant à l'histoire
interne des Elfes et des langues elfiques chez Tolkien .
Le début est marqué par la séparation des Elfes et leur grande Marche ; les
Eldar entreprirent un voyage vers l ' Ouest , au pays
de Valinor sur les rives occidentales de la Grande Mer . Ils partirent à l ' appel des Valar qui sont les puissances tutélaires du
monde . Deux des clans qui entreprirent le voyage depuis Cuiviénen arrivèrent à
Valinor sans encombre : les Vanyar ( appelés aussi
Lindar ou Inwir)et les Noldor ( ou Noldoli ) . La langue qui se développa au
cours de ce périple (common eldarin "eldarin commun " ) est la langue mère des trois grandes langues : quenya
, telerin ou lindàrin et sindarin . En ce qui concerne
la formation du telerin ou lindàrin ; les Teleri ou le troisième
clan restèrent isolés sur les côtes de Beleriand puis sur l '
île de Tol Eresse"a . En Aman , les deux clans
elfes ( Vanyar / Lindar et Noldor / Noldoli ) s ' établirent dans une région
entre la Grande Mer et Valmar ( cette région prit alors le nom de séjour des
Elfes" Eldamar ". Les Eldar modifièrent grandement leur langue
originelle qu'ils avaient apprise directement d ' Orome"
. C' est le lindàrin ( c ' est - à -
dire la langue des Elfes Vanyar ) qui se figea et reçut le nom de quenya mais
la langue courante des Lindar ou Vanyar continua à évoluer . La civilisation
noldorin évolua également et leur langue commença à s '
éloigner du lindàrin ; elle reçut le nom de kornoldorin , korlambe de
Kôr la première cité des Eldar . Ainsi juste avant la destruction des Arbres , il existait à Valinor : le quenya , le lindàrin
( langue de tous les jours des Lindar ) , le noldorin ( langue
écrite et parlée par les Noldor ) et enfin le telerin la langue des
Teleri . A partir de la destruction des Arbres de Valinor par le Vala renégat
Melkor et l ' araignée Ungoliant ; la majorité de
Noldor quitta alors Eldamar pour rejoindre la Terre du Milieu ou plus
exactement le Beleriand , la région la plus à l ' Ouest de la Terre du Milieu .
A partir de ce moment leur langue évolua indépendamment du parler d ' Eldamar ;
la langue des Elfes qui restèrent à Eldamar évolua de son côté et devint l ' eldarissa . ils représente
un stade bien postérieur au quenya tel qu ' il fut parlé à Valinor au
temps des Arbres . Ainsi donc les QUENDI devinrent les ELDAR ( les Elfes du Grand Voyage ) et les AVARI ( ceux qui
refusèrent le Grand Voyage ) . Des ELDAR , il y
eut les VANYAR , les NOLDOR et les TELERI ( ceux qui
restèrent à Beleriand ) . Les Vanyar , les Noldor
allèrent en Aman et devinrent les CALAQUENDI ; ainsi que ceux des Teleri
qui allèrent aussi en Aman . Des Teleri qui restèrent il y eut les SINDAR
(Elfes - Gris ) et les NANDOR ( ceux qui quittèrent les marches des Teleri
à l'Est des Montagnes de Brume ) ; des Nandor ( certains allèrent plus
tard à Beleriand ) il y eut les LAIQUENDI ( Elfes - Verts d ' Ossiriand
) qui donnèrent les UNMAYAR ( Eldar qui n ' étaient pas en Aman
)qui devinrent les MORIQUENDI ( Elfes de la Nuit , ils ne virent jamais
la lumière des arbres).
A propos des ELFES
DE RIVENDELL " Fondcombe " ou Imladris : les Noldor qui sont des
Elfes et plus précisément des Quendi " ceux qui parlent avec la Voix
" ainsi qu' ils se nomment eux - mêmes ont appris
le langage à toutes les autres créatures , chacune l ' ayant adapté à sa
manière . De fait , cela peut s ' être produit très
tôt , dès que Linwè, Elwè et Olwè s' en revinrent d'Aman en compagnie de d '
Oromè le Vala . La version parlée du langage mental devint le Qenya . Les Sindar apprirent le Qenya mais l 'adaptèrent à leur propre usage ; ils créèrent ainsi un
langage moins formel et plus pratique pour la conversation et l ' écriture de
tous les jours .Avec le temps même les Noldor en vinrent à utiliser le Sindarin
comme langue commune ; ils réservèrent le Qenya à un emploi plus formel , plus
rituel . Cela est vrai aussi dans la maison d 'Elrond où le Sindarin est le
langage que ses habitant parlent entre- eux . Les
Tengwar sont les premières lettres écrites qui n '
aient pas été conçues; elles furent inventées par le poète Noldorin Rumil de
Tirion .Cette version pure des Tengwar n ' est connue et employée qu ' aux
Terres Eternelles Plus tard , Fêanor adapta et révisa cet alphabet l ' usage
des Tengwar fêanoriennes se répandit bien davantage dans les Terres du Milieu .
L'écriture de ces deux alphabets est cursive , ce qui n' est guère commode pour
les graver.Mais les Grands Orfèvres comme ceux qui étaient en Eregion et aussi
Sauron furent à la hauteur de la tâche , d 'ailleurs l ' inscription de l '
Anneau est en écriture cursive . Bien après cela , le
barde Sinda Daeron inventa les runes que l 'on appela plus tard les Certhas
Daeron ( cirth ou encore " lettres " de Daeron ) .Celles - ci sont
plus angulaires et donc plus adaptées à la gravure sur pierre. Les nains de la
Moria trouvèrent ce style d ‘ écriture particulièrement à leur goût et
l'adoptèrent.Les Noldor parlent qenya entre - eux et avec les Vanyar en Aman
mais la forte majorité qui se trouve en Terre du Milieu a adopté comme langue
de travail le sindarin , reléguant autant que possible
le qenya au rang de langage spécifiquement rituel . La région de Rivendell est
aussi peuplée par :
LES
HOMMES DES COLLINES : les hommes des collines possèdent leur propre parler , le " Blarm " . Le Blarm est un proche
parent de la langue côtière du Sud des peuples Dunéens du Gondor
, particulièrement du Dunael parlé par les Dunlendings . Cependant ce
langage s ' est développé isolément pendant des
siècles , de sorte qu ' aucune discussion n ' est possible entre des hommes des
collines et des hommes de Dun . Celui qui connaît le Dunael peut toutefois
apprendre le parler des hommes de collines deux fois plus vite que quelqu' un
qui ne parlerait que le Westron ( " Ouistrain
" ) .
LES
DUNEDAINS DU RHUDAUR : dans la vie courante , la
plupart des Dunedain du Rhudaur emploient la langue des Elfes gris , le
sindarin . Ils utilisent également l ' adunaic , la
langue de Numenor, dans certaines occasions mais son usage a décliné dès les
premiers d ' Arnor . Bien entendu presque tous les Dunedains parlent le westron
et beaucoup d ' entre - eux connaissent également le
blarm .
LES
HOMMES DE DUN OU DUNLENDINGS : les tribus dunéennes parlent divers dialectes , tous dérivés de la même langue côtière du Sud .
Beaucoup se basent sur le langage dunael , très répandu , qui fournit une
structure et un vocabulaire communs ; aussi la communication entre les tribus n
' est - elle pas trop difficile . Cependant les Dunlendings jouent beaucoup sur
les mots et les intonations , de sorte qu ' une
discussion sur des idées complexes peut très bien déboucher sur de graves
malentendus .
IL y a donc en
résumé plusieurs langues parlées en Terre du Milieu :
l
'ELFIQUE : avarin ( ancien elfique de l ' Est )eldarin ( ancien elfique , en
qenya , le nom du personnage Eldar est donné séparément sans connexions
étymologiques , il est défini comme une fée des plages ou solosimpé
" flûtiste côtier " . il s ' agit là d ' un
aperçu d ' une conception antérieure à celle des Contes perdus ;
les Eldar furent originellement des elfes marins . Le lexique gnomique possède
l' entrée egla " être d ' en dehors" , noms des fées donné par
les Valar et en large partie adopté par ceux - ci . Egla est similaire
au qenya elda ; il faut aussi envisager eg ,
êg "loin , très éloigné " comme suffixes . L ' association entre eldar
et les étoiles ne remonte donc pas tout au début ) .
qenya ou quenya ( haut elfique )." Certains pensent qu ' il ne faut pas mélanger quenya et qenya ( ... ) Le
lecteur attentif est souvent frappé par le nombre de noms en commun entre les
Q(u)enyas , le noldorin et le sindarin .Et plus encore des dizaines de mots
abscons du Lord of The Rings et du Silmarillion
trouvent leur significations à la lumière des Etymologies . Pour
toutes ces raisons , il m ' apparut que le Qenya et le
Quenya n ' étaient qu ' une seule et même langue . " Dictionnaire
des langues elfiques .Il est à noter également que le Qenya
employé dans Les Livres des Contes perdus est plutôt de l ' eldarissa
( terme synonyme de Qenya qui fut employé durant
la première époque ) . Ce n ' est pas la même langue
mais plutôt le même état de langue .
sindarin ( elfes gris )
la langue des HOBBITS : kuduk ( ancien hobbit ) , hobbitish
, langage commun
la langue des NAINS : khuzdûl ( gnomique )
la langue des HOMMES : westron " ouistrain " ,(
common speech " langage commun ",exprimer par l ' auteur par le biais
de l ' anglais, parfois vieilli )
la langue du PEUPLE DE MELKOR: melkorin , Noir Parler et
ancien Noir Parler
la langue ORC " ORQUE " : langue orque
et D'AUTRES LANGUES comme l ' apysaic , l' adunaic (de adùn
"ouest"; c' est la langue des Dunedains de Nùmenor ) et le
valarin .
Pour
simplifier , en ce qui concerne l ' origine de toutes
ces langues , on dira que la langue des nains trouve son origine dans le vieux
norrois , que la langue des hommes de Rohan ( les Rohirrim ) vient du vieil
anglais mêlé de quelques noms propres bretons et enfin que les langues elfiques
ont des racines celtes .
Par ailleurs , ne négligeons pas non plus , les autres
personnages de l'oeuvre de Tolkien ; ils ont souvent des noms très particuliers
qui méritent un peu de réflexion . Dans l'ouvrage Farmer Giles of Ham , on peut constater la présence de nombreux noms
ayant pour origine des références grecques et latines ; ce qui peut paraître
surprenant lorsqu ' on sait que
l ' auteur se défendait d ' utiliser de
telles références et que son "substrat" référentiel ne concernait ni
l ' Orient , ni le monde grec et latin . Pour ce qui est de Niggle
, le nom du personnage principal est directement fondé sur un jeu de
mots qui ne peut être compréhensible que par un locuteur anglophone ( mais qui
est souvent bien rendu lors de la traduction par une note appropriée ) .La
nouvelle Smith de Grand Wootton ( parfois traduite en Ferrant
de Bourg au Bois ) contient des patronymes essentiellement formés sur
des noms de professions;ce qui donne au texte un caractère
"villageois" voulu par l ' auteur . Ici l'utilisation de l ' onomastique est une véritable volonté stylistique . Les
Aventures de Tom Bombadil contiennent de nombreux jeux sur les mots et
les sonorités ; les noms propres n ' échappent pas à
cette constante. Il faudra faire sentir le caractère poétique de cette oeuvre .
Les
caractéristiques physiques
BEORN ( Bilbo
le Hobbit ) : " homme - ours " , comme le lycanthrope Beorn
se transforme parfois en ours essentiellement pour aller au combat, on
rencontre alors un gigantesque ours noir qu ' il vaut mieux éviter . Ce nom se
rapproche beaucoup de Beowulf ( Bee - Wolf " le
Loup aux Abeilles) le héros d' un célèbre poème épique anglo - saxon sur lequel
Tolkien a fondé toute une réflexion critique Beowulf , the Monsters
and the Critics . Il n'est pas étonnant que l '
auteur ayant voulu forger un personnage à double faces se soit souvenu du héros
Beowulf et ait fabriqué un nom sur le même modèle .
BIPIED( Bilbo le
Hobbit ) : cette traduction semble être celle de Twofoot , nom
proche de Proudfoot cité également dans les romans . Il s ' agit sans nul doute d ' un patronyme qui met l ' accent
sur une caractéristique physique ; les Hobbits ont en effet les pieds tout à
fait remarquables , au début de Bilbo le Hobbit , on nous donne
une description des semi - hommes : " ils ne portent pas de souliers ,
leurs pieds ayant la plante faite d ' un cuir naturel et étant couverts du même
poil brun, épais et chaud que celui qui garnit leur
tête . "
DAIN
I °( Le Silmarillion ) : Ironfoot
" Pied de fer " : Nain , roi du peuple de Durin . Avec la
référence au fer contenue dans Ironfoot , on
rappelle que les Nains ont une grande activité de mineurs .
FANGORN( Le Seigneur des Anneaux )
: en sindarin " Arbre à barbe " , il est appelé en westron "
ouistrain " Treebeard . C ' est le plus vieux des
Ents . Les deux composantes du nom expriment bien les caractéristiques
physiques de l ' Ent : caractéristique végétale exprimée grâce au mot tree
"arbre"et caractéristique anthropomorphe exprimée avec le nom beard
" barbe ".
FIERPIED
( PROUDFOOT )( Le Seigneur des Anneaux ) : anglais, common speech
" langage commun " Proudfoot signifie " Fierpied " ;
c ' est un nom donc invariable , mais le pluriel de foot est feet
, d ' où l ' utilisation plaisante de Proudfeet : " " Mes
chers Sacquet ( ... ) et Fierpied . " ProudFEET" cria un vieux
Hobbit du fond du pavillon . Il s '
appelait Fierpied , bien entendu il méritait bien son nom : ses pieds
étaient très grands , exceptionnellement velus , et ils reposaient tous deux
sur la table . "" Le Seigneur des Anneaux . Ce
vieux Hobbit est sûrement Sancho Proudfoot fils de Olo Proudfoot .
GANDALF
MAISON GRISE , le Gris ( MITHRANDIR ) ( Bilbo le
Hobbit ) : Mithrandir est le nom elfe de Gandalf , il
signifie " le pèlerin gris " car Gandalf est vêtu de gris . C' est un Olorin , un des Istari " mage " .
Gandalf est le nom qui lui est donné par les Humains .
Gandalf tout comme les autres Istari " mages " (qui
sont des Maïa ou esprits qui peuvent s '
incarner en leur propres personnages ) vinrent en Terre de Milieu , ils vinrent
sous des dehors d' Hommes , qui ne furent jamais jeunes et qui vieillirent très
lentement . A quelqu' uns ils révélèrent leurs noms véritables mais employèrent
des noms qui leur furent attribués . Les deux plus
considérables furent nommés par les Eldar , Curùnir
( sindarin ), Curumo ( qenya ) " le Maître des stratagèmes "
et Mithrandir " le Gris Pèlerin " ; mais les Hommes du Nord
les appelèrent Saruman et Gandalf . Saruman se rendait souvent
dans l ' Est , mais sur le tard il se fixa à Isengard
, Gandalf jouissait de l ' amitié des Eldar , errait dans les pays de l
' Ouest et jamais ne s ' établit nulle part . Chez les Sindar il est nommé Olorin , nom fondé sur Olor " le rêve
" , chez les Nains , il est nommé Tharkûn " Le Porteur de
bâton " . Un des autres noms du magicien, Incanùs"Espion du
Nord " , donné par les Haradrim du Sud , semble
avoir été fabriqué par l ' auteur à partir de l ' adjectif latin qui signifie
" blanc ou grisonnant ", parfois dans le sens de " vieux "
; même si Tolkien affirme que la ressemblance entre le mot qenya et le mot
latin doit être tenue pour fortuite . Incanùs est de consonance étrangère , il n ' appartient ni au Westron , ni à une
langue elfe ; une note dans Le Livre de Thain , nous dit qu ' il s '
agit d' un mot du parler Haradrim adapté au Qenya . Il ne porte pas de
nom à l ' Est car de son propre aveu : " à l ' Est il ne va point " . Le nom de Gandalf semble être issu
directement de Ganndalf qui désigne un nain sorcier dans le Prose Edda . On peut bien-sûr voir dans ce personnage de
Gandalf un double de Merlin , conseiller d ' Arthur .
Il est à noter que Gandalf tout au début de la rédaction du Hobbit
était le nom du chef des nains et non pas le nom du magicien
.
GOLDBERRY(
Le Seigneur des Anneaux , Les Aventures de Tom Bombadil )
: " Baie d ' or " parfois traduite en " Frai d ' or " ( Les
Aventures de Tom Bombadil traduction de Dashiell Hedayat ) , femme de Tom
Bombadil et fille de la " Dame de la Rivière " The River ' s
Woman , elle a de longues tresses blondes . La traduction française
la plus littérale est bel et bien " Baie d'or " ,
la seconde est plus poétique et colle au mieux au poème d ' où elle est tirée .
GOLLUM , Sméagol , Déagol ( Bilbo le Hobbit , Le
Seigneur des Anneaux ) : le nom Gollum est fondé sur une onomatopée .
On nous dit que "gollum " est un vilain bruit de gorge que fait
Sméagol lorsqu ' il va dévorer quelque chose .
PERRY
THE WINKLE ( Perry - the - Winkle
) : "Perry le Bigorneau "
Les
caractéristiques morales ou qualités
Le
caractère " campagnard "
AEGIDIUS DE HAMMO , AEGIDIUS
AHENOBARBUS JULIUS AGRICOLA DE HAMMO ( Farmer Giles De Ham ) :
" (...) à cette époque, il y a très longtemps , alors que notre île était
encore heureusement divisée en de nombreux royaumes , les gens étaient
richement dotés de noms . On avait plus de temps alors et la population était
moins nombreuse , de sorte que la plupart des hommes
étaient distingués . Quoi qu ' il en soit , ce temps -
là est passé et je donnerai donc dans la suite au personnage son nom en bref et
dans la forme vulgaire : c ' était le Fermier Giles de Ham , et il avait une
barbe rousse . Ham n'était qu ' un village , mais , en
ce temps - là , les villages étaient encore fiers et indépendants . " A
noter que ce personnage possède de nombreux surnoms : Bon Aegidius
, Brave Ahenobarbe , Grand Julius , Inébranlable Agricola , Orgueil de
Ham et Héros du Pays . Le caractère satirique mais aussi flagorneur
de tels surnoms n ' échappe pas au lecteurlorsqu 'on
sait que la population du village de Ham désire que le Fermier aille
chasser le dragon ; celui - ci est particulièrement impressionnant et Giles de
Ham n' a guère envie de l 'affronter. Les villageois tentent donc de le décider
en le flattant le plus possible . (
Voir aussi à Caudimordax ) .
AEGIDIUS
DRACONARIUS ( Farmer Giles De Ham
) :voir plus haut .
ALF
( Smith de grand Wootton )
: nom de l ' apprenti du Maître Queux ; l ' Apprenti . On y reconnait le
nom ancien des Elfes ; ce nom est particulièrement bien porté car l ' apprenti n ' est pas de nature humaine . A la lecture de
ce patronyme nous sentons , à la grande différence des
personnages du conte , que l ' apprenti du Maître Queux est porteur de mystère
et qu ' il sera capable de grandes choses . A grand Wootton ,
il se nomme Prentice "Apprenti"; au pays de Faérie il
se nomme Alf .
BARLIMAN
BUTTERBUR ( Le Seigneur des
Anneaux ) : aubergiste du pays de Bree , il est le tenancier du Prancing
Pony " le Poney fringant " . On nous donne une traduction de son nom
dans la version de F.Ledoux qui ne correspond pas directement au nom original . On le nomme Prosper Poiredebeurré
. Il n '
est pas facile de donner une traduction littérale alors on a joué sur les
sonorités et sur la ressemblance ; ainsi a t - on traduit butter par
" beurre" ce qui semble logique ; le français essaye ensuite de
rendre le jeu de mots végétal sur butterbur qui ressemble fort à buttercup
" bouton d'or" par une adaptation d ' un nom de variété de poire
qui contient également le mot beurre .
BILL
BUTCHER ( Perry - the - Winkle )
: anglais " Bill le Boucher ", il y a ici reprise de la principale
qualité du personnage dans l'expression du nom propre ; la qualification est
donc directe et le nom se rapporte directement à celui qui le porte . Le
procédé est très courant chez Tolkien .
COMTE
DE TAME ( Farmer Giles De Ham )
: anglais , tamed "apprivoisé "
COTMAN( Le Seigneur des Anneaux )
: nom hobbit venant du hobbit Hlothram "celui qui habite un cottage
" .
COTTON( Le Seigneur des Anneaux )
: nom hobbit de la famille de Tolman Cotton ayant joué un rôle lors de
la bataille de Bywater . Le rapport évident avec le coton laisse
entendre que les Hobbits , qui sont des êtres passionnés de jardinage , portent
souvent des noms en rapport avec les plantes et le monde végétal .( Voir à Bilbo
Baggins et la note n ° 3 ) .
DOMINUS
DE DOMITO SERPENTE ( Farmer Giles
De Ham ) : "Seigneur du dragon apprivoisé"
GOAT
- LEAF( Le Seigneur des Anneaux )
: famille humaine du pays de Bree , on peut traduire ce nom par "
Chèvrefeuille "
HARPER
( Smith de grand Wootton )
: " Ménestrel " , voir l 'entrée suivante.
HARRY
COOPER ( Smith de grand Wootton ) : anglais" Harry Tonnelier
" , il s ' agit d ' un nom directement compréhensible par le lecteur
anglophone , il exprime comme d ' autres ( voir Harper , Lily Draper , Molly
Miller , mais aussi Maggot Farmer , Old Farmer Hog ou Bill Butcher )
l'activité du personnage mais aussi une réalité dans l ' histoire ; c ' est une
véritable expression de l ' effet de réel voulu pour rendre plus vivace le
caractère "campagnard " de ces contes qui se passent tous en des
lieux peu définis géographiquement ,certes , mais qui ne concernent pas un
cadre citadin .
LILY
DRAPER ( Smith de grand Wootton )
: anglais" Lily Marchand de Drap " , voir l ' entrée précédente .
MAGGOT
FARMER ( Le Seigneur des Anneaux ):
fermier ayant offert le gîte et le couvert à la Compagnie de l ' Anneau .
Il y a jeu de mots en anglais car Maggot signifie " ver de mouche , asticot " ; un fermier se doit de connaître la
nature et les insectes , il est donc désigné par une notion concernant la
vienaturelle .
MOLLY
MILLER ( Smith de grand Wootton )
: anglais , " Molly Meunier " , voir à Harry Cooper .
MUDDY - FEET (
Tom Bombadil Goes Boating ) : " le Bouseux " , ( voir Maggot
) . Il y a ici une
autre expression de la qualité de fermier ; celui qui travaille la terre et qui
est donc parfois couvert de terre ou de boue ( mud
en anglais , d ' où muddy " boueux " ) .
OLD
FARMER HOGG ( Perry - the - Winkle
) : " Goret le Fermier" , ( voir Maggot , et Muddy
- Feet ) , ici la qualité de fermier est exprimée grâce au nom commun
anglais hogg " goret , cochon " ; les fermiers sont souvent
aussi des éleveurs .
OLD
POT THE MAYOR ( Perry - the - Winkle
) : " Vieux Pot le Maire "
PARISH ( De
Niggle ) : " M . Paroisse " , la fin
du conte joue sur ce nom anglais en associant Parish à De Niggle ,
ce qui donne en français " la Paroisse de Niggle " ,
étymologie fantaisiste d ' un toponyme donné par le narrateur du conte .
PEEPING
JACK ( Perry - the - Winkle )
: " Jacquou le Curieux ", on trouve ici l ' utilisation d ' un surnom
qui inclue une caractéristique morale courante : la curiosité ; le nom est
forgé à partir du nom proprement dit et de cette caractéristique . En français
le côté " surnom " est renforcé gràce au diminutif de Jacques "
Jacquou " qui donne un côté bien campagnard à l'ensemble en faisant penser
à des références telles que Jacquou le Croquant . Ce
nom en français est peut - être une allusion aux crocs ( outils
agricoles appelés ainsi à cause de leur forme ) , dont étaient armés les
paysans pauvres qui participaient à la Révolte des Croquants sous Henri IV et
Louis XIII . Le verbe anglais to peep est bien rendu par l ' adjectif français " curieux " car il signifie
" regarder à la dérobée ".
RIDER
( Smith de grand Wootton )
: " Cavalier "
SAM LE RADIEUX ( Farmer
Giles De Ham ): nous trouvons l'explication à un tel nom dans le texte
lui - même : " ( ... ) mais on envoya quérir le
forgeron . Celui - ci hocha la tête . C ' était un homme assez lourd et sombre , vulgairement
appelé Sam le Radieux bien que son nom véritable fût Fabricius Cunctator . Il
ne sifflait jamais en travaillant , à moins que
quelque désastre ( comme la gelée en Mai ) ne se fût produit après qu ' il l '
eut prédit . " Ici Tolkien a travaillé par anti - phrase
. Le nom latin peut être compris comme "qui aime prendre son temps
"avec peut - être un jeu de mots entre Fabricius ,
nom d ' homme et fabricatorius " producteur , créateur " ; ce
qui nous donnerait " le créateur qui aime prendre son temps " , nom
fort ironique pour un forgeron pressé à la tâche .
SMITH , SMITHSON ( Smith de grand Wootton ) :
" Forgeron , fils de forgeron " , voir à Harry Cooper .
A remarquer que Smith porte deux noms : son nom habituel de Smith lorqu
' il se trouve dans le pays des Hommes et le nom de Starbrow lorqu ' il
visite le pays de Faérie . Un dédoublement est
nécessaire aux voyages féériques .
NOKES
TOWNSEND ( Smith de grand Wootton
) : " Nokes Bout de la ville " , le prénom n ' est pas aisé à
comprendre même pour un lecteur anglophone . On nous donne quelques
eclaircissements en rapprochant ce nom avec un village de l ' Oxfordshire dont
le toponyme viendrait d ' une fausse étymologie . Au
Moyen - Age la localité portait le nom anglo - saxon aet thaem àcum "
aux chênes " qui devint en moyen - anglais * atten oaks rendu en
anglais moderne en at Nokes .
Nokes serait donc celui qui habite un endroit où croissent les chênes ( voir à Quercitum ) .
Le
caractère " forestier "
ENTS(
Le Seigneur des Anneaux ) : Sheperds of the Trees "Bergers
des Arbres " , Shadows of the Wood " Ombres du Bois " ;
personnages végétaux anthropomorphes vivant dans la forêt de Fangorn . Tolkien
utilise ici des personnages d ' arbres aux figures humaines ; il est à
remarquer que de nombreux contes traditionnels bretons ou irlandais font
référence à ces personnages , voir le conte d ' Anatole Le Braz intitulé Les
deux vieux Arbres où deux âmes sont réincarnées en deux hêtres : " Il
leva les yeux , et malgré l'obscurité , reconnut à la blancheur argentée de l '
écorce , que les arbres dont les ramures bruissaient de la sorte étaient deux
hêtres d 'aspect vénérable qui se faisait vis à vis d ' un talus à l ' autre et
mêlaient leurs branches comme pour s'embrasser ". Ce qui avait de plus
étrange c ' est que leur murmure ressemblait à un
chuchotement de voix humaines ( ... )
"
Je crois que tu as froid , Maharit .Tu trembles de
tous tes membres ( ... )
- Oui , Jelvestr , je suis glacée , glacée , en vérité , jusqu
' aux moelles . Toutes les fois que la nuit tombe , c
'est ainsi ; la fraîcheur me pénètre au point que c ' est une nouvelle mort
" . "
Sylvebarbe , Bouclefeuille , Peaurude , Vifsorbier sont les traductions données par
Francis Ledoux aux noms originaux , nous remarquons , bien sûr , la
ressemblance avec des noms concernant la botanique . ( Voir
aussi à Fangorn ) .
TOM
BOMBADIL ( Le Seigneur des Anneaux
, Les Aventures de Tom Bombadil) : il porte aussi d '
autres noms , ainsi les Nains le nomment Forn, les Hommes du Nord Orald
et les Elfes Iarwain Ben - adar" le Sans-Père et le plus Ancien
" ,Tom Bombadil est le nom que lui donnent les Hobbits , il se
nomme lui - même Eldest " le Plus Vieux , l ' Aîné " .
WOODMAN
TOM ( Les Aventures de Tom
Bombadil) : "Tom , l'Homme des Bois " , ( voir aussi à Tom
Bombadil ) .
WILLOW
MAN : personnage végétal que l ' on peut retrouver
dans Le Seigneur des Anneaux mais aussi dans Les Aventures
de Tom Bombadil . C'est un saule doué de parole qui croît dans la Withywindle
Valley " Vallée de l'Oserette " ; on retrouve ici la figure de l ' arbre intelligent déjà observée avec les Ents , à
la différence que Willow Man n ' est pas aussi bienveillant et n'hésite
pas à emprisonner les voyageurs imprudents sous son écorce .
L
'affect , l ' intellect et la magie : le caractère
" elfique "
AINUR
( Livre des Contes perdus
I ) : parmi les entrées originales dans le lexique Qenya sont AINUR un
dieu païen et AINI une déesse païenne, avec aye " salut à
vous " et AINATAR " Iluvatar, dieu ". Le lexique gnomique
a AIN avec les formes distinctes masculines et féminines AINOS et
AINIL " un dieu, une déesse " c ' est - à - dire un des grands
Valar.
AULE ( Livre des Contes perdus I ):
un mot aule " hirsute " est donné dans le lexique enya comme
un dérivé de la racine OWO ( d ' oû aussi oa " laine "
, ue " toison " ) mais sans indication précisant que le mot
doit être relié au nom du Vala . La forme gnomique de son nom est Ola , changée en Oli , sans information
supplémentaire . Dans la liste des noms Valar , Aule
est aussi nommé Tamar ou Tamildo . Ceux - ci sont donnés dans
le lexique qenya sans traduction sous la racine TAMA " fondre ,
forger " , avec tambe " cuivre " , tambina "
de cuivre " , tambos " chaudron " .
ANGAINO( L C p 1 ): groupé avec angayassé
" tristesse, douleur ", angaitya "supplice " angaino
est donné dans le lexique qenya séparément des mots de " fer " et fut
défini comme" un géant " corrigé en " la grande
chaîne".Dans le lexique gnomique, Melko a un nom Againos avec
une note:"ne pas confondre le gnomique Angainos avec le qenya Angaino
(gnomique Gainu),"la grande Chaîne de Tilkal". Sous Gainu
il y a une note ultérieure:connecté populairement avec Ang " fer
" mais en réalité " bourreau ".
BARROW
- WIGHT ( Les Aventures de Tom Bomdadil ) :
anglais, "Tombeau ,l 'hôte du tumulus "( traduction de Dashiell
Hedayat ) ; nous avons ici une traduction qui colle bien à l ' idée générale
exprimée par le syntagme . Il n ' était pas facile de
rendre à la fois l ' idée d ' habitant et de tumulus exprimée par
les mots barrow"tombeau , tumulus " et wight nom
vieilli pour " être" . Tolkien utilise souvent des mots
composés en guise de noms propres , cette technique
permet la synthèse de toutes les notions exprimées par les différentes
composantes . Il peut paraître curieux de donner une traduction à Barrow -
Wight car on ne voit pas très bien qui peut être cet " Être des Tombeaux
" ; certains critiques l ' envisagent comme le
gardien d ' un monde funèbre s ' opposant en cela au gardien du monde vivant ,
antérieur à la Magie des Anneaux ( Bombadil et sa compagneL ' Ondine Goldberry
) ( L ' Epopée religieuse de JRR Tolkien , F . Léaud
) .
BRONWEG(
L C p 1 ) : le lexique gnomique a Bronweg ( "celui qui est
constant" ) , nom d ' un Gnome réputé , avec les mots apparentés : brod
, bronn " ferme , résolu " , bronweth " constance
" . Dans le lexique qenya on trouve Voronwè " le fidèle "
, dérivé de la racine VORO " toujours " , avec vor , voro
" toujours ", voronda " fidèle " , vorima
" pour toujours " . La terminaison -weg n '
est pas donnée dans le lexique gnomique mais renvoit à gweg "homme",
pluriel gwaith .
CIRDAN
( Le Silmarillion ) :
" Le Charpentier " Elfe des Teleri, Seigneur des Falas , les côtes à
l ' Est de Beleriand . Après la destruction des Ports qui suivit Nirnaeth
Arnoediad ,
il s ' enfuit avec Gil - Galad sur l ' Île de Balar . C ' est aussi le Gardien des Ports Gris du Golfe de Lhûn pendant
les Second et Troisième Âges . Il confia Narya, l' Anneau de Feu à Mithrandir
quand il apparut .
CURUFIN( Le Silmarillion ) :
" connaissance " , Elfe noldor , cinquième fils de Feanor et
père de Celebrimbor .
CURUNIR( Le Seigneur des Anneaux )
: nom sindar de Saruman signifiant " Homme de grande connaissance
" . Saruman Lân " Saruman le Blanc " est le nom donné au
plus vieux des Istari par les Hommes du Nord .
En Saruman , nous reconnaissons le mot
anglo-saxon searu , saru " habileté , finesse , ruse ". Voir
aussi à Gandalf .
DAERON( Le Silmarillion ) ,
sindarin " Celui de l ' Ombre" , Elfe ménestrel .
EARENDEL(
L C p 1 ) : dans une liste de noms annotés qui accompagne La Chute
de Gondolin , il y a une suggestion , attribuée à Petit - Coeur
fils de Voronwé , qu ' Earendel " avait un lien quelconque
avec les mots elfiques ea et earen respectivement " aigle " et
"aire " " . Dans le lexique qenya ces mots tous deux en rapport
avec le sens "aigle " sont placés avec Earendel bien qu ' ils ne soient explicitement connectés . Le conte lui -
même dit qu ' il y a "maintes interprétations à
la fois parmi les Elfes et parmi les Hommes " du nom Earendel ,
avec une suggestion qu ' il s ' agissait d ' un mot "d ' une langue
secrète " parlée par les gens de Gondolin . Le lexique gnomique
possède une entrée ; Ioringli , "
véritable forme gnomique du nom d ' Earendel , bien que la forme eldar
ait été aussi adoptée et soit souvent rencontrée comme formetransitionnelle ,
ainsi Iarendel , Iorendel ". Les mots gnomiques pour "aigle
" sont ior , ioroth . Dans le
lexique Qenya on trouve une entrée Earendylion " fils de Earendel
" employé pour tout marin .
Remarquons
néanmoins que la langue eldar ou eldarin n ' est pas
tout à fait similaire au gnomique ; on nous dit que les Eldar sont distincts
des Gnomes mais que leurs langages sont tout de même apparentés . N ' oublions pas cependant qu' elfique en tant que langue est
distingué du gnomique et elfique Eldar est employé comme un mot dont la forme
est différenciée du Gnomique .
ELROND( Le Seigneur des Anneaux )
: sindarin , " Voûte Etoilée ". Ce nom est formé directement sur les
éléments EL exprimant le caractère étoilé et ROND " voûte" . Voir aussi les éléments de sindarin
donnés en début de partie sur les toponymes .
EOWYN( Le Seigneur des Anneaux )
, fille -soeur de Theoden roi de Rohan : Eowyn soeur de Eomer se
comporte dans la troisième partie comme une sorte de Bradamante. Elle n ' hésite pas à partir au combat pour suivre l'homme qu '
elle aime , tout comme Bradamante qui poursuit Roger à travers le monde .
EOMER ( Le
Seigneur des Anneaux ) : rohirrim , roi de Rohan .
ERINTI( L C p 1 ) : elle
apparaît dans le lexique qenya comme une entrée isolée et primitive , elle fut
même barrée . Les Contes perdus ne racontent rien sur Erinti
, mais dans une note elle est appelée la Vala de l'amour, de la musique et de
la beauté , aussi nommée Lotéssé et Akairis " la mariée " ,
elle est la soeur de Noldorin et d ' Amillo . Seuls trois Valar ont
quitté Valinor et demeurent en Inwenore ( Tol
Eressea ); Erinti demeure en Alalminore dans un korin d ' ormes
gardé par les fées . La seconde moitié du mois d ' Avestalis (équivalent
au mois de janvier ) est nommée Erintion . On
ne trouve trace de ceci par ailleurs; il e est pourtant clair que lorsque Erinti
devient la fille de Manwe et de Varda , sa demeure an Alalminore
fut prise par Meril - i - Turinqi , la dame de Tol - Eressea .
Dans la liste de noms des Valar, Erinti est aussi appelée Kalainis;
ce mot apparaît dans le lexique Qenya signifiant " mai "
, un des nombreux dérivés de la racine KALA .
ERIOL( L C p 1 ) : dans la Chaumière
du jeu perdu , Eriol est traduit par"celui qui rêve seul
" . En qenya les éléments de cette interprétation sont donnés sous les
racines ERE " demeurer seul "et LORO " sommeil " . On trouve dans le lexique gnomique la note qui nous
dit que le gnomique angol et le qenya eriollo étaient les noms de
la région " entre les deux mers " d ' oû venait Eriol ; et
selon une note isolée par ailleurs angol est dérivé d ' ang " fer
" et ôl " falaise " tandis qu ' Eriol signifie la même
chose celui - ci est le nom des fées des parties de sa demeure ( falaises de fer ) . Meril fait référence aux "
noires côtes de ta demeure " . Cette note dit que
l ' interprétation " celui qui rêve seul "
est un calembour de la part de Lindo . Pour ang " fer" , voir Angamandi . Le lexique gnomique a ola , ol " falaise , précipice donnant
sur la mer ", il y a les formes qenya ollo, oldo ; ere(n) "
fer , ou acier " ; ces éléments apparaissent dans l ' autre nom d ' Angamandu
, Eremandu " enfers de fer ".
FANTURI(
L C p 1 ): dans le lexique Qenya , fantur ,
sans traduction mais se référant à Lorien et à Mandos , est donné
sous la racine FANA , avec plusieurs dérivés se référant tous aux
visions , aux rêves ,au fait de s ' endormir . Dans le lexique gnomique ,la forme est Fantor , pluriel i'
Fanthaurin " le nom de chacun des deux frères , du sommeil et de la
mort " .
FANUIN( L C p 1 ) : le lexique
gnomique a fann " une année " .
FEANOR
( L C p 1 ): le seul
témoignage quant à la signification de ce nom est donné sous Fionwé - Urion .
FINWE( L C p 1 ) : ce mot n '
apparaît pas dans les dictionnaires en tant que nom propre mais le lexique
gnomique donne un nom commun finweg " artisan , homme adroit "
( avec "fin , astucieux " ; " main droite " ) et autres
mots apparentés ; pour -weg voir Bronweg . Dans le dictionnaire qenya , les dérivés de la racine FINI sont finwa
" fin ,sagace ", finié , findé " rusé ".
FIONWE
- URION( L C p 1 ) : fion
" le fils " est donné ultérieurement dans le lexique qenya avec la
note " particulièrement Fion(wé) le Vala " . Il est en gnomique
" Auris Fionweg ou Fionnor , Fionaur
" . Dans une entrée ultérieure du lexique gnomique Fionnor "
fabricant de gobelet " ( c'est égal au qenya Féanor)
, on trouve parmi les entrées originales fion " bol , gobelet
" . Il n ' y a aucune indication que cela se rapporte à Feanor le Gnome .
FUI( L C p 1 ) : on trouve dans
le lexique qenya , hui " brouillard , ténèbres , nuit " et huiva
" ténébreux " et aussi " Fui épouse de Vê
" . En gnomique son nom est Fuil " reine de la Nuit " et
les mots apparentés sont fui " nuit " et fuin " secret , sombre "
GALADRIEL( Le Seigneur des Anneaux )
: " Dame de Lumière "
GIL
- GALAD( Le Seigneur des Anneaux )
: " Etoile radieuse ", Elfe noldor .
GONG(
L C p 1 ) : aucune information en qenya ; on pourrait penser qu ' il
pourrait s ' agir d ' un nom pour les Kaukareldar ou " fausses fées
" mais dans la liste de noms gnomiques , Gong est défini comme
" un membre d' une tribu orque , un goblin ( gobelin ) ".
GWERLUM( L C p 1 ) : traduction
gnomique " Tisseuse de pénombre " ; gwer- " tourner ,
entortiller , plier " mais aussi dans le sens de la racine gwirdh -
" tresser , tisser " . En Qenya on a la racine GWERE "tourbillonner , tournoyer , tordre " mais le nom Wirilome
pour la gigantesque araignée est placée sous la racine GWITHI , d ' où
aussi windele " métier à tisser" , winda , wiste "
trame " . Le nom du vaste remous , absents des
dictionnaires doit appartenir à cette famille .
GRIMA
WORMTONGUE ( Le Seigneur des
Anneaux ) : " Grima Langue de vipère " , rappelons que l '
anglais worm est employé par Tolkien pour signifier " dragon
"( voir SMAUG ) . Le personnage qui porte ce nom est en effet
particulièrement perfide . Nous avons ici un exemple d ' utilisation de nom propre caractérisant celui qui le
porte ; le surnom est devenu le nom définitif .
HESKIL
( L C p 1 ) : la racine HESE dans le lexique qenya inclut
les dérivés Heskil " être de l 'hiver , Hesin "
hiver" , Hessa " mort , flétri " , hesta- "
flétrir " ; on trouve dans le lexique gnomique Hess " hiver ,
particulièrement pour nommer Fuil " et hesc " flétri , mort ;
froid " .
ILUVATAR
( L C p 1 ) : atar
" père " en qenya , " Père du Ciel " .
ILVERIN
( L C p 1 ) : nom elfique
de Petit- Coeur fils de Bronweg . Le nom rejeté Elwenildo
contient le mot elven " coeur " donné dans le lexique Qenya ;
le lexique gnomique donne ilf " coeur pour les sentiments " ,
et plusieurs noms Ilfing , Ilfiniol , ILfrith correspondant au Qenya Ilwerin
.
INGIL( Livre des Contes perdus I ) :
les noms gnomiques de Ingil fils d ' Inwe sont Gilweth et Gilthilma
; Gil est l ' étoile Sirius et est dit être le nom de Gilweth après
qu ' il eut disparu dans les cieux et " sous l ' apparence d'une immense
abeille portant un miel de flamme suivit Daimord " Orion " ; Gilweth
est clairement connecté à gil " lueur " , gilm "
clair de Lune " , giltha "métal blanc " .
INWE
( Livre des Contes perdus
I ) : le nom de " l ' antique roi des Fées qui les mena dans le monde
" est un dérivé de la racine INI " petit" , d ' où
proviennent aussi l ' adjectif inya et les noms Inwilis , Inwinore
" Faérie " .
INWITHIEL
( Livre des Contes perdus
I ) : nom gnomique du roi Inwe . Dans le conte La Venue des Elfes , Inwe
est nommé Isil Inwe ; on trouve une racine qenya ISI ( iska
" pâle ", is " neige légère " ) , le mot qenya ith
signifie " neige fine " .
KOSOMOT
( Livre des Contes perdus
I ) : fils de Melko . On trouve ce nom avec un second élément différent , Kosomoko , dans le lexique qenya sous la
racine MOKO " haïr " ( mokir " je hais " ) ;
la forme correspondante en gnomique y est dite Gothmog . Le premier
élément provient de la racine KOSO " lutter " ( goth " guerre , lutte , combat " .
MAKAR
( Livre des Contes perdus
I ) : " Dieu de la bataille " , racine MAKA , avec mak-
" tuer " , makil " épée " . Son nom gnomique est Magron
ou Magorn . Dans la liste des noms Valar , Makar est aussi nommé Ramandor ; il s ' agit
du premier nom du roi des Aigles ensuite remplacé par Sorontur . Dans le
lexique qenya sous la racine RAMA ( rama-
" hurler " , rambe " un hurlement " , ran "
un bruit " ) , Ramandor est traduit par le "Hurleur = Makar
". Voir à Narkar .
MANIR
( Livre des Contes perdus
I ) : ce mot est absent du lexique qenya ; mais le lexique gnomique a mona
ou moni " les esprits de l ' air , enfants de Manweg " . L
' entrée suivante indique des relations supplémentaires:" manos ;
un esprit qui est parti chez les Valar ou en Erumani".
MEASSE
( Livre des Contes perdus I ) : soeur de Makar ,"Amazone
aux bras sanglants " , on rajoute Measse à la racine MEHE "suinter"
d ' où mear " sang " ; dans le lexique gnomique elle est
nommée Mechos ou Mechothli ( mechor " sang " )
et aussi Magrintha " Celle aux mains rouges " (magru
" tuerie , bataille " ; magrusaig " assoiffé de sang
" ) . Dans la liste des noms Valar , elle est nommée Rave ou Ravenni
; la racine RAVA possède de nombreux dérivés , ainsi rauta-
" chasser" , raust " le fait de chasser , d 'attaquer une
proie " , Raustar , un nom pour Orome , rau ( pluriel
ravi ) " lion " , ravenne " lionne " . Des
formes très proches sont données dans le lexique gnomique : rau "
lion " , rausta " chasser " , raust
" chasse " .
MELKO
( Livre des Contes perdus
I ) : dans le lexique gnomique le nom correspondant est Belca ,
changé en Belcha avec une note référent au qenya velka "
flamme " . Dans la liste des noms des Valar il est nommé Yelur
(racine DYELE , d ' où le qenya yelwa
" froid " , Yelin " hiver " ); la forme gnomique est
Geluim , Gieluim " nom de Belcha lorsqu ' il exerce
sa fonction opposée de froid extrême . Il est aussi nommé Ulband qui se
trouve défini dans le lexique qenya par " monstre" sous le préfixe
négatif UL - .
NAUGLATH
( Livre des Contes perdus
I ) : le lexique gnomique nous donne les mots suivants : naug et naugli
" nain " , naugla " des nains " , nauglafel "
d ' une nature de nain " , c 'est - à - dire mesquin , avare " . Le
lexique qenya n ' arien de correspondant mais l '
équivalent en Qenya de naug serait nauka .
NESSA
( Livre des Contes perdus
I ) : ce nom n ' apparait dans aucun des dictionnaires ; dansla liste des
noms Valar , elle est nommée Hellinyetille" et Malesta .
Dans le lexique Qenya , parmi les toutes premières
entrées , helin est le nom de la pensée ou de la violette , et Hellinyetille"
est rendu par " Yeux de l ' apaisement - du - coeur " ( s '
agissant d ' un nom pour la pensée ) ; cf yeta " regarder " .
Cependant dans le lexique Qenya il s ' agit d ' un nom
pour Erinti ; il y eut clairement de grands déplacements et transformations
parmi les noms des Déesse du Printemps et l ' attribution des noms et des
rôles. Malesta provient sans aucun doute de la racine MELE "
amour " ( meles(se") "
amour" , melwa "ravissant " ; gnomique mel- "
aimer " , meleth "amour" , melon , meltha "
bien - aimé " ) .
NIGGLE
(De Niggle ) : le personnage du conte De
Niggle est un peintre particulièrement amoureux de son art , il refait
sans cesse un tableau d'où son nom de Niggle ou " Fignoleur "
.
NOLDOLI
( Livre des Contes perdus I ) : la racine NOL
"connaître " a des dérivés en Qenya tels que Noldo
" Gnome " et Noldorinwa adjectif et Noldomar "
Pays des Gnomes "; ainsi que Noldorin " qui résida longtemps
en Noldomar et ramena les Gnomes en Inwenore " . Il semble que veuille
dire Les Grandes Terres . Mais il est très curieux que
lors de ces entrées, qui font partie du tout début ,
" Gnome " soit une correction de GOBLIN . Engnomique "
Gnome " se dit Golda ( " Être sage
" ) ; " le peuple des Gnomes " se dit Goldothrim ; leur
langue est le Goldogrin , Goldobar et Goldomar signifient
" Pays des Gnomes " . L ' équivalent de
Noldorin dans le lexique gnomique Goldriel , forme précédente de Golthadriel
.
PRINCESS
MEE , PRINCESS SHEE ( Princess Mee ) : " Princesse Moa ,
Princesse Toa " , les deux princesses sont les personnages du poème Princess
Mee ; la première se regarde dans un bassin rempli d' eau , elle
découvre alors qu ' elle n ' est pas seule et qu ' il y a une Princesse Shee
" Princesse Toa " qui lui ressemble comme une soeur . La
traduction de Dashiell Hedayat modifie un peu le sens original de Princess
Shee car il transforme "elle" Shee en " toa " ;
certainement pour rester au plus près du jeu sur l'orthographe anglaise de shee
pour she ; " moa " et " toa " rendent bien cette
déformation orthographique .
RADAGAST
le Brun ( Contes et Légendes
inachevés ) : un des Istari , de moindre importance , il passa
ses jours parmi les bêtes sauvages et abandonna la compagnie des Hommes et des
Elfes . Son nom lui vient de l'ancien numénoréen signifiant " épris des
bêtes " . Il est également nommé Aiwendil qui
peut signifier " Ami des Oiseaux " ( si on
se fonde sur Linaewen "Lac des Oiseaux " , racine LIN "
lac " ) . Saruman se moque de son amour des animaux et le surnomme Radagast
le Simplet , Radagast l ' Oiseleur .
SAMWISE
GAMGEE ( SAMSAGACE GAMEGIE ) ( Le Seigneur des Anneaux ) : c '
est l ' accompagnateur privilégié de Frodo(n) , c ' est aussi le fils de
Hamfast " Ham " Gamgee ( " Gamegie " ) et de Bell
Goodchild ("Bonenfant " ) . Son nom complet en français est Samsagace
; ce qui peut se comprendre comme une caractéristique intellectuelle
, en effet il est particulièrement fin et plein de bon sens . En anglais
nous avons les adjectifs sagacious et wise de même définition ; c ' est sur ce dernier qu ' est construit le nom anglais de Samwise
, son nom original . A noter que le dixième enfant de Samwise se
nomme Bilbo Samwise .
SMAUG( Bilbo le Hobbit ) , (
GLAURUNG ; Le Silmarillion et CHRYSOPHYLAX DIVES ; Farmer
Giles of Ham ) : c' est un dragon de l'Ered - Mithrin , il a
détruit Dale et a chassé les Nains de leur royaume sous la montagne .
Tout au début de la rédaction du Hobbit ,
il se nommait Pryftan ; son nom suivant semble venir du germanique smugan
" se glisser dans un trou" ; la biographie de Carpenter rapporte
à ce sujet que Tolkien appelait cela "une basse plaisanterie de philologue
" . Pendant très longtemps le dragon s 'est contenté de dormir sur son
trésor puis dérangé par la compagnie de Thorin Oakenshield " Ecu de
Chêne " , il détruit Esgaroth mais est tué par Bard the Bowman "
Barde l ' Archer ". Nous voyons dans la figure de Smaug , parfois aussi appelé Smaug
the Golden " le Doré " la typique image du dragon dormant sur son
or ; les Nains forgeurs de bijoux et d ' armes de Tolkien ressemblent fort aux Nibelungen
. Smaug peut s ' envisager comme le double de Fafnir
, tout comme le dragon scandinave , il est la personnification de la convoitise
de l ' or, stupide et sans profit . Fafnir a tué son père Hreidmar
et chassé son frère Regin pour s ' emparer de
" l ' or du Rhin " . Ce trésor il le chérit ,
se couche sur lui de tout son long et se transforme en dragon pour effrayer
quiconque oserait s'approcher . Mais Regin incite Sigurd a
combattre le dragon et à le tuer . Avant de mourir le
monstre lui lègue ses secrets de magie : le sang de dragon lui confère le
pouvoir de connaître le langage des oiseaux et , par
eux , de connaître les intentions malveillantes de Regin à son égard . Sigurd
tue Regin , boit le sang des deux frères et
mange le coeur du dragon ( Fafnismal ) . La lutte de Bilbo contre
le dragon est un écho du combat de Sigurd contre Fafnir ; la
particularité de cet épisode de Bilbo le Hobbit évoque aussi une
source beaucoup plus précise : Tolkien a travaillé sur l '
histoire de Beowulf où le héros est un être faible qui dérobe
néanmoins une coupe à un dragon . Pourtant celui - ci malgré l
' immensité de son trésor ne tarde pas à flairer le larcin .
Glaurung
, lui est le premier dragon Uruloki de Morgoth , appelé Père des
Dragons , il parut à Dagor Bragollach , Nirnaeth Arnoediad et
au sac de Nargothrond , il ensorcela Tùrin et Nienor . Il
fut tué par Tùrin à Cabed - en - Arras ; il est également appelé
le Grand Ver ,
le Ver de Morgoth et Glaurung the Golden " Glaurung le Doré
".
Chrysophylax
est le dragon présent dans Farmer Giles of Ham ,
il est particulièrement cupide , sont nom complet est d ' ailleurs Chrysophylax
Dives car " il était de lignage ancien et impérial et très riche . Il
était rusé , curieux , avide , bien cuirassé mais pas
trop audacieux " . Ce nom est clairement d'origine grecque et latine , une grande rareté chez Tolkien qui , bien qu '
ayant une parfaite connaissance des mondes grecs et latins , ne s ' appuyait
guère que sur des références celtes ou scandinaves ( voir note 1 ) .
THORONGIL
(Appendice et Index du Seigneur des Anneaux tome IV )
: " Aigle de l ' Etoile " , nom attribué à Aragorn lorsque
sous déguisement il se fit serviteur du Roi Echelion II du Gondor .
Autres
caractéristiques, comme l'appartenance à une lignée
Un
critique américain nous dit que le monde de Tolkien,et
essentiellement le monde relaté dans le Seigneur des Anneaux ,
est " un monde de l ' être autant que du faire " ; l ' être se
caractérisant entre autre par le fondement sur l ' appartenance à un lieu bien
précis et parfaitement nommable autant qu ' à l 'appartenance à une famille
connue du lecteur . Il faut bien remarquer que le lieu n '
a pas forcément de préséance sur le lignage . On peut donc trouver pour un seul
et même personnage plusieurs dénominations :
Legolas , messager de son père Thranduil , roi des
Elfes de Mirkwood et
Un Elfe des
Ports du Nord , envoyé de Cirdan , le maître des
Navires .
ASPHODEL
BURROWS (Bilbo le Hobbit ): fille de Gorbadoc
Brandybuck , et femme de Rufus Burrows .
BALIN,
DWALIN , KILI , DORI , NORI , ORI ,OIN , GLOIN , BIFUR , BOFUR , BOMBUR (Bilbo
le Hobbit ) : voici les noms des nains qui accompagnent Thorin
Oakenshield ; nous pouvons remarquer que les patronymes fonctionnent par
doublets ou d ' une manière plus générale par ensembles , on reconnait bien sûr
les noms déjà évoqués dans le Prose Edda . Cette manière de
forger des noms qui se ressemblent par la prononciation ou par l ' orthographe est peut - être une manière de marquer la
parenté : les nains sont frères par la famille ( ils sont tous fils de Durin
) mais aussi par le nom . Nous avons pu remarquer un mouvement similaire dans
un conte de Jérôme Doucet où les principaux protagonistes sont des lutins malicieux . Ils portent pour noms Futt , Fritt , Flac
et Foum ; l ' auteur nous dit qu ' il s ' agit des lutins de l ' air ,
du feu , de l ' eau et de la terre . Là encore nous voyons la marque de la
parenté des lutins dans la ressemblance de leurs noms ; tout comme les Eléments , ils sont quatre et régissent la vie des Humains .
BILBO
BAGGINS (Bilbo le Hobbit ) parfois traduit " Bilbon Sacquet
" , ce personnage est issu d ' un autre ouvrage de Tolkien Bilbo le
Hobbit ( The Hobbit ) , son nom semble fondé sur un jeu de mot reposant
sur le sac , d ' où la traduction française de Sacquet " petit sac
" . Il habite un endroit de la Comté ( the
Shire) qui porte le nom de Bag End " Cul de Sac " ; il
faut savoir que les hobbits ou semi-hommes sont des créatures qui vivent dans
de petites maisons creusées à flanc de colline , petites maisons qui forment
donc de petits culs de sac . La famille de Bilbo Baggins est particulièrement
nombreuse et l ' arbre généalogique est bien tenu ,
nous constatons donc la présence de nombreux noms aux significations plus ou
moins claires . Ainsi trouvons - nous une branche Sackville
- Baggins rendue en français " Sacquet de Besace " , remarquons
que le nom de Sackville a été porté par bon nombre d ' Anglais respectables et
notamment par la poétesse Margaret Sackville et par l ' auteur d'un livre sur
les Edouardiens , Virginia Sackville - West ; Tolkien a certainement utilisé ce
nom pour la ressemblance et le jeu de mot entre sack/bag signifiant tous
les deux " sac ". Il faut ajouter que les hobbits ne parlent ni le
Qenya ni le gnomique , ils se contentent d ' utiliser
le Langage Commun (parfois le hobbitish ) ; d ' où la ressemblance des
noms avec l 'anglais et la possibilité de faire des jeux de mots
compréhensibles par tous .
Les
Hobbits ne se contentent pas d ' avoir un nom de
famille , ils ont aussi un prénom . Les prénoms masculins n ' ont généralement
pas de sens précis (sauf pour Peregrin Took " Touque ") , cousin de Bilbo , dont le prénom est souvent réduit en Pippin
" pomme de Reinette " ) ; ils se contentent d ' exprimer la
parenté de certains personnages par leur ressemblance . Par exemple les Baggins
et les Took ont de nombreux prénoms finissant en " on ou o " ; on
trouve ainsi Drogo(n) , Troglo(n) , Trogo(n) , Ponto(n) , Bungo(n)
( père de Bilbo) , Otho(n) et , bien sûr , Frodo(n) , neveu
préféré de Bilbo . Les prénoms féminins sont généralement des noms de fleurs , il y a aussi des prénoms comme Esmeralda ou
Berylla qui sont inspirés de noms de gemmes et d ' autres noms comme Dora
ou Prisca . Pour les fleurs on a Belladonna ( mère de Bilbo ) , Rose , Daisy "
marguerite ", Primula , on reconnait ici le nom latin de la
primevère : primula veris, Primrose, Poppy et Lobelia , plante
ainsi nommée par le professeur Plumier du nom de Mathias de Lobel médecin à
Montpellier puis chargé du jardin royal de Jacques I° d 'Angleterre . A la fin
du Seigneur des Anneaux , on trouve une remarque ,
donnée par un des personnages , qui concerne l ' emploi d ' un prénom - fleur :
" " Eh bien , Sam , dit Frodon que reproches - tu aux anciennes
coutumes ? Choisis un nom de fleur comme Rose . La
moitié des fillettes de la Comté portent de semblables noms et qu ' est - ce qui pourrait être mieux ?
- Je suppose que vous avez raison ,
M. Frodon , répondit Sam . J ' ai entendu de bien
beaux noms au cours de mes voyages mais je pense qu ' ils sont un peu trop
prétentieux pour l ' usage quotidien , comme qui dirait .
L ' Ancien , il dit : - Prends - le court comme ça t ' auras pas
à le raccourcir pour l ' employer . Mais si ça doit être un nom de fleur , je ne m ' en fais pas pour la longueur : ce doit
être une très belle fleur , parce que voyez - vous , je crois qu ' elle est
très belle et qu ' elle le sera plus encore .
Frodon
réfléchit un moment .
- Eh bien , Sam , que penserais - tu
d ' élanore , l ' étoile - soleil , tu te rappelle la petite fleur dorée
de Lothlorien ? " "
BOLGER( Bilbo le Hobbit ):
vieille et aristocratique famille de hobbits originaire de Fallohide ;
elle vit à présent dans la Comté près de Budgeford . Les Bolger
aiment donner à leurs enfants des noms ronflants .
BRANDEBOUC
( Bilbo le Hobbit ) :
traduction de Brandybuck , famille de hobbits originaire de Brandy
Hall " Château Brande " . La famille descend de Gorhenhad
Oldbuck " Gorhenhad Vieilbouc " et a déménagé en direction de Buckland
of the Marish " Bouc des Maresques " et a changé son patronyme en
Brandybuck . Il faut remarquer que la traduction
de Ledoux insiste sur les sonorités de Buck et Bouc
, cela au détriment du sens , ainsi Buck ne signifie
pas directement " bouc " mais " cerf " , " daim "
ou de manière plus générale un " animal mâle " . CHATEAU - BRANDE :
voir Brandebouc .
MAÎTRE
GORDABOC : Brandybuck ,
il a épousé Mirabella Took .
GORBADOC
BRANDYBUCK : appelé aussi Deepdelver " Fouille-profond " car
il a agrandit Château - brande . Il a épousé Malva Headstrong
"Testarude " .
ADALDRIDA
BRANDYBUCK : femme de Marmadoc Brandybuck , elle est née Bolger .
ELANOR
( Le Seigneur des Anneaux )
: du nom de la fleur de Lorien , fille de Samwise Gamgee
DAISY
BOFFIN( Le Seigneur des Anneaux )
: Hobbit de la Comté, fille de Dudo Baggins et femme de Griffo
Boffin .
FARAMIR( Le Seigneur des Anneaux )
: nom d' un Dùnedain du Gondor
FRODO
BAGGINS ( FRODON SACQUET ) ( Le Seigneur des Anneaux ) : le neveu
de Bilbo Baggins porte le nom de la famille Baggins car il est le
fils de Drogo Baggins et de Primula Brandybuck ; il est le
personnage principal du Seigneur des Anneaux . Il porte d ' autres noms selon ses emplois , ainsi le nomme t - on Mr
Underhill " M. Souscolline " lorsqu ' il a besoin d ' un
pseudonyme pour éviter les Nazgûls ; ce pseudonyme ne pose aucun problème de
compréhension lorsque l ' on sait que son habitat se trouve sous terre . IL est
également appelé The Ring - bearer " le Porteur de l ' Anneau
" car il a charge de porter l ' Anneau de Pouvoir
jusqu ' aux Monts du Destin pour le détruire .
THORIN
OAKENSHIELD( Bilbo le Hobbit )
: l ' origine des nains diffère selon les légendes . Dans le Prose Edda,
ils sont façonnés avec de la terre par Motsognir et Durinn ; de
ce dernier nom est donc directement issu celui de ancêtre héroïque des Nains
chez Tolkien , Durin . Ce même texte mentionne
par ailleurs les nains Thorin , Nain , Dain , Bifur , Bombor , Nori , Oin ,
Fili , Kili , Thor , Eikinskjaldi ( qui est un équivalent islandais de
l'anglais " with oak shield ", " au bouclier de chêne " ) .
Chez Tolkien , Oakenshield qualifie Thorin
ainsi que toute sa fratrie . Gimli , autre nain
, présent lui dans Le Seigneur des Anneaux , pourrait trouver une
origine à son nom dans Gimle qui désigne un lieu du ciel . Dans d ' autres légendes islandaises ces êtres sont nés du corps
écartelé du géant - monde Ymir . Quoi qu ' il
en soit les nains sont toujours des mineurs , des forgerons , des
métallurgistes doués d ' une grande habileté , séjournant sous les montagnes ou
sous la terre . Là encore on peut dépasser le cadre purement germanique : on
peut penser aux Niebelungen , mais aussi bien aux Corannieit gallois , aux
Korriganed bretons ou aux Tommy knockers anglais , gardiens et forgeurs de
trésors souterrains . On trouve dans le personnage grec d ' Héphaistos
le type de cet habitant des profondeurs terrestres doué d '
une force surhumaine mais contrefait , manieur de feu et travailleur de métal (
notons que le royaume de Thorin est en fait un volcan plus qu ' une
montagne ) .
TIM
& TOM ( The stone Troll ) :
Tom & son oncle Tim portent un nom qui ne diffère que par une consonne , la
ressemblance est donc très forte et renforce l' appartenance à une seule
famille .
TOUQUE
( TOOK )( Bilbo le Hobbit ) : nom de
famille de Hobbits ; il s ' agit de la deuxième famille hobbite la plus
importante ; l ' autre étant les Baggins , Took ne semble pas
avoir de signification . Il est à remarquer que l'ancêtre de référence est
Bandobras Bullroarer " Taureau Mugissant " Took
, second fils de Thain Isengrim Bullroarer . Par sa grande
taille, ses cheveux roux et ses exploits ; il a défait une troupe d ' orcs à la
bataille des Greenfields , il est devenu un
mythe pour les Hobbits .
ADALGRIM
& ADAMANTA TOOK( Bilbo le
Hobbit ) : membres de la famille Took au même titre qu ' Adelard
.
FARAMIR
TOOK (Appendice et Index du Seigneur des Anneaux tome IV
) : fils de Peregrin Took , il épousa Goldilocks "
Boucles d ' or "Gamgee ; nous retrouvons ici le nom d ' une héroïne
de conte , quant à Faramir , c ' est le nom d ' un des guerriers du Gondor
qui eut un grand rôle lors de la bataille finale du Seigneur des
Anneaux . Peregrin Took honore sa mémoire en donnant son nom à
un de ses enfants .
PEREGRIN
" Pippin " TOOK ( Le Seigneur des Anneaux ) : structure
des racines labialisées ( Guiraud ) : famille pip- , pépin - pipin , en
français l ' alternance du vocalisme postule une origine onomatopéique et c '
est la seule étymologie possible en l ' absence de tout étymon ; le pipin -
pépin français et le pippin anglais " pomme de Reinette " se ressemblent
trop et leur appartenance à la catégorie des fruits est trop proche pour être
du domaine du hasard . A noter que le cinquième fils de Sam Gamgee se
nomme Pippin Gamgee .
CHEMIN
DES TROUS DU TALUS
CHENIER
DE LEZEAU
HOBBITBOURG
BOULOT
FOUINE
SANGLEBUC
TROUGRISARD
BRAVET
SONNECOR
3) Les
autres noms propres
Les
plantes
AMILLO : ce mot
apparaît dans le lexique Qenya mais sans indication de sens ; Amillion est le
moisd ‘ Amillo, " février " ( une des entrées
les plus primitives ). On peut aussi
noter que le calendrier de Tolkien est fondé sur le modèle des calendriers
celtiques où tous les mois ont un nom d ' arbre .
ELANOR :
FUMELLAR : les
fleurs du sommeil ( les pavots ) dans les jardins de
la Lorien ; dans le lexique Qenya , sous la racine FUMU "
sommeil " , on a fùmellot, fùmella
, " pavot " .
Les
animaux
ALQALUNTE : le
mot Qenya " cygne " ; le mot alcwi en gnomique avec le mot
correspondant en qenya donné ici comme alqé, alcwi changé plus tard alfa >
alchw . Le mot lunte "navire
" de la racine LUTU , avec d'autres dérivés luto
"crue"et le verbe lutta- , lutu- "couler – flotter
". Le lexique gnomique a lunta " navire "et lud"
s'écouler, flotter ".
BADGER - BROCK ( Les Aventures de Tom Bomdadil ) :
"Maître Blaireau " , la traduction littérale de l ' anglais voudrait
que l ' on donne " Blaireau - blaireau " car badger a la même signification que brock ,
celui - ci est néanmoins assez rare en anglais britannique . Le poème Les
Aventures de Tom Bombadil contient de nombreux
personnages animaux , végétaux ou habituellement
inanimés ; l 'auteur en leur donnant la parole utilise le procédé de style
connu sous le nom de prosopopée et
renforce ainsi l ' effet de magie de ses textes .
FATTY LUMPKIN ( Le Seigneur des Anneaux ) : " Gros
Balourd " poney de Tom Bombadil.
FELAROF ( Contes et Légendes
inachevés) : cheval d ' Eorl ; on nous dit que Leod ,
père d ' Eorl , qui était un grand dompteur de chevaux sauvages , fut
jeté à terre par Felarof alors qu '
il tentait de l ' enfourcher , et ainsi il mourut . Plus tard Eorl
exigea du cheval qu ' il renonça sa vie durant à sa
liberté comme prix du sang - Wergild de
son père ; Felarof consentit bien qu ' il ne permît à personne d ' autre
de le monter . Il comprenait tout ce que les Hommes disaient et il vécut
aussi longtemps qu ' eux , il en fut de même pour ses descendants les mearas
" qui ne supportaient pas d' être montés par d 'autres que les rois de la
Marche ou par les fils de ces Rois ,
et ainsi jusqu 'aux temps de Shadowfax " . Felarof est un mot du
vocabulaire poétique anglo - saxon , bien qu ' on ne
le retrouve pas souvent dans les poèmes
qui nous sont parvenus ; il signifie " très valeureux , très vigoureux
" .
FIREFOOT (Le Seigneur
des Anneaux ) : " Pied de feu" , cheval de Rohan .
FISHER - BLUE ( Tom Bombadil Goes Boating ) :
" Martin - le - Bleu " , nom du martin pêcheur " king fisher
".
GALATHEE ( Farmer Giles Of Ham ) : vache
du fermier Gilles de Ham
GARM ( Farmer Giles Of Ham ) : "
Le Fermier Giles avait un chien , lequel s ' appelait Garm . Les chiens
devaient se contenter de noms brefs dans l'idiome du pays : le latin des livres était réservé à leurs supérieurs
. Garm ne parlait même pas le latin canin ; mais il pouvait se servir de
la langue vulgaire (comme la plupart des chiens
de son temps ) pour houspiller , fanfaronner ou
cajoler . "
GRIP (Perry
- the - Winkle ): " Manche " , chien
de Bill Butcher . Il y a ici un rappel de la profession du maître
du chien ; celui - ci utilise de nombreux couteaux puisqu ' il est boucher . Les deux vers de
la poésie Perry - the - Winkle donnent l '
explication du nom , un peu curieux , du chien :
" ' Bill
Butcher threw a knife ,
And
Grip his dog , he turn his tail
And
ran to save his life .' ,
" Bill le Boucher lança son
couteau
Et
Manche son chien , tourna autour de sa (queue
et s ' enfuit dans l ' espoir de sauver sa (peau . "
"
NARKAR ( Contes et Légendes inachevés) :
eldarissa , nom du cheval du Valar Orome" nommé ainsi à cause de sa
voix par les Nahar . Voir à Makar , peut - être
une parenté entre les deux noms .
OLD-
SWANN ( Tom Bombadil Goes Boating
) : " Vieux Cygne "
SHADOWFAX ( Le
Seigneur des Anneaux ) : " Gripoil" traduction de Francis
Ledoux , cheval de Rohan donné à Gandalf .
STRIDER (Le
Seigneur des Anneaux ) : poney qui mena Frodo de
Minas Tirith à la Comté après la Guerre .
STYBBA (Le
Seigneur des Anneaux ) :
WHISKER
- LAD ( Tom Bombadil Goes Boating ) : " Moustachu " , Otter
- lad , " La Loutre "
Les
armes
ANDURIL ( Le
Seigneur des Anneaux ) : épée d' Elendil après qu ' elle
fut reforgée .
BITER
( Bilbo le Hobbit ) :
" Mordeuse " de to bite " mordre " en anglais ; nom
donné par les Orques
à l ' épée Orchrist
. " Batteuse " , Glamring , autre
arme trouvée dans le repère des Trolls .
CAUDIMORDAX ( Farmer Giles Of
Ham ) : traduit en Mordqueues , mais aussi de manière plus plaisante en : L ' Epée - qui - ne - pouvait - être -
remise - au - fourreau ,
Mort ou Victoire , Gloire des Francs - Tenanciers , Colonne vertébrale du Pays et
Bienfait des Concitoyens .
NARSIL ( Le Seigneur
des Anneaux ) : épée d ' Elendil qui fut brisée.
STING
( Bilbo le Hobbit ) :
" Dard " , poignard forgé en Beleriand , Bilbo le trouva dans
un trou de Troll .
Les
objets magiques , la magie et les sciences
BALROG ( Livre des Contes perdus I ):
le lexique gnomique définit Balrog comme une sorte de démon du feu ,
créature et serviteur de Melkor .
Dans le Seigneur
des Anneaux Frodon et ses compagnons rencontrent un Balrog dans
les mines de la Moria , le magicien Gandalf
doit affronter ce monstre afin de sauver
la vie de tous . Avec l ' article , la forme est i'
Malrog , pluriel i' Malraugin . Des entrées séparées donnent bal
" angoisse , supplice " (consonne initiale d
' origine mb- ) , balc
" cruel " et graug " démon " . Des formes Qenya sont
mentionnées : araukè et Malkaraukè .
Dans le lexique Qenya , Malkaraukè et d ' autres mots comme malkanè " torture " sont donnés
sous la racine MALA ( MBALA ) " ( broyer ) , blesser , endommager
" , mais la relation entre celle - ci et MALA " écraser , serrer " ne fut apparemment pas décidée . Il y a aussi Valkaraukè
et valkanè " torture " mais ici la relation reste obscure .En
sindarin Balrog signifie " pouvoir
et terreur " mais aussi "
démon du pouvoir " . Le Balrog qui tua Durin porte le nom de
Durin ' s Bane " Fléau de Durin " .
BRAGLORIN( Livre des Contes perdus I )
: " Vaisseau flamboyant " ; dans le lexique gnomique , on le donne
comme " Chariot d' Or " , un autre nom du Soleil .
DANUIN ( Livre des Contes perdus I )
: le lexique gnomique a dana " jour ( vingt - quatre heures )
" en référence au Qenya sana . Dana fut une version
antérieure de Danuin ; le
même élément apparaît dans Lomenda'nar "Jours du Crépuscule "
DRAGON HELM :
" Casque du dragon " héritage de la maison d 'Hador, c ' est un casque de combat forgé par les Nains .
DURIN ' S AXE :
" Hache de Durin " , grand héritage des
Nains .
DURIN ' S CROWN
: " Couronne de Durin ", constellation de sept étoiles.
ELENDILMIR : sindarin , " Etoile d ' Elendil " , pierre étoilée
signe de royauté .
GALMIR ( Livre des Contes perdus I )
: traduit dans le texte par qui "luit d ' or "( un nom du Soleil ) .
Il s ' agit d ' un dérivé du gnomique gal- " briller" qui en Qenya est KALA " briller d
'or " et dont un grand nombre de dérivés sont donnés dans le lexique Qenya
, ainsi kala- " briller" , kâlé " matin " , kalma
"lumière de jour" , kalainis
" mai " , kalwa " beau " , i ' kal' antùlien
" la lumière est revenue " .
GLORWENT( Livre
des Contes perdus I ) : le lexique gnomique a Glorben( d )
" navire d ' or " transformé plus tard en Glorvent "
barque d ' or " ; benn " forme , coupe ",benc , bent " petite barque " .
En Qenya on a la racine VENE " former ,
découper , évider " avec les dérivés venie , venwe " former ,
couper " et vene " petite
barque , vaisseau ,plat de service " . Cette dernière image du plat de
service n ' a rien d ' étonnant malgré son caractère ,
à première vue , bien éloigné du " bateau
" . On trouve effectivement des plats de service que l '
on nomme nefs ou vaisseau en français . D' autre part
Tolkien a nommé un de ses dessins I Vene Kemen
" Bateau - Monde " ( Aquarelles & Dessins
) .
ILSALUNTE
( Livre des Contes perdus
I ) : nom de la Lune , Ilsa est donné comme le nom mythique de l'
argent , ainsi que laure pour l' or . Pour lunte " navire " voir Alqualunte
. Le nom gnomique est Gilthalont ; giltha "métal
blanc " est dit être correctement la même chose que celeb "
argent " mais il inclut maintenant
gais " acier" , ladog "
étain " s ' opposant à culu " or " ; culu est dit
être un mot poétique pour " or " mais aussi employé mythiquement
comme un nom de catégorie pour tous
les métaux rouges et jaunes , comme giltha pour les blancs et les gris .
ILWERAN
( Livre des Contes perdus
I ) : Le lexique qenya donne Ilweran , Ilweranta " arc -en-ciel
" , un autre mot pour l ' arc - en - ciel en qenya est Iluquinga ,
dans lequel quinga signifie " arc " ; quingi - "
pincement d ' une corde , d ' une harpe ". En gnomiques les formes sont Ilbrant
ou Ilvrant que l ' on associe faussement à
brant "arc " , le deuxième élément est plutôt assimilé à rantha
" arche , pont " .
MORWINYON
( Livre des Contes perdus
I ) : ce nom de l ' étoile Arcturus est donné sous la traduction "
lueur du crépuscule" , le lexique qenya sous la racine MORO , le
rend par " lueur dans l ' obscurité " . Ce lexique inclut une racine GWINI
avec le mot dérivé wintil " une lueur "
. Le nom gnomique est Morwinthi dont on peut présumer que les
mots gwim , gwinc " étincelle , éclair
" , gwimla " clignotement " y sont apparentés .
NIELLUIN
( Livre des Contes perdus
I ) : ce nom de l' étoile Sirius est traduit par "l'Abeille de l '
Azur "; le premier élément provient de la racine NEHE , d 'où nekte
" miel" nier < neier < nexier " abeille à miel
" , nierwes " ruche" . Le nom de Sirius est donné dans le
lexique qenya comme Niellune ou Nierninwa ; et ninwa et lune sont
tous deux des mots qenya signifiant " bleu " .
En gnomique le nom de l ' étoile est Niothluimi .
SILVER
CROWN : " Couronne d ' argent " , marque de
royauté au Gondor sur laquelle les sept gemmes doivent représenter Elendil
et la pierre unique Anàrion.
BIBLIOGRAPHIE
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IMAGINAIRE COMPAREE A LA FORMATION DES NOMS PROPRES DANS UNE LANGUE NATURELLE
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BIBLIOGRAPHIE
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partie analytique :
ECRITS
DE TOLKIEN CONCERNANT LA FABRICATION DES NOMS PROPRES DANS UNE LANGUE
IMAGINAIRE COMPAREE A LA FORMATION DES NOMS PROPRES DANS UNE LANGUE NATURELLE
Appendice & Index du Seigneur des Anneaux , tome 4 , Christian Bourgois , Paris 1972 .
Le
grand intérêt de cet appendice se trouve dans les nombreux arbres généalogiques
qui le composent ; nous trouvons alors tout naturellement matière à
commentaires en ce qui concerne les noms propres .
Les Aventures de Tom Bombadil , traduction de Dashiell Hedayat , édition
bilingue , 10 - 18 , Paris 1995 . Première édition française
, Christian Bourgois , Paris 1975 . Edition originale The
Adventures Of Tom Bombadil chez Allen & Unwin Ltd
, London 1962 .
Il
s ' agit d ' un recueil de poèmes , certains sont
parfois déjà cités dans d 'autres ouvrages , on peut y reconnaître aussi des
épisodes relatés dans les romans .
D ' autres sont plus originaux dans le
sens où ils n ' avaient jamais été publiés auparavant . Les différents poèmes
sont les suivants :
The Adventures Of Tom Bombadil , Les aventures de Tom Bombadil : poème
ayant pour principal protagoniste Tom Bombadil personnage important du Seigneur
des Anneaux , des fragments de ce poème ainsi que des passages lui
ressemblant sont inclus dans le chapitre VII de la première partie du Seigneur
des Anneaux ; les noms propres utilisés sont le plus souvent marqués
par une volonté de représentation de la campagne et de la nature .
Bombadil Goes Boating , Bombadil en bateau : il s'agit d' une
suite du poème précédent
Errantry , Errance : l ' intérêt de ce poème réside dans l '
utilisation de noms de lieux imaginaires .
Princess Mee , Princesse Moa : ici , les patronymes
sont fondés sur le jeu de mots et le calembour .
The Man in the Moon Stayed Up Too Late ,
L' Homme dans la
Lune a veillé trop tard : poème cité in - extenso par Frodo Baggins dans
Seigneur des Anneaux .
The Man in the Moon Came Down Too Soon ,
L ' Homme dans la
Lune est descendu trop tôt
The Stone Troll , Le Troll de pierre : ce poème est cité
en son intégralité dans le Seigneur des Anneaux à la fin du livre
I . Il met en scène Tom Bombadil et un troll ; cet épisode n
' est pas sans rappeler celui de Bilbo le Hobbit où deux
trolls surpris par le jour se voient transformés en statues de pierre .
Perry - the -
Winkle , Perry - le - Bigorneau
The Mewlips , Chats - gluants
Oliphaunt , Elifant : on trouve trace de ce poème dans le Seigneur
des Anneaux où maître Sam se trouve confronté à un de ces animaux
mythiques ressemblant à un éléphant d ' où leur nom proche de ce dernier . Nous
pouvons à cet égard faire un rapprochement avec le mot oliphant utilisé
en français ancien .
Fastitocalon , Fastitocalon
Cat , Chat
Shadow - bride , La Femme de l ' Ombre
The Hoard , Le Magot
The Sea -
The Last Ship , Le Dernier Vaisseau
Faérie - De Niggle - Le fermier Gilles de Ham - Smith
de grand Wootton , traduit de l ' anglais par Francis Ledoux , Christian Bourgois , Paris
1996 . Edition originale Allen & Unwin , London
1949, 1957 , 1964 . Première édition française Christian Bourgois 1974 .
Faérie ,
De Niggle ,
Le fermier Giles de Ham ,
Smith de grand Wooton ,
Livre des Contes perdus , 2 tomes, traduction de Adam Tolkien, Christian
Bourgois.
Tout l'intérêt de ces ouvrages
réside dans le fait qu'ils recueillent de nombreux textes qui n'avaient jamais été
publiés auparavant. Ces textes sont une collection organisée des premiers
écrits de l'auteur ; on y trouve les textes suivants :
premier
tome :
La Chaumière du jeu perdu ,
La Musique des Ainur ,
La Venue des Valar et la Construction de Valinor
,
L ' Enchaînement de Melko ,
La Venue des Elfes et la Construction de Kôr
,
Le Vol de Melko et l '
Assombrissement de Valinor ,
La Fuite des Noldoli ,
Le Conte du Soleil et de la Lune ,
La Dissimulation de Valinor ,
Le Conte de Gilfanon :La Peine des
Noldoli et la Venue des Hommes ,
Tome second ,
Conte de Tinuviel,
Turambar et le Foaloke ,
La Chute de Gondolin ,
Le Nauglafring ,
Conte d'Earendel
Histoire d'Eriol ou AEflwine .
AUTRES
OUVRAGES CONSULTÉS OUVRAGES THÉORIQUES
ET DICTIONNAIRES
Récits & Poèmes celtiques, domaine brittonique, VI
- XV siècles,
préface de Pierre -
Jakez Hélias ; textes traduits et présentés par Léon Fleuriot, Jean - Claude
Lozac'hmeur et Louis Prat, Stock Moyen - Age, Paris 1992
Voici une sélection de textes très utiles pour établir un
parallèle entre les textes de notre auteur et la tradition celte notamment les
textes les plus anciens,
Ancienne
poésie galloise :
L'ancienne
poésie gnomique galloise
Englynion
y Bidiau
Taliesin
et Urien
Eloge
de Kynan Garwyn, fils de Brochvael
Le
Canu Aneirin
La
robe de Dinogad
Un
fragment de la poésie antique chez les Bretons continentaux
Le
Canu Llywarch hen
Littérature
prophétique chez les Bretons
Première
branche : Pwyll, prince de Dyvet
Deuxième
branche : Branwen, fille de Llyr
Troisième
branche : Manawyddan, Fils de Llyr
Quatrième
branche : Les trois malédictions d ' Aranrot
Le rêve de
Maxime
Arthur et le
cycle arthurien
Poème sur Arthur
Peredur
Le Saint
Graal
Kulhwch
et Olwen
Geoffroy
de Monmouth : histoire des rois de Bretagne
Merlin
Poèmes
gallois et bretons
Geoffroy
de Monmouth : vie de Merlin ( extraits )
Le thème de la
ville engloutie
Textes du
folklore moderne
L ' enfant de la Korrigane
Les
chasseurs et le petit homme rouge
Le
conte de Koadalan
AMTHOR ( T - K ), Rivendell, la maison d ' Elrond, traduction de Antoine Langer,
Hexagonal, Paris 1987. Edition originale Rivendell , The House Of Elrond ,
Iron - Crown Enterprise 1987 .
Les cartes de Rivendell, la maison d ' Elrond sont extrêmement utiles pour établir
les listes de toponymes, en particulier ceux proche de Rivendell " Fondcombe ",
lieux où réside Elrond, personnage important de l ' univers de Tolkien. Un
autre ouvrage du même type a permis d'établir une liste des toponymes de la Comté
" Shire ", lieu de résidence des Hobbits
ARIOSTE ( L ), Roland furieux, traduction de C. Hippeau, textes
choisis et présentés par Italo Calvino, traduction de Nino Frank, GF -
Flammarion, Paris 1982.
Le Roland
furieux ne peut être considéré véritablement comme une référence de
Tolkien ( voir note 1 ) mais il est intéressant de l '
envisager dans son rôle d ' " anti-référence " .
BRANSTON ( B ), Les plus belles légendes des Vikings, Fernand Nathan 1979. Edition originale Eurobook Ltd
1978. Le mauvais
tour joué au roi Gylfi
Le monde de
glace et de feu
La création du
monde
Le jour et la
nuit
Les premiers
humains
Yggdrasill, le
frêne du monde
L
' Age d ' or d ' Asgard
Heimdall à Midgard
Les Nornes
Loki et ses
méchants enfants
La guerre
céleste
Les murs
d'Asgard
Les pommes de
la vie éternelle
Odin se prépare
au Ragnarok
Sigurd et le
dragon
L ' histoire du bonnet trembleur
Comment le loup
Fenrir fut enchaîné
Sur l ' origine du marteau de Thor
Thor se bat
contre le géant Krungnir
Thor s ' en va pêcher
Thor dans la
forteresse des géants
Thor prend des
vacances
Le marteau de
Thor est volé
La mort de
Balder
La vengeance
des Dieux
Le Ragnarok,
crépuscule des Dieux
Le retour des
Dieux
Un nouveau tour
est joué au roi Gylfi
CARPENTER ( H ) , Tolkien , une biographie , traduction de Pierre Alien,Pocket
, Paris1992 , édition originale chez Allen & Unwin , London 1977,
première édition française Christian Bourgois , Paris 1980 .
Le plus
utile dans cette bibliographie est la partie où nous expose la carrière
scientifique du Professeur Tolkien : chapitre III : La naissance d ' une mythologie.
CARROLL ( L ), Alice in
Wonderland, edited by Donald J. Gray ; second edition. A Norton critical edition
, Norton publisher , New York , London 1992.
Tout l ' intérêt des inventions langagières de Carroll ou de
Lovecraft n'est pas dans le sens de ces inventions mais dans l ' effet qu ' elles
produisent ; la différence avec Tolkien est essentiellement dans ce point de
vue
COMTE ( F ), Les grandes figures des
mythologies, Bordas
Les Compacts, Paris 1988.
Fernand Comte nous livre les figures de la mythologie gréco-romaine
bien évidemment mais aussi les figures des mythologies nordiques, irlandaises
et islandaises ; celles-ci sont fort utiles pour comprendre les références du
professeur Tolkien ( voir dans le classement les explications sur les Géants et
les nains )
DUBOIS ( P ), Grande Encyclopédie des fées, Hoebeke, Paris 1996.
Grande Encyclopédie des lutins, Hoebeke, Paris 1992.
"Bellurette" de
JérômeDoucet;" La légende de Knockgrafton" de William Butler Yeats
;"Tom-Til-Brac" de Gérard de Rode;" Le tarnhelm"de Hugh
Walpole; Teuz-ar-Pouliet" d' Emile Souvestre in les Contes du petit
Peuple Hoebeke,
Paris 1997.
Pierre
Dubois se nomme lui-même " elficologue " ; il connaît donc la plupart
des personnages surnaturels existants dans les différentes mythologies. Son
étude nous fut très utile pour faire des parallèles entre les différents
personnages mythologiques. Nous avons donc pu constater de nombreuses
constantes dans l ' apparition de ces personnages.
Dans différents pays même parfois très éloignés, nous retrouvons les mêmes
légendes à quelques variantes près ( voir dans le
texte le passage sur les Nains qui sont représentés dans de nombreux pays d '
Europe et d ' ailleurs ).
Dans les Contes du petit Peuple, il a regroupé différents contes
mettant en scène les personnages surnaturels les plus connus ; ils sont à
remarquer que ces contes viennent de tous les pays.
FORSTER ( R ) , The Complete
Guide to Middle - Earth , Harper -
Collins Publishers ,
Il s ' agit d'un ouvrage édité en langue anglaise, il permet de
se déplacer dans l'œuvre de Tolkien très facilement. Son auteur a voulu faire
une collection de tous les noms propres de l ' œuvre
de Tolkien. Il ne les explique pas, ne donne pas forcément l
' étymologie mais s ' attache essentiellement à la généalogie des
personnages. C'est néanmoins un ouvrage –clé pour celui qui s'intéresse aux
personnages de Tolkien.
GARY-PRIEUR ( M – N ) :" A Propos du fonctionnement
sémantique des Noms Propres et des Noms Abstraits " Les noms abstraits
: histoire et théories : actes du colloque de Dunquerke, 15 – 18
septembre 1992 ; textes réunis par Nelly Flaux, Michel Glatigny, Didier Samain.
1996 ;
L ' article de Marie – Noëlle Gary – Prieur est
particulièrement intéressant dans le sens où il fait le point sur la définition
de " noms propres " et notamment sur l ' absence de sens des noms
propres .
GUIRAUD ( P ), Structures étymologiques du
lexique français, chap. III : " Structures onomatopéiques ", §
1 " Tric, trac, troc, truc, etc. Structure de la racine Tk ",
§ 2 " Structure de la racine labialisée ", chap.
IV, § 1 : " Taxinomies populaires : de la plante à l ' animal ", § 2 - 1 " Métonymies
onomastiques ", § 2 - 2 " Prénoms métaphoriques ",
chap. V, § 2 : " Le champ morpho - sémantique des noms du "
matou " ", § 3 : " La collusion homonymique "
Larousse, Paris 1967.
Cet ouvrage de
Pierre Guiraud ne peut nous aider que pour l ' analyse
des traductions françaises ; il est bien clair que la plupart de ces traductions
ont été données pour ressembler le plus possible à l ' original. En ce qui
concerne les noms de plantes formés à partir d ' images contenant des noms
d'animaux le mouvement de fabrication semble être le même qu ' en français
(voir également dans cette optique le mémoire de maîtrise de Marie - Claire Bally
- Guyot, Mémoire
de maîtrise dirigé par M.Taverdet, professeur à l'Université de Bourgogne,
L'Utilisation des images dans les noms en botanique). Tout ce qui
concerne les prénoms métaphoriques fonctionne selon le même principe de
formation ; à savoir une caractéristique marquante du personnage qui finit par
le montrer en son entier.
JOURDE ( P ), Géographies imaginaires de
quelques inventeurs de mondes au XX ° siècle, Gracq, Borges, Michaux, Tolkien, chapitre X : L'Histoire imaginaire,
chapitre XI : L'Ethnologie
imaginaire,
chapitre XII : Langages.
José Corti, Paris 1991.
Ce travail
est la très juste analyse de la démarche "des inventeurs de mondes" ;
Pierre Jourde nous montre comment on peut inventer une représentation fictive
d'un monde, que ce monde soit idéal ou cauchemardesque. Nous apprenons que chez
Tolkien le monde représenté est non seulement "un autre lieu" mais
surtout" un autre temps".
KLOCZKO ( E ), Tolkien en France, Arda, Paris 1998.
Recueil de
différents articles sur le travail de JRR Tolkien et exposition de l ' attention offerte à l ' œuvre par la critique et le
public français.
Les articles
particulièrement utiles à notre étude sont les suivants :
L'épopée
religieuse de J. RR Tolkien par F. Léaud
Smith de
Wootton Major, un testament poétique par E. Kloczko
Merveilleux
et fantastique( ?) dans The Lord of the Rings par F.
Poyet
J.RR Tolkien
: Syllogistique du merveilleux par J-F.Orjollet
KLOCZKO ( E ), Encyclopédie des Terres du
Milieu, Dictionnaire des langues elfiques, volume
1, Tamise, Toulon 1995.
Les entrées
de ce dictionnaire sont intéressantes car elles permettent d
' expliquer de nombreux noms propres, il s ' agit, bien sûr, de noms
communs mais les racines des mots et les explications qui en découlent sont
très utiles pour expliciter les noms propres qu ' ils soient anthroponymes,
théonymes ou toponymes.
KRIPKE ( S ), La Logique des noms propres, traduit de l ' américain par Pierre
Jacob et François Récanati, Editions de Minuit, Paris, 1982. Edition originale Naming
& Necessity, Saul A. Kripke, 1972, 1980.
La théorie
de Saul Kripke est intéressante dans notre optique des noms propres chez
Tolkien car elle nous permet de distinguer le " monde possible " du
" monde réel " ; le monde possible prend toute sa réalité à partir du
moment où il est nommé. Chez Tolkien comme chez de nombreux auteurs de science
- fiction ou d ' héroic fantasy, les noms propres deviennent la marque d ' une existence " réelle " ; il est d ' ailleurs
indispensable de donner cette marque de réel à une oeuvre fictive sinon elle n
' a aucun point d ' ancrage dans l ' esprit de son lecteur.
LAMBERT ( P - Y ), La langue gauloise, Collection des Hespérides, Errance,
Paris 1995.
Cet ouvrage nous a été d'une réelle
aide lorsqu ' il a fallut trouver des traductions pour des noms dont l ' origine était très certainement celtique ou gauloise. L ' ouvrage de Pierre - Yves Lambert se décompose de la
manière suivante :
Première partie
: Analyse linguistique du gaulois
Chapitre I :
Situation linguistique du gaulois
Chapitre II :
La recherche étymologique : formation des mots
Chapitre III :
Phonologie du gaulois
Chapitre IV :
Morphologie
Chapitre V :
Note de syntaxe
Deuxième partie
: Les documents épigraphiques
Chapitre VI :
Epigraphie gallo - étrusque
Chapitre VII : Epigraphie gallo-
grecque
Chapitre VIII :
Gallo- latine sur pierre
Chapitre IX :
Le calendrier de Coligny
Chapitre X :
Gallo -latines sur instrumentum, I
Chapitre XI :
Gallo- latine sur Instrumentum, suite
Chapitre XII :
Grands textes magiques : Chamalières, Larzac
Chapitre XIII :
Autres textes magiques
Chapitre XIV :
Les légendes monétaires
Troisième
partie
Chapitre XV :
Mots français d ' origine gauloise
appendice : Termes latins empruntés au gaulois
Le
glossaire d ' Endlicher
Dans cette
dernière partie nous avons pu trouver nombreux mots qui auraient pu servir à
Tolkien pour forger ses noms propres ; même si nous ne pouvons être sûrs qu 'il a bien utilisé ses sources, il y a une grande "
ressemblance physique " entre ces mots d ' origine gauloise et les
patronymes tolkienniens. Il faudrait alors se poser la question : Tolkien a-t - il voulu réellement donner un sens à ses noms propres qu
' ils soient noms de personne , toponymes ou théonymes ? Ou a- t - il voulu donner seulement " un air de vérité "
à ses créations ? On peut penser que les grandes différences entre Tolkien et
les autres auteurs de science - fiction ou de médiéval-fantastique et notamment
les moins lettrés, se situe bien là : Tolkien donne à ses écrits une source
parfaitement identifiable. Ses références sont clairement exprimées et il ne se
cache pas d ' utiliser des références celtiques,
islandaises ou d 'une manière plus générale " du Nord " ( de l '
Europe s ' entend ). Ce ne sont pas des références de pacotille comme on peut
parfois le penser avec d ' autres œuvres issues du
médiéval- fantastique.
LAZZARINI (N) , Contes et légendes de Lorraine, Editions Ouest-France , Rennes 1999.
Dans ce
recueil nous pouvons trouver un conte intitulé "La mésaventure d' un bossu ", ce conte est à rapprocher de "
La légende de Knockgrafton" de William Butler Yeats où le personnage disgracié
par une énorme bosse se voit débarrasser de celle –ci gràce à l'intervention
miraculeuse des lutins . En Lorraine on les appelle parfois les sotrés , dans le conte de Yeats on les appelle les
cluricaunes , lutins typiques d ' Irlande . Cette légende existe aussi
en Bretagne où ce sont les korrigans qui tiennent le rôle des magiciens .
LE BRAZ ( A ), " Les deux vieux arbres "in la
Légende de la Mort, Coop Breiz, Jeanne Laffitte, 1994.
Ce conte "
Les deux vieux arbres " est particulièrement utile pour expliquer la
présence et peut – être l ' apparition des personnages
végétaux anthropomorphes dans Le Seigneur des Anneaux.
Cela est à rapprocher également du Câd Goddeu ou
" Combat des Arbres "où l'on voit des arbres mener une bataille
rangée.
MORVAN ( F ), Vie & Mœurs des lutins bretons, Babel Actes Sud, Paris 1998:
Préliminaires :Chapitre
ennuyeux mais utile ;
Première partie : L
' étrange vie du clan des Korrigans :
§2 Mais à quoi ressemblent-ils?
§3 La rage de la danse en rond
§7 Mariages et acclimatations
§8 L'exil des korrigans
Troisième
partie : Mille et mille lutins n ' en font jamais un:
§2
Brusque apparition du Teuz
§3
Le lutin du foyer
§7
Quelques mauvais esprits
Quatrième
partie :Le petit peuple des mers et des rivages
§1
Les Morgans
§2
Nicole , lutin de mer
§3
Quelques lutins des rivages
Ici, nous
avons pu retrouver de nombreuses références sur les petits personnages qui
peuplent la mythologie celte ; un certain nombre d '
entre – eux ressemblent fortement aux personnages de Tolkien.Françoise Morvan
cite notamment René –François Le Men , archiviste du Finistère du siècle
dernier qui a recueilli de très nombreuses informations sur les korrigans,
nains et autres géants. Son œuvre se découpe selon le plan suivant :
I
Les nains
II
Les géants ,les lutins,les loups-garous, les
lavandières de nuits,les boudikets,le feu follet, l ' herbe d ' oubli ,les
esprits follets , les conjurés , la Peste
Il y a une
certaine hésitation en ce qui concerne l ' appellation lutin ; le lutin n ' est pas
forcément minuscule puisque le mot vient du latin Neptunus, figurant dans une
liste de démons datant du VII° siècle . Mieux vaudrait utiliser
, selon M. Lecouteux le terme de nain . Seulement voilà , chez Tolkien , les nains et les lutins n ' ont
strictement rien à voir .
Les lutins
bretons ont beaucoup de points communs avec les petits personnages inventés par
Tolkien ; il a lui même visité la Bretagne et cela malgré sa gallophobie car,
selon Carpenter, Tolkien pensait que les vrais Bretons sont d
' origine celtes et que leur langue connaît de nombreux points communs d
' avec le gallois ; son voyage date de 1913 , donc très tôt dans sa recherche
de linguiste .
PÂRIS ( A ), Livrets d ' opéra, Richard Wagner ; tétralogie " L ' Anneau
du Nibelung " ( Der Ring des Nibelungen ), édition bilingue, Bouquins,
Robert Laffont, Paris 1991.
L Anneau
du Nibelung est très utile pour expliciter la présence des dragons et
autres trésors magiques ; chez Tolkien tout comme dans la Trétralogie, les
dragons sont des animaux perfides et dangereux nous notons alors une constante
dans l ' utilisation de la présence de ces animaux.
ROBERT & COLLINS, Dictionnaire français - anglais, William Collins & Sons, La
société du nouveau Littré Dictionnaire Le Robert. Glasgow & Paris 1985.
Ce
dictionnaire nous a aidés à trouver la traduction qui nous semblait la plus
appropriée lorsque nous avions un doute quant à une traduction donnée dan un
ouvrage en français.
SCHMIDT ( J ), Dictionnaire de la mythologie grecque
et latine. Références Larousse, Paris 1991.
Un certain
nombre de références gréco-latines sont tout de même présente dans l ' œuvre de Tolkien même s'il s ' en défend ( voir note 1 )
.
SCHULL ( C ) – HAMMOND ( W -
G ), J R R
Tolkien, artiste & illustrateur, Traduction de Jacques Georgel, Christian Bourgois, Paris, 1996. Edition
originale J R R Tolkien, Artist & Illustrator, Tolkien
Trust 1995.
TOLKIEN ( J RR ), Peintures & aquarelles, Christian Bourgois, Paris 1993
TOLKIEN ( J RR ) Les lettres du Père Noel Christian Bourgois, Paris 1993 ;
Edition originale : Father Chrismas Letters , Allen & Unwin
Ltd , London 1976 .
Ces trois
ouvrages permettent de distinguer le monde de Tolkien d '
une manière différente ; les dessins de l ' auteur –même sont le direct reflet
de son imagination ; mieux encore que par la description la plus élaborée .
THIBAUD ( R - J ), Dictionnaire de Mythologie et de
symbolique celte, Dervy,
Paris 1995
Ce dictionnaire
est un ouvrage clé pour celui qui cherche une référence celtique .Bon nombre d ' entrées donne un éclairage particulier sur le traitement
des références celtiques dans les personnages inventés par le professeur
Tolkien Voir,par exemple, l ' entrée Calendrier druidique; nous
apprenons de nombreuses choses sur l ' apparition des "arbres conbattant
" figure reprise par Tolkien pour la description de ses Ents .
INDEX
INTRODUCTION – PLAN
PLAN
INDEX DES NOMS DE LIEUX ET DE
PERSONNES
1
LES TOPONYMES
2
LES PATRONYMES :
Les
caractéristiques physiques
Les
caractéristiques morales : le caractère "campagnard"
le caractère "forestier"
L'affect,
l ' intellect et la magie : le caractère "elfique
"
Autres
caractéristiques ( comme l ' appartenance à une lignée
)
3
LES AUTRES NOMS PROPRES
Les
noms de plantes
Les
armes
Les
objets magiques
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE NON CLASSEE
AUTRES OUVRAGES CONSULTES
BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE :
Ecrits
de Tolkien
Ouvrages
théoriques
Autres