La fabrication des noms propres dans les langues imaginaires comparée à la formation des noms propres dans les langues naturelles  

 

 

"Mais certains d'entre nous s'éveillent la nuit avec d' étranges phantasmes de collines et de jardins enchantés, de fontaines chantant dans le soleil, de falaises dorées qui surplombent des mers calme, de plaines qui s'étendent

jusqu’aux pieds de cités endormies et de régions de héros qui galopent sur des chevaux blancs caparaçonnés à l'orée de forêts épaisses. Alors nous savons que nous sommes retournés en arrière, par des portes  d'ivoire, dans ce monde merveilleux qui fut le nôtre avant l'âge de raison, qui est celui de la tristesse. "

H. P. Lovecraft, "Cephelais " in Les autres Dieux, traduction de Paule Pérez.

 

" (...) The lion with iron

claw in paw,

and huge ruthless tooth

in gory jaw ;

the pard dark-starred,

fleet upon feet,

that oft soft from aloft

leaps on his meat

where woods loom in gloom -

far now they be,

fierce and free

and tamed his he ;

but fat cat on the mat

kept as a pet,

he does not forget. "

                                                           J.R.R. Tolkien, " Cat " in Les Aventures de Tom Bombadil.

           

"Une carte du monde qui n' inclurait pas l' utopie n' est pas digne d' un regard, car elle écarte le seul pays auquel l'humanité sans cesse aborde. "

Oscar Wilde

 

 

 

INTRODUCTION

 

 

            Il n'est pas facile de définir l'œuvre de John Ronald Reuel Tolkien dans son ensemble. Faut-il se contenter de l'observer sous ses différents aspects ? Bien sûr, de nombreux travaux ont déjà été faits, mais ils ne permettent pas toujours de cerner le travail de l'écrivain dans son entier. C'est bien pour cela que les écrits de Tolkien sont si difficiles à appréhender ; on ne peut en saisir qu'un morceau à la fois. Ce peut être agaçant mais toujours fascinant. L'œuvre de Tolkien est une suite cohérente qui ne peut s'envisager autrement qu'en tant que suite, mais que l'on ne peut saisir que par bribes. Seule une bonne biographie de l'auteur peut nous aider dans la recherche et l'explication de ses écrits. Grand nombre de choses s'éclairent d'elles-mêmes lorsqu'on sait que Tolkien était universitaire et spécialiste des langues anglo-saxonnes, finnoises et islandaises. Il connaissait aussi à la perfection toutes les légendes et les mythes des pays celtiques et scandinaves. On pourrait une fois encore gloser sur le gigantesque travail de recherche et de synthèse de l'auteur. L'œuvre est si riche que le résultat ne serait sûrement pas un double de ce qui a été déjà fait. On pourrait également s'intéresser une fois encore aux différents langages et essayer d'en extraire une autre norme ; notre but n'est pas de rester sur des aspects du travail qui ont été déjà vus de nombreuses fois ; si nous voulons nous attacher à l'étude des noms propres dans des langues imaginaires ce n'est pas pour donner un double ou une version augmentée de travail de Forster. Notre but n'est pas de faire une liste exhaustive des noms propres de l'œuvre de Tolkien mais d'en faire un catalogue raisonné, de les classer, de les expliquer et de les mettre en rapport avec toutes les notions qui pourraient être leur point de départ.

         Pourquoi le nom propre ? Simplement parce que tout l'intérêt et toute l'originalité du monde de Tolkien résident dans les caractères et les signes évidents de l'uchronie (une histoire de la Terre qui n'existe que dans l'esprit, qui est recréée. Ce nom est formé à l'évidence sur le modèle de l'utopie "un lieu qui n'existe pas" ; l'uchronie est donc "un temps de l'histoire qui n'existe pas"). Le nom propre qu'il soit toponyme ou patronyme donne une dimension plus crédible et plus aboutie au monde créé. Ainsi Michel Foucault dans Les Mots et les Choses nous montre que la réalité n'a d'existence que pour autant qu'elle est nommée.

 

Le nom propre permet, comme nous le dit Saul Kripke, de définir le monde réel et le monde possible ; le monde réel est nommé, il a une existence propre, il peut être défini par son nom et son nom le définira malgré ses modifications probables. Le monde possible devient réel à partir du moment où il est nommé. Un exemple donné par Kripke (" Dartmouth est une localité située sur l'embouchure de la Dart ; si le cours de la Dart se trouvait modifié, on pourrait toujours appeler cet endroit Dartmouth ") insiste bien sur le fait que le nom propre reste personnel dès le moment où il a été donné, et cela même s'il ne correspond plus à la réalité de la chose. Le nom propre semble établir une relation directe entre un signifiant et un référent, sans passer par un signifié ; il n 'y a pas de concept de la personne représentée, sauf lorsque le nom a étymologiquement une signification précise (ce qui était quasiment toujours le cas puisque le nom propre était au départ un surnom) ; dans une langue naturelle et de nos jours, il est complètement désémantisé car il ne conceptualise plus. Chez Tolkien et pour la plupart de ses noms propres, le nom correspond presque toujours à la réalité de la chose. C'est pour cela que le problème posé par les noms qui n'ont pas de contenu descriptif est très rare chez Tolkien ; on peut, rien qu'en lisant les noms, faire référence à la chose ou à la personne. On peut donc considérer que nous nous trouvons dans une situation de création des noms propres et même de " fureur de création de noms " pour reprendre une expression de Jean Bellemin-Noël, (Littérature n° 2, mai 1971, p. 112), la moindre encoche de terre porte un nom et le tout est enjolivé de graffiti exotique (le deuxième type de merveilleux chez Todorov) ; mais non encore dans une situation de transformation des noms propres.

Bien sûr le problème se complique avec les différentes langues créées par l'auteur. Dans ses ouvrages elles sont suffisamment élaborées pour dissimuler ce qui pourrait paraître facilement décelable à première lecture ; le problème de la traduction intervient donc ici. Traduction de langues créées par Tolkien à langues créées, et traduction de langues créées à langues naturelles.

         Dans ce double mouvement on peut remarquer que la traduction d'une langue créée par l'auteur est souvent donnée par celui-ci, ce qui ne pose pas de problème majeur ; le problème viendrait plutôt des traductions données par des éléments extérieurs. Nous avons pu remarquer que la traduction a évolué au cours des années et au fil de la parution des œuvres ; les noms propres sont traduits intégralement lorsque le public ne connaissait rien au monde de Tolkien. Puis, au fil des ans, son univers est plus connu ; les traducteurs ne traduisent plus que ce qu'ils jugent indispensable. La méthode n'est pas mauvaise, dans le sens où elle marque une évolution dans le temps et dans l'univers de Tolkien.

 

 

Pourtant, maintenant que l'œuvre est bien connue, on pourrait envisager des traductions où les noms propres ne seraient aucunement traduits mais annotés et expliqués ; la traduction dans son souci de concision n'est parfois pas suffisante pour " transcrire " un nom particulièrement pittoresque. Cet aspect des choses pourra être envisagé lorsque nous parlerons des traductions, il faudra donner leur problématique, éventuellement les discuter pour enfin constater leur pertinence face au nom original.

         Il est bien évident que les différentes langues inventées par Tolkien ne sont pas directement transposables ; il faut parfois, de l'aveu même de l'auteur, en donner une traduction qui se rapproche beaucoup de l'adaptation ; à ce propos, il sera intéressant de comparer les différentes langues de Tolkien avec d'autres inventions langagières comme celles de Lewis Carroll ou de H.P Lovecraft. Pour que la comparaison soit signifiante, il faut bien sûr déterminer le but de ces inventions : pour Tolkien, les langues font partie intégrante de son uchronie ; des personnages antiques qui parlent un français ou un anglais modernes, cela sonne faux. Pour Lewis Carroll, la langue parlée par Humpty-Dumpty n'est pas la marque du souci de vérité, mais plutôt indique que les langues ne sont qu'assemblage et conventions, comme nous le montre bien le passage extrait de Through the Looking-Glass and what Alice found there:

 

"And only one for birthday presents, you know. There' s glory for you !"

                  " I don' t know what you mean by ' glory '," Alice said.

                   Humpty-Dumpty smiled contemptuously.

" Of course you don't - till I tell you. I meant' there' s a nice knock-down argument for you ! ' "

                   " But ' glory ' doesn't mean ' a nice knock-down argument '," Alice objected.

                   " When I use a word, " Humpty-Dumpty said , in a rather scornful tone , " it means just what I choose it to mean - neither more or less ."

                   " The question is, " said Alice, " whether you can make words mean so many different things. "

                   " The question is, " said Humpty-Dumpty, " which is to be master ---- That' s all. "

" Et un jour seulement réservé aux présent d'anniversaire, évidemment.Voilà de la gloire pour vous !

·         Je ne sais ce que vous entendez par " gloire ", dit Alice. Heumpty-Deumpty sourit d'un air méprisant.

·         Bien-sûr que vous ne le savez pas, puisque je ne vous l'ai pas encore dit.

·         J'entendais par là : " Voilà pour vous un bel argument sans réplique ! "

                   - Mais gloire ne signifie pas " bel argument sans réplique ", objecta Alice.

                   - Lorsque moi j'emploie un mot, répliqua Heumpty-Deumpty d'un ton de voix quelque peu dédaigneux, il signifie exactement ce qu'il me plaît qu'il signifie ... ni plus, ni moins.

                   - La question est si vous avez le pouvoir de faire que les mots signifient autre chose que ce qu'ils veulent dire.

                   - La question est, riposta Heumpty-Deumpty, est de savoir qui sera le maître ... et un point c'est tout. "

(Traduction de Henri Parisot, collection l'Age d'or, Flammarion) Remarquons ici que la traduction française de Henri Parisot, Heumpty-Deumpty pour Humpty – Dumpty est déjà ici une adaptation pour rendre compte de la prononciation anglaise.

 

         En ce qui concerne Lovecraft, les inventions langagières sont plutôt la marque d'une ambiance mystérieuse ; les passages de ses romans qui contiennent des mots ou des phrases en " langue étrangère (étrange ?) " sont en général des passages où le fantastique se fait le plus sentir. On peut lire la para-histoire de Tolkien pour ce qu'elle est mais aussi comme une autre page de l'histoire, le récit est différent de la science-fiction dans le sens où il ne cherche pas à être différent de la réalité. Il va à l'encontre du fantastique lovecraftien, car il ne s'agit jamais de purs signifiants ou de purs signes, mais bien d'un système de signifiés : on pourrait à la rigueur se détacher du monde réel pour lire le monde secondaire, non comme fictionnel, mais comme une autre interprétation (dans le sens où les acteurs de la fiction peuvent jouer leur rôle d'une autre façon, différente mais reconnaissable).

         Nous nous attacherons aussi bien aux patronymes qu'aux toponymes ; il y a aussi des noms que nous pouvons qualifier de noms propres simplement par le fait qu'ils sont commencés par une majuscule ; il faudra, je pense, les envisager comme des marques mêmes de l'expression typique de l'auteur ; ces noms qui commencent par une majuscule ne sont pas forcément des noms propres comme on l'entend habituellement mais par l'adjonction de majuscule, ils prennent une dimension différente et atteignent presque la qualité de mythe. C'est le conte De Niggle qui contient un certain nombre de ces " noms propres ". Nous trouvons donc Le Porteur, Le Conducteur, La première Voix, La seconde Voix, La Forêt, Les Montagne, La Source, Le vieux Défricheur et bien d'autres encore ; le problème qui se pose alors est de savoir quelle est la nouvelle qualité que revêtent ces mots lorsqu'on y adjoint une majuscule.

         Les textes sont, d'une manière générale, écrits dans une langue qui se veut celle d'une époque reculée tout en restant compréhensible par tous ; la plupart des traductions françaises tiennent compte de cet état de fait. Le traducteur a voulu respecter dans le choix d'un vocabulaire volontairement vieilli ce caractère propre de la langue de Tolkien. La langue employée correspond donc au plus près à la création de l'écrivain qui se veut être le miroir de temps anciens proches des modèles exprimés dans les ouvrages de Braudel ou de Bloch. On peut lire les ouvrages de Tolkien de manière totalement détachée, comme s'ils étaient l'expression d'une invention totale, mais il est plus intéressant de les envisager comme l'expression d'une autre vérité historique et de faire remarquer comment l'auteur s'y est pris pour donner une telle tonalité à ses textes.

 

        

 

         PROBLEMATIQUE   

 

         Il faudrait déterminer et donner des exemples sur la grande différence entre langues naturelles et langues inventées ; à savoir la désémantisation quasi générale du nom propre dans une langue naturelle, face à la correspondance entre mot et chose dans une langue inventée.

 

 

 

 

 

 

 

 

         PROJET DE THESE

 

         Nous avons l'intention de réunir le plus d'informations possibles, le plus de noms propres possibles afin de forger un lexique récapitulatif de tous les patronymes, toponymes et théonymes présents dans l'œuvre publiée de John Ronald Reuel Tolkien. Cela pour montrer que dans une langue fabriquée par un auteur les noms propres ont tous un sens, ce qui s'oppose aux noms propres des langues naturelles où bien souvent ils se trouvent désémantisés par leur usage ou par le temps. L'intérêt et toute l'originalité du monde de Tolkien résident dans les caractères et les signes évidents et manifestes de l'uchronie. Le nom propre, qu'il soit toponyme, patronyme ou théonyme, donne une dimension plus crédible et plus aboutie au monde créé. L'œuvre de J.R.R. Tolkien, mieux que les ouvrages d'heroic-fantasy ou de science-fiction voire de bande dessinée, semble être le meilleur substrat pour une recherche lexicologique de par la qualité de linguiste de son auteur. Celui-ci ne s'en cache pas et avoue avoir trouvé son sujet dans la "linguistique", c'est-à-dire les langues les plus caractéristiques de l'ensemble des langues indo-européennes du Moyen-Age. Pourtant, il ne faut pas perdre de vue qu'il s'agit d'une fiction ; le plus difficile est donc d'envisager cette œuvre comme une œuvre d'imagination représentant des choses totalement imaginaires mais ayant des points d'ancrage dans la réalité. Réalité éloignée certes, mais existante tout de même.

Pour le classement des différents noms trouvés dans l'œuvre publiée il faudra :

         1 ) Rappeler d'où viennent les noms et où on peut les retrouver (titres des ouvrages).

         2 ) Ne parler que de ce dont on est sûr cependant au lieu d'abandonner les cas douteux, il faudra chercher à en parler (parler des traductions, donner leur problématique, les discuter, parler de telle ou telle adaptation du traducteur, expliquer pourquoi elles semblent bien adaptées ou non au nom original).

         3 ) Peut-être fera-t-on une liste alphabétique de tous les noms utilisés avec leurs références. Cette liste prendra place en fin d'ouvrage et permettra une recherche facile du nom dans les classements d'après caractéristiques.

         4 ) Ne pas oublier le caractère littéraire de l'oeuvre :

                   a ) récit de voyage cf. Tacite ou G. de Galles

                   b ) l'épopée cf. Homère, l'Arioste

                   c ) récits du Moyen-Age cf. Perceval le Gallois

                   d ) légendes celtes & vikings

         5 ) Ne pas oublier le caractère historique ou pseudo-historique de l'uchronie

         6 ) Comparer les langues de Tolkien avec celles de Lewis Carroll ou de Lovecraft. Quelles différences ?

                  

         Donner une définition du nom propre d'après les théories de Kripke de Frege et de Gary–Prieur. Rappeler l'origine des noms propres.

         Expliquer les références de Tolkien (largement données dans sa biographie). Notre but n'est pas de faire une liste exhaustive des noms propres de l'œuvre de Tolkien (un double du travail de Forster) mais de leur donner une explication et de les mettre en rapport avec des notions existantes qui auraient pu être leur point de départ.

 

 

 

         PLAN

 

Projet général de classement des noms propres organisé d'après les listes établies par Ch. Tolkien et celles établies par nos soins.

                            1 ) Les toponymes :

         Ils connaissent un principe de formation analogue à celui des toponymes dans une langue naturelle : fabrications d'après les différentes caractéristiques géographiques, géologiques et humaines. Il faut bien sûr distinguer les noms issus des langues que Tolkien qualifie d'elfiques des autres noms.

                            2 ) Les patronymes dans les différentes langues :

                                      Les caractéristiques physiques

 

                                      Les caractéristiques morales ou qualité

                                               Le caractère " campagnard "

                                               Le caractère " forestier "

                                               L'affect, l'intellect et la magie : le caractère " elfique ". Les théonymes.

                                      Autres caractéristiques, comme l'appartenance à une lignée

                            3 ) Les autres noms propres

                                      Les plantes

                                      Les armes

                                      Les objets magiques

        

        

        INDEX DES NOMS DE LIEUX ET DES NOMS DE PERSONNES DANS

        L'ŒUVRE DE TOLKIEN

                  

                   Projet de classement organisé d'après les listes établies par C. Tolkien ; augmentées et modifiées par nos soins ainsi que d'après les listes établies personnellement .

 

 

 

                   1 ) Les toponymes :

                  

         Ils connaissent un principe de formation analogue à celui des toponymes dans une langue naturelle : fabrications d'après les différentes caractéristiques géographiques, géologiques et humaines. Il faut bien sûr distinguer les noms elfiques des autres noms. Il est à remarquer que J.R.R. Tolkien, pour ses toponymes, a utilisé un trait de formation des toponymes connu à savoir l'emploi de caractéristiques géographiques telles que hauteurs, rivières, vallées, criques ou toutes autres caractéristiques. Ce trait de fabrication semble être repris de celui de la formation habituelle des toponymes dans une langue naturelle, tel que Charles Rostaing a pu le décrire dans son ouvrage Les Noms de Lieux. Il semble qu'en français ou en anglais le processus soit le même ; les toponymes, pour une grande part, sont formés à partir d'une observation attentive de la géographie environnante. Il faudra donc les classer, après le relevé précis des toponymes et les organiser selon leur principe de fabrication. Ces éléments de sindarin, langue dérivée du qenya, une des langues que Tolkien prète à ses personnages–elfes, se retrouvent dans la plupart des toponymes du Nord-Est des Terres du Milieu, endroit mythique de l'œuvre… En les relevant, en les analysant et en se fondant sur le lexique donné par Tolkien, il est facile de retrouver les éléments de formation.

 

         Quelques éléments de sindarin, langage elfe inventé par Tolkien, apparaissant fréquemment dans les noms de lieux du Nord-Est des Terres du Milieu. Ces éléments sont facilement repérables dans de nombreux toponymes (voire patronymes ; essentiellement sous la forme " habitant de tel endroit ") ; ils permettent aussi de repérer la technique de fabrication utilisée par Tolkien.

        

         AELIN : lac, étang          

         AMON : colline    

         AN : grand, long   

         ATHAD : carrefour, traversée   

         BARAD : tour, forteresse         

         BEL : grand, vaste          

         CERIN : colline    

         CIRITH : col        

         DEN : trouée        

         DOR : pays

         DUIN : rivière, fleuve     

         EMYN : collines   

         ERED : chaîne de montagnes    

         ERYN : bois, forêt

         ETHRAID : gués

         FALAS : côte, berge

         FORMEN : Nord  

         HYARMEN : Sud

         IANT : pont

         IACH : gué

         IAUR : vieux

         LAD : plaine

         LOEG : marais, marécage

         LOND : port

         LOS : neige

         MEN : route, voie

         MINAS : tour

         NAN : vallée

         NEN : eau

         NUMEN : Ouest   

         OROD : montagne          

         OST : forteresse   

         PINNATH : crêtes         

         RAM : mur 

         RAS : corne          

         RAST : cap

         RHUN : Orient     

         ROMEN : Est       

         ROND : salle, dôme       

         SARN : pierre, caillou     

         SÎR : torrent         

         TALATH : plaine  

         TAUR : forêt        

         TIR : lieu de guet  

         TOL : île    

         TYRN : collines, hauteurs        

         UIAL : pénombre  

         En les relevant, en les analysant et en se fondant sur le lexique donné par Tolkien, il est facile de retrouver les éléments de formation. Les différents noms de lieux sont exprimés en différentes langues car il s'agit d'assigner à chaque peuple vivant en Terre du Milieu un lieu de résidence : les centres habités de la Middle-Earth le sont par différents peuples : les Hobbits vivent dans la Comté (Shire), les Elfes sans spécialité vivent dans la forêt de Mirkwood, les Elfes sages vivent en Lorien ; les Nains habitent le mont de Dale et le Mont Solitaire, les Hommes, eux, vivent en Minas Tirith et à Helm's Deep. Pour ce qui est des nombreuses langues elfiques ou la langue gnomique, mais aussi en anglais appelé parfois dans les ouvrages elfiques "Westron", "Ouistrain", ou "Common Speech", "Langage commun", pour ce qui est des ouvrages plus "proches" de nous dans le sens où l'action se passe dans un lieu plus humain et moins "elfique", nous utiliserons le terme anglais, on trouve aussi des termes latins mais qui restent plus rares. Nous donnerons, dans la mesure du possible, à chaque entrée, l'ouvrage d'origine où nous avons trouvé le toponyme pour la première fois, sans pour cela prétendre qu'on ne peut le trouver ailleurs ; et sa langue de création. Pour plus de précisions sur les langues elfiques, il est conseillé de se reporter à l'introduction où nous avons donné l'historique de la plupart de ces langues.

 

         ALALMINORE (Livre des Contes perdus 1) : eldarissa, voir ALDARON, VALINOR, dans le lexique qenya, ALALMINORE est traduit par " Pays des Ormes ", une des provinces d'INWINORE dans laquelle se situe KORTIRION. Les mots gnomiques sont LALM ou LALMIR et aussi LARM "orme ".        

         ALDARON (L C p 1) : eldarissa, dans le lexique qenya, une racine ALA "étendre" avec les dérivés alda "arbre" ; "aldéa" ombragé d’ "arbre" et "aldeon" avenue d’ "arbres" et "alalme", "orme". Dans le lexique qenya ce nom d’OROME apparaît comme Aldor et Ormaldor (Oromé est Orma en gnomique) ; ald "bois" matériau, plus tard en al. L'utilisation de cet arbre dans l'univers de Tolkien n'est pas étonnant car l'orme est très connu dans la mythologie celte ; dans le Câd Goddeu ou Combat des arbres, long poème chanté par le barde Taliesin, on trouve une bataille entre Hommes et troupes transformées en arbres. Ainsi on trouve chanté :

" Ô rois, j'exalte la vigne, son emportement,

         Les ormes étaient ses pages partout la suivant. "

         Ce Câd Goddeu ressemble fort à l'épisode du Seigneur des Anneaux où, avant la bataille finale, la forêt des Ents (ces êtres végétaux anthropomorphes) se meuvent à la rencontre des ennemis.

         ANGBAND (Le Silmarillion) : "Prison de Fer", "Enfer d'acier", grande forteresse-prison de Morgoth au nord-ouest des Terres du Milieu.

         ANGHABAR (Le Silmarillion) : "les Demeures de Fer", mine dans le cercle des Montagne qui entourent la plaine de Gondolin .

         ANGMAR ( Le Silmarillion ) : " Pays de Fer " ; royaume magique .

         ANGAMENDI ( L C p 1 ) : eldarissa, le qenya a anga " fer " , angaina "de fer " , Angaronti " Montagne de fer " et Angamendu ou Eremendu " Enfers de fer " . Les formes gnomiques sont Ang " fer " , angrin " de fer " , Angband " grande Forteresse de Melko après la bataille des Lamentations innombrables jusqu ' à la bataille de " l ' Etang du Crépuscule " .

         ANNUMINAS ( Le Silmarillion ) : " Tour de l ' Ouest " , " Tour du Soleil couchant " , elle fut construite par Elendil .

         ARYADOR( L C p 1 ) : eldarissa , celui -ci est dit être le nom des Hommes de Hisilo'me , mais selon le lexique qenya , il s ' agissait d ' un mot d'origine Ilkorin , signifiant " pays ou lieu d ' ombre " ; dans le lexique qenya Arandor , Aerenor est le nom d ' une région montagneuse , la demeure du peuple de Melko .

         ASGON( L C p 1 ) : eldarissa , nom d 'un lac en Dor Lo'min ( Hisillo'me ) en gnomique . En qenya on trouve Aksanda de aksa " cascade " dont l ' équivalent gnomique est donné comme acha avec le même sens .

         AULENOSSE( L C p 1 ) : eldarissa , pour nosse " famille , peuple " .Voir Valinor .

         AVALLONE ( Contes et Légendes inachevés III ) : " proche de Valinor " ; ville et port construits par les Eldar au début du Second Âge sur la côte orientale de Tol Eressea .

         BARAD - DÛR ( Le Silmarillion ) : sindarin , " Tour sombre "

         BARAD - EITHEL ( Le Silmarillion ) : sindarin , " Tour du Puits "

         BARANDUIN (Bilbo le Hobbit ): sindarin " La Rivière brun - doré " ; cette rivière coule de Sud en Sud - Ouest depuis sa source , Nenuial , jusqu ' à la mer . Elle est appelée ainsi à cause de sa couleur . Dans la Comté , elle est traversée par la Great East Road " la Grande Route de l ' Est " et par le Bridge of Stonebows " le Pont aux Arches de pierre " . Le nom hobbit et véritable est Branda - nin " l ' eau qui délimite " , il a été déformé en Bralda - hîm " Flot de bière enivrant " , c ' est le nom qui es t encore utilisé au moment de la Guerre de l ' Anneau . Le nom hobbit est traduit en Brandywine . Dans le poème Tom Bombadil Goes Boating , on nous donne pour traduction " Vin -de - Brandy " , il est possible que Dashiell Hedayat ait voulu occulter toute référence aux langues elfes pour plus de facilité .

         BARROW - DOWN ( Tom Bombadil Goes Boating ) : anglais , "Bas des Tombeaux "

         BELMARIE , THELLAMIE , FANTASIE , FAERIE ( Errantry) : pays imaginaires cités dans le poème Errantry , nous reconnaissons le pays de Faérie déjà cité , pour les autres rien ne donne l ' origine de leur noms sauf peut-être pour Fantasie qui pourrait être un double imaginaire du premier . Tolkien donne dans ce qui devait servir de préface à un conte de Georges Mac Donald une explication de Faérie et de Fantasie : le premier nom est donc le nom de la patrie des Elfes , des Fées et autres créatures magiques ; il nous donne à cet égard l ' étymologie de ce toponyme : " Les mots anglais tels qu 'elf ont longtemps été influencés par le français ( d ' où ont dérivé fay , faere et fairie ); mais par la suite, de par leur emploi dans les traductions , fairy et elf ont pris beaucoup de l ' atmosphère des contes allemands,scandinaves et celtiques et maintes caractéristiques des huldufolk , doine - sithe et tylwythe - teg ."Faerie .En ce qui concerne le second , l' auteur nous dit : " Je me propose de m ' arroger les pouvoirs de Humpty - Dumpty et de me servir à cet effet de Fantaisie : en un des sens du moins qui combine avec son emploi le plus ancien et le plus plein comme équivalent d ' Imagination les idées dérivées d ' " irréalité "( c ' est - à - dire de dissemblance avec le Monde Primaire ), de la franchise de la domination du " fait " observé , bref du fantastique . "Faerie . En d ' autres termes , nous pouvons voir dans ce pays de Fantasie le pays " d 'irréalité " .

         BREE (Bilbo le Hobbit ) : westron , voir à Shire "Comté ".

         CASTELDRAGON ( Farmer Giles Of Ham ) : " Aula Draconario " , latin , lieu de la première rencontre entre Giles de Ham et le dragon ; " ce nom reste toujours bien que les Hommes le prononcent maintenant Casgon ".

         COMTE ( SHIRE ) (Bilbo le Hobbit ): westron ,il s ' agit du pays des Hobbits avec la Braie ( Bree ) ; l ' emploi d ' un toponyme tel que the Shire rapproche considérablement le peuple des Hobbits de celui des Hommes ; il est à remarquer que les Hommes du Nord n ' ont pas de toponymes aussi clairement humains , ils paraissent donc plus étranges et plus mystérieux . Nous sentons donc une volonté de rapprocher les Hobbits des habitudes générales et humaines , alors que des personnages présentés comme humains en sont plus éloignés.

         CROSS - ROADS OF THE FALLEN KINGS : westron,anglais,"Carrefour des Rois déchus " ; carrefour entre la route de Morranon - Haras et celle de Morgul - Osgiliath en Ilithien centrale.

         CÛM A GUMLAITH ( L C p 1 ) : eldarissa , "le tertre du premier Chagrin", la tombe de Bruithwir. Le lexique gnomique nous dit que cûm signifie "tertre, tumulus" (voir aussi cum- "coucher", cumli "divan"), gumlaith signifie "épuisement de l'esprit, chagrin" (blaith "esprit"). Il n'est pas étonnant de retrouver chez Tolkien la pratique funéraire ancienne du tumulus ou du tertre. Nous savons que son oeuvre tout entière est nourrie d'histoire et de mythologie. Le tertre ou cairn en langue celte est un monticule naturel ou artificiel dans lequel demeure l'esprit d'un héros après sa mort, d'une fée, ou d'une énergie. Par exemple nous savons que c'est dans le Tertre Douloureux que se cachait le Serpent noir, possesseur de la Pierre de fortune que Peredur réussit à s 'approprier. Ici nous quittons un instant le monde Tolkien pour revenir à la légende de Peredur ab Evrawc, peut-être Chaudron d'Acier, fils d'Evrawc, rendu célèbre en tant que Perceval le Gallois (Perlesvaus) dans le Conte du Graal de Chrétien de Troyes et dans les récits consacrés à la légende du roi Arthur. Tolkien par son travail d ' universitaire n'était pas sans ignorer cela et à utilisé toutes ces données pour créer son univers qui se situe lui - aussi dans des temps reculés. (Voir aussi à Barrow-Wight).

         CÛM A THEGRANAITHOS ( L C p 1 ) : eldarissa , voir entrée précédente . Le lexique gnomique a thegra " premier , principal " , thegor " chef " ; naitha- " se lamenter , pleurer , pleurer pour " , naithol " malheureux , en détresse " .

         DEAD MARSHES( Le Seigneur des Anneaux ) : westron ,anglais

         DAGORLAD ( Contes et légendes inachevés ) : sindarin , battle - plain , anglais " Champ de bataille "

         DARK ( Contes et légendes inachevés ) : westron ,anglais, région d'Aman qui n ' est pas éclairée par les Deux Arbres .

         DARK DOOR( Contes et légendes inachevés ) : westron , anglais, " Porte noire ", entrée nord des " Chemins des Morts " au pied du Dwimorberg .

         DELVING ( Perry le Bigorneau ) : westron ,anglais, " Fouillis "

         DINGLE( Le Seigneur des Anneaux , Les Aventures de Tom Bombadil ) : vallée de la Withywindle, westron ,anglais, " Vallée de l ' Oserette " ( traduction de Dashiell Hedayat ) ," Vallée de Tournesaules " ( traduction de Francis Ledoux ) ; dans le centre de la Vieille Forêt " Old Forest ", westron ,anglais, de nombreux saules y croissent ainsi que " Le Vieil Homme Saule " Old Man Willow . westron ,anglais, ( Voir aussi à Old Man Willow et à Goldberry ).

         DOR FAIDWEN( L C p 1 ) : eldarissa, gnomique dôr ( < - ndor ) " région habitée, pays, peuple de la région " Dor Faidwen est traduit dans le texte " Pays de la Libération " ; le lexique gnomique a faidwen " liberté " et de nombreux mots apparentés comme fair " libre ", faith " liberté ". Dans le lexique gnomique, sous la racine FAYA, apparaissent fairé " libre " , fairié " liberté" , fainu - " libération " . Dor Faidwen fut le nom gnomique finalement choisi après de nombreux changements mais on ne peut guère éclairer les formes antérieures . Gar dans Gar Eglos est un mot gnomique qui signifie " endroit , région" . Dor Us(g)wen dans le lexique gnomique a pour radical US-"quitter , partir " ( aussi uthwen " chemin de sortie , sortie " , le Qenya possède lui des mots issus de la racine USU- " s' échapper " tels que uswe " issue,échappatoire " ou usin " il s ' échappe " .

         DURIN ' S TOWER ( Le Seigneur des Anneaux ) : westron , anglais " Tour de Durin ", place au sommet des Escaliers sans fin de Kazhad-dûm .

         DWARF - ROAD( Le Seigneur des Anneaux ) : westron ,anglais "Route des Nains " , route construite par les Nains de l ' Ered - Luin . Elle commence au " Mont Dolmed " Mount Dolmed , traverse la " Vallée de l 'Ascar "Valley of Ascar et Gelion à Sarn Athrad .

         DWIMORBERG ( Le Silmarillion ) : langue rohirrim , " Montagne hantée " , mont de l ' Ered - Nimrais .

         DWIMORDENE ( Le Silmarillion ): nom donné à la Lorien par les Rohirrim . Notons au passage la présence de l ' élément DWIM signifiant "hanté".

         DOL GULDUR( Le Silmarillion ) : sindarin , " Pays de la Sorcellerie " , forteresse au sud - ouest de Mirkwood ;

         DOLMED( Le Silmarillion ) : sindarin , " Sommet humide " , mont de l ' Ered - Luin .

         DORIATH ( Le Silmarillion ) : sindarin , " Pays de la barrière",royaume des Sindari .

         ELDAMAR ( L C p 1 ) : pour le premier élément voir Eldar ; dans le lexique Qenya les mots sont présentés en un seul groupe : mar ( mas- ) " demeure des Hommes , la Terre , le pays " , mardo " habitant " , masto " village" , et - mas équivalent aux suffixes anglais - ton , - by dans les noms de lieux ( qui signifient tous deux " lieux habités " ainsi par exemple les villes anglaises Northhampton , Whitby voire Hobbiton ( traduit par "Hobbitville " et " Hobbitbourg " dans Bilbo le Hobbit et le Seigneur des Anneaux ) , par exemple on trouve des noms de villes formés de ces suffixes comme Mar Vanwa Tyaliéva , Koromas , i' Talka Marda " Forgeron du Monde " . On trouve dans le lexique gnomique bar " demeure " (< mbar ) et des dérivés comme baros " hameau " , aussi - bar en suffixe signifiant " habitant ou demeure ". L 'équivalent gnomique d ' Eldamar était Eglobar ( gnomique, egla , égal au qenya elda ) : donc Eglobar " Elfinesse " signifie Eldamar en qenya " demeure des Elfes " ; la région sur la bordure de Valinor oû les fées habitèrent et bâtirent la cité de Côr . Tolkien nous dit aussi dans son lexique Qenya que Eldamar est " la plage rocheuse à l ' Ouest d 'Inwinore ( Faérie ) , sur cette roche fut bâtie la blanche ville nommée Kôr ".

         ELVET - ISLE ( Tom Bombadil Goes Boating ) : anglais , "l ' Île aux Elfes "

         ENT WOOD ( Le Seigneur des Anneaux ) : westron et entique , "Forêt des Ents".

         ENT WASH ( Le Seigneur des Anneaux ) : westron et entique,"Entalluve " , traduction de Francis Ledoux

         ENT WADES ( Le Seigneur des Anneaux ) : westron et entique

         ERED - ENGRIN ( Le Silmarillion ) : sindarin , " Montagnes de fer " , dans le Grand Nord

         ERED - GORGOROTH ( Le Silmarillion ) : sindarin ," Montagnes de Terreur " , appelées aussi Gorgoroth , au nord de Nan Dungortheb .

         ERED - LINDON ( Le Silmarillion ) : sindarin , " Montagnes du Lindon ", autre nom pour l ' Ered - Luin .

         ERED - LITHUI ( Le Silmarillion ): sindarin, " Montagnes de cendre "

         ERED - LOMIN ( Le Silmarillion ) : sindarin," Montagnes de L'Echo " , remparts occidentaux d ' Hithlum .

         ERED - LUIN ( Le Silmarillion ): sindarin," Montagnes bleues " , après les destructions de la fin du Premier Age devient la côte nord - ouest des Terres du Milieu .

         ERED - MITHRIM ( Le Silmarillion ) : sindarin, " Montagnes grises " , Mirkwood , Gondor

         ERED - NIMRAIS ( Le Silmarillion ) : sindarin, " Montagnes de la Corne blanche " , nimrais " corne blanche " , grande chaîne montagneuse qui va d 'est en ouest au sud des Montagnes de Brume .

         ERED - WETHRIN ( Le Silmarillion ) : sindarin," Montagnes de l'Ombre ", dans le nord des Terres du Milieu , grand massif courbe en bordure de Dor - nu - Fauglith .

         EREGION ( Le Silmarillion ) : " Région du houx ", appelée Hollin par les Humains. Au Second Age, royaume des Noldor à l'ouest des Montagnes de Brume, là où furent forgés les Anneaux des Elfes.

         ERUMAN( L C p 1 ) : eldarissa, les noms de cette région sont aussi compliqués que la conception de la région elle-même. La forme Erumani (qui apparait dans les Contes en plus d'Eruman) apparaît dans le lexique qenya sous ERE " hors, à l'extérieur " sans information supplémentaire . Il y a une longue entrée dans le lexique gnomique sous Edhofon ( qenya Erumani ) ; il s'agit d'une terre obscure à l’extérieur de Valinor et au sud de la baie de Faérie, qui s'avançait tout contre les montagnes de Valinor ; son extrémité septentrionale bordait les racines de Taniquetil , d ' où Edhofon < Edhusmani , c ' est - à - dire au - delà de la demeure des Manir. D'où aussi le titre d' " Afalinan ou Arvalion " près de Valinor ". L'implication de ceci semble être que Taniquetil fut la "demeure de Manir", ce qui est compréhensible puisque les Manir étaient tout particulièrement associés à Manwé (gnomique mona, moni définis comme étant des esprits de l'air, enfants de Manwé ") et Eruman était donc au - delà de la demeure. Le lexique gnomique déclare aussi qu'Edhofon était aussi nommé Garioth et Garioth est la vraie forme gnomique du nom Ariador ( mot ilkorin ) " pays de l ' ombre ".

         FASTITOCALON ( Fastitocalon ): île qui n ' est autre qu ' une tortue de mer .

         FALASSE NUMEA( L C p 1 ) : traduit dans le texte comme "ressac de l ' Ouest "

         FALMAN( L C p 1 ) : dans le lexique Qenya la racine FALA a les dérivés falma " écume " , falmar " vague au moment où elle se brise " , fala " rivage , plage " , Falman " Ossé " . Le lexique gnomique a falm " brisant , vague " , falos " rive de la mer , ressac " , Falmon ou Falathron " noms pour Otha " Ossé " ( Falmar et Falassar en Qenya ) .

         FAR EASTON ( Smith de grand Wootton ) : anglais, " L'Est lointain "

         FORBIDDEN DOOR( Le Seigneur des Anneaux ) : anglais, "la Porte Interdite"

         GAR LOSSION( L C p 1 ) : traduit dans le texte par " lieu des fleurs " (nom gnomique d ' Alalminoré ) . Pour Gar voir Dor Faidwen . En gnomique on a lost " floraison " et lôs " fleur " mais il est noté qu ' ils ne sont probablement pas connectés et qu ' il est plus probable que lôs soit apparenté à lass " fleur " aussi utilisé pour signifier " pétale " . En qenya ont trouve lassé "feuille",lasselanta " automne " .

         GOLDOMAR ( Livre des Contes perdus I ) : lexique gnomique , Goldobar et Goldomar signifient " Pays des Gnomes " .

         GONLATH( L C p 1 ) : ceci est le nom du grand rocher sur Taniquetil auquel fut attaché le câble de Fanuin ; le deuxième élément doit être le gnomique lath " une année " qui apparaît aussi dans les noms rejetés antérieurement à Fanuin .

         GONDOLIN : le lexique qenya ne donne pas ce nom mais ondo "pierre"apparaît sous la racine ONO " dur " . Dans le lexique gnomique Gondolin est dit Ondolin " pierre chantante " ( changé en ondolina ) . Il y a aussi une entrée gond " grande pierre , rocher " ; ceci fut ultérieurement changé en gonn et une note groupée avec une entrée dolin " chanson " spécifiait que Gondolin était égal à Gonn Dolin .

         GRINDWALL ( Tom Bombadil Goes Boating ) : anglais" Murmoulu "

         HAY - ENDS ( Tom Bombadil Goes Boating ) : anglais" Fin des foins "

         HILLS OF FARAWAY ( Perry le Bigorneau ) :anglais" Collines de Lointain "

         HOBBITVILLE , HOBBITBOURG ( HOBBITON ) ( Bilbo le Hobbit ) : une ville de la Comté , nous y voyons la formation habituelle des noms de villes,et notamment des villes de " fantaisie " . La caractéristique la plus importante est représentée ( les hobbits) , à cela on y ajoute le mot ville ou bourg ( en anglais on utilise le suffixe ton signifiant town " ville" ) . Le processus est le même pour TOUQUEVILLE ( TOOKLAND , ici le suffixe ton est remplacé par land " pays ,terre " ) . Charles Rostaing nous explique que cette façon de nommer les lieux existe depuis le Haut Moyen - Âge Et qu ' on la rencontre notamment en Normandie , le long de la Seine et de la mer et dans la zone des noms scandinaves .Comme le nom d ' homme est parfois saxon et même norrois , il faut en conclure que villa a conservé le sens de " village " . On peut y voir la trace de noms formés au X ° siècle par imitation des noms avec une partie en ville existants déjà . Tolkien devait avoir connaissance de toutes ces notions .

         KELUSINDI ( Livre des Contes perdus I ) : rivière au lieu d ' exil des Noldoli en Valinor nommé Sirùmen . On trouve dans le lexique qenya la racine KELE , KELU " couler , couler goutte - à goutte " et de nombreux dérivés kelusindi " une rivière" , aussi kelu , kelume " ruisseau" , kektele " une fontaine " , également sous la forme ektele .

         KÔR ( Livre des Contes perdus I ) : ce nom est donné sous la racine qenya KORO ( " vénérer ? ") , il est accompagné de la note " l ' antique ville bâtie au - dessus des rochers d ' Eldamar , d 'où les fées entamèrent leur marche sur le monde " ; on trouve aussi les mots korda " temple " , kordon " idole" . La forme gnomique donnée ici est Côr , mais dans le lexique gnomique Côr ( " la colline des fées et la ville bâtie au-dessus près des rivages de la Baie de Faérie " ) fut remplacée par Gwâr , Goros " ville sur la colline circulaire " . Il y a une deuxième racine KORO ; celle - ci a le sens de " rouler , être rond " et possède des dérivés comme korima " rond " , korne " miche de pain " ; ainsi dans le conte La Venue des Elfes , on nous dit que les Dieux nommèrent cette colline Kôr en raison de son aspect rond et lisse .

         KORTIRION ( Livre des Contes perdus I ) : le mot tirion " vaste tour , ville sur la colline " est donné dans le dictionnaire qenya sous la racine TIRI "sortir , dépasser , être visible au - dessus", avec tinda "pointe", tirin "haute tour", tirios "une ville avec des tours et des murs".

         LINAEWEN( Contes et légendes inachevés ) : Linaewen " Lac des Oiseaux ".

         LOCKHOLES ( Perry le Bigorneau ) : anglais , " Trous de Serrure "

         LORIEN ( Livre des Contes perdus I ) : un dérivé de la racine LORO

          "sommeil" , avec lor- "sommeiller, dormir" , lorda " ensommeillé , endormi"; aussi olor , olore " rêve " , olorea " rêveur " ; voir aussi à Olorin"Gandalf " . Le lexique gnomique nous donne lûr " sommeil" , Luriel ensuite transformé en Lurin ( qenya Lorien ) . Il y a aussi olm , oloth , olor rêve, vision , apparition " et oltha " apparaître sous la forme d ' un esprit , d ' une apparition " .

         MANDOS ( Livre des Contes perdus I ) : ce nom est défini par le lexique qenya comme " les palais de , et de Fui ( enfer ) " . Dans le lexique gnomique on trouve l ' entrée suivante : " Bandoth ( ultérieurement transformé en Bannoth ) : région où attendent les âmes des morts et du Dieu qui jugeait les Gnomes et les Elfes trépassés , emploi incorrect pour désigner exclusivement son palais , correctement appelé Gwe .

         MARISH ( Tom Bombadil Goes Boating ) : anglais marsh , " Marais "

         MERLOCK MOUNTAINS (The Mewlips ) : référence à des lieux inconnus ou indéfinis au même titre que a mouldy valley , a dark pool' s borders " Dans une vallée pourrie , par les rives de noirs marécages " , traduction de Dashiell Hedayat .

         MITHE - STEPS ( Tom Bombadil Goes Boating ) : anglais " Marches de Mithe "

         MORITARNON ( Livre des Contes perdus I ) : " porte de la Nuit". Le lexique gnomique donne tarn " porte" , tarnon " portier",cf Tarn Fui .

         MURMENALDA ( Livre des Contes perdus I ) : traduit par "Vallon du Sommeil , Val Ensommeillé " ; sous la racine qenya MURU , on a mur- " sommeiller , dormir" , murme " sommeil " , murmea " ensommeillé . Le second élément vient de la racine NLDL dont les dérivés sont nal( le ) " val , vallon " , nalda " vallée ". On trouve en gnomique : nal " val , vallon " , nal " vers le bas " , nalos " le fait de sombrer , le fait de se coucher ; une pente " , Nalosaura " coucher du Soleil" . Pour MURMURAN , le lexique gnomique nous donne la forme correspondant au qenya Murmuran comme Mormaurien " demeure de Luriel" mais ce mot semble provenir d'une étymologie différente : Malmaurien , Olore Malle " chemin des rêves " ; maur " rêve , vision ".

         NOLDOMAR ( Livre des Contes perdus I ) : le lexique, Noldomar " Pays des Gnomes ".

         QUERCITUM ( Farmer Giles Of Ham ) : latin,Oakley en langue vulgaire , ce nom évoque une chênaie ; celà peut se rapporter au noms français Le Quesne ou Le Chesnay du nom gaulois cassanos qui désigne le chêne . ( Voir à Nokes Townsend ) .

         SHIRE -BOURN ( Tom Bombadil Goes Boating ) : anglais , bourn " bornes , marches , frontière" : " Bornes du Comté "

         TAME ( Farmer Giles Of Ham ) : capitale du nouveau royaume : "Les érudits nous informent en pareille manière en effet que par suite d'une confusion naturelle entre Seigneur de Ham et Seigneur de Tame, Ham, érigée en capitale du nouveau royaume, fut connue sous le second nom qu' elle a gardé jusqu'à nos jours ; car Thame avec un "h" est une sottise qui n'a aucune justification". "To tame", "aprivoiser" en anglais

         TOL ERESSEA ( Livre des Contes perdus I ) : dit avoir été nommé Inwinore en l'honneur d ' Inwe puis ceci fut transformé : l ' île fut nommée Ingilnore en l ' honneur de son fils Ingil .

         TOWER - HILL ( Tom Bombadil Goes Boating ) : anglais, " Tour de la Colline "

         WEATHERTOP ( Perry le Bigorneau ) : anglais, " Toit du Temps "

         WESTWOOD ( Smith de grand Wootton ) : anglais, " Bois de l'Ouest "

         WINDLE - REACH ( Tom Bombadil Goes Boating ) : anglais, reach " canal,bief " : " Bief du Biais "

         WITHY -WEIR ( Tom Bombadil Goes Boating ) : anglais, withy " brin d ' osier ", weir " barrage " : " Barrage de l ' Osier "

         WOOTTON ( Smith de grand Wootton ) : parfois traduit par "Bourg au Bois " pour rendre le caractère boisé mais aussi campagnard du toponyme.

 

 

 

 

 

                   2) Les patronymes et théonymes dans les différentes langues exprimées par l'auteur

 

 

                  

         Il faut bien remarquer que les patronymes, surnoms ou noms propres s'appliquant à des animés sont très variés ; cependant comme nous avons pu le dire en introduction, ils sont toujours l'expression directe des caractéristiques de ceux qui les portent, ils contiennent directement en eux la réalité de la personne. Nous pouvons donc trouver l'origine de nombreux noms propres dans le personnage lui-même. Pourtant si cette idée paraît séduisante et relativement facile à exploiter, il faut néanmoins avouer que tout n'est pas si aisé car les catégories que l'on peut observer sont souvent problématiques. D'abord pour les noms forgés dans les langues imaginaires de l'auteur, on rencontre des difficultés de traduction ; Tolkien, lui-même, a fait des retours en arrière, des commentaires a posteriori et les remarques sont parfois contradictoires. Christopher Tolkien essaie dans la mesure du possible de nous donner le plus de précisions possibles, pourtant elles n'éclairent pas tout.

         En ce qui concerne les noms propres exprimés en anglais, parfois archaïque selon la tonalité du texte et l'effet désiré, le classement semble plus évident ; effectivement les traductions données par les différents traducteurs sont souvent justes et font preuve d'originalité pour rendre des sens parfois difficiles à exprimer. Toujours est-il que les sens sont plus facilement compréhensibles et discernables. Le classement s'en trouve donc facilité.

         À propos du classement proprement dit, nous avons choisi de le distinguer en plusieurs parties ; puisque que les noms propres sont souvent le reflet de celui ou celle qui les portent, un classement selon les différents critères physiques, moraux et qualités s'impose de lui-même. Bien sûr, de nombreuses entrées pourront avoir, si l'on respecte ce classement, plusieurs places et il sera difficile de trancher définitivement. De toute façon, il nous faudra être bien conscients que tout choix est arbitraire, et qu'un nom peut se placer dans une catégorie sans pour autant refuser définitivement les autres. D'une manière générale, il faut reconnaître que les classements se trouvent facilités si on a observé, au préalable, une des techniques de fabrication des noms propres utilisée par l'auteur. En effet celui-ci forge très souvent ses noms en créant une synthèse de plusieurs notions, ou caractères propres au personnage, qui doit porter ce patronyme. Pour pouvoir se déplacer à son aise dans cette oeuvre il y quelques mises au point à effectuer notamment en ce qui concerne les peuples et les créatures qui hantent tous les histoires de Tolkien ; ainsi comment peut-on comprendre les noms qu'ils portent si on ne sait exactement quelle est leur origine ? On peut faire des commentaires sur la nature des différentes races, il y a donc des êtres :

         - de nature semi-végétale

         - de nature semi-minérale

         - de nature totalement ou partiellement animale

         - de nature humanoïde et mortelle

         - de nature humanoïde et immortelle

         - d ' aspect humanoïde mais d ' origine surnaturelle

         - et des hommes proprement dits        

         Il y a donc, dans toute l'œuvre de Tolkien qui se déroule dans les Terres du Milieu, différentes sortes de créatures telles que :

         les ELFES : Eldar, Avari,

         les HOMMES : Hommes du Nord, Dunedain, Rohirrim, Easterlings, Dunlendings, Haradrim, Variags, Hommes sauvages,

         les NAINS

         les HOBBITS : Pieds velus , Forts , Pâles ,

         les ORQUES "ORCS " : Uruk - Hai , Snaga ,

         les TROLLS : de pierre , des collines , des cavernes , Olog - Hai , ce sont des personnages monstrueux directement tirés de la mythologie scandinave

         les ENTS (ce sont des personnages végétaux anthropomorphes; ils possèdent leur propre langage),

         les AIGLES,

         les LOUPS (ils servent parfois de monture aux Orques), on les a appelé les Wargs ,

         les GEANTS DE PIERRE,

         les MAGICIENS (ils ont pour noms Gandalf , Saruman et Radagast ) ,

         les NAZGULS (ce sont the Black Riders les "cavaliers noirs" de Sauron , on les nomme aussi les Spectres de l'Anneau ; ils sont esclaves des Neuf Anneaux des Humains ; on les appellent aussi Ulairi ) ,

         les DRAGONS : dragons froids , dragons ailés , Uroloki , ils sont également appelés Worm " ver " ,

         TOM BOMBADIL,

         SAURON ( " le Détesté ", Gorthaur en sindarin, il est le plus grand des serviteurs de

         Melkor ),

         GOLLUM,

         BEORN,

         SHELOB (qui est la dernière descendante de l'araignée Ungoliant ),

         Les Elfes tels que Tolkien en parle n'ont rien à voir avec les elfes que l'on connait dans les mythologies scandinaves et germaniques. Les Génies aériens de la Lumière que l'on appelle également les Alfs blancs et qui selon les légendes sont les ancêtres des Sylphes, des Holdes et des Tylwyth teg ne sont pas exactement ceux de Tolkien, on peut néanmoins dire que connaissant toutes ces données il s'en est inspiré. Toutes les autres créatures comme les Hobbits, les Nains ou les Dragons sont des reprises transformées de créatures légendaires voire des inventions totales. Les Hobbits sont des petits personnages qui vivent à l'Ouest des Terres du Milieu, dans la Comté ; Tolkien nous les présente comme " des Anglais de la campagne rapetissés " car tout comme Tolkien, ils aiment les jardins, les arbres et les cultures non mécanisées ; l'auteur a même nommé l'habitation de Bilbo, son principal héros, "Bag’s End ", "Fond du Sac" du nom de la ferme de sa tante Jane dans le Worcestershire. Le Hobbit ne se trouve pas facilement dans la mythologie, ce qui peut nous laisser penser qu' il s'agit d'une invention totale de Tolkien ; Paul Valéry en parle cependant comme étant un être " donné par les Dieux ". Quoi qu'il en soit si nous cherchons une origine au nom Hobbit, on nous dit qu'il y a du rabbit "lapin" dans Hobbit, ce qui n'est pas vraiment étonnant puisque les " Hobbits vivent dans des trous dans la terre ". Certains vont jusqu'à comparer le Hobbit Bilbo à Babbit le héros du roman éponyme de Sinclair Lewis ; ainsi l'existence bien rangée de l'homme d'affaires qui se dégrade peu à peu ressemble à la vie bouleversée de Bilbo. Tolkien connaissait le roman de Sinclair Lewis et disait lui-même : " que le mot Hobbit était peut - être associé avec le Babbit de Sinclair Lewis. Sûrement pas avec rabbit comme le croient certains. Babbit a la même suffisance bourgeoise que les Hobbits. Son monde est tout aussi limité. "

         D 'autres créatures hantent l 'oeuvre de Tolkien , les Nains ressemblent assez à toutes les créatures légendaires d'Irlande, de Bretagne ou des pays scandinaves et germaniques ; ils sont la représentation habituelle des nains forgeurs d'or et façonneurs de gemmes. Les Nains ont des origines diverses mais une des plus connue est celle relatée dans les Eddas ; le géant Ymir est assassiné par Odin , Vé et Vili ; ses plaies inondent de sang les vieux Thurses des glaces ; Bergelmir seul réussit a survivre . Il fonde plus tard une race géante marquée par la haine et la vengeance . Odin , Vé et Vili morcellent également le corps du géant ; ils en façonnent la planète , cependant des entrailles du géant remontent des grouillements d' êtres encore indéterminés ; Odin décide aussitôt de se les concilier , il leur donne une forme précise , une force surhumaine et des pouvoirs magiques ; c ' est ainsi nous dit - on que les Nains font leur apparition dans les Eddas ( Edda de Semond , 38 chants attribués à Soemond Sifursen & Edda de Snorri , Snorri Sturluson , 1178- 1241 ) . Dans l ' Edda Voluspà , les Nains Modsognir et Durinn sont les créateurs du monde elfique et créent une race à leur image .

         Les Orcs ou Gobelins sont des créatures malfaisantes ; les premiers semblent tirer leur nom de l ' ancien irlandais orc' h " porc " ; certains font aussi le rapprochement avec orcus "ogre "en latin ; Tolkien , lui - même , nous donne l ' origine de orc avec une référence à Beowulf où il a rencontré le terme orc - nass . Dans le lexique Qenya on nous dit que ork( orq- ) signifie " démon , monstre " ; le lexique gnomique utilise le mot orc pour évoquer le " gobelin " . Son pluriel est orcin , orchoth ( hoth " clan , peuple " , hothri " armée " , hothron " capitaine " ) .Il est à noter que le Hobbit emploie plus le terme de goblin que orc , ensuite la tendance s ' est inversée et The Lord of the Rings contient plus le mot orc que goblin . Il faut également remarquer que les traducteurs français préféraient , dans un premier temps , utiliser le terme gobelin car il existe et est bien connu en français . Le goblin anglais trouve son nom , nous dit - on dans un glissement entre Robert - Robin - Rob - Hob puis entre Robin Gobelin et Hob Goblin . Il est pas étonnant que Tolkien ait utilisé ces personnages pour ses histoires car on en trouve trace dans toutes les mythologies scandinaves et celtes .

         Il est également indispensable de donner quelques indications quant à l'histoire interne des Elfes et des langues elfiques chez Tolkien . Le début est marqué par la séparation des Elfes et leur grande Marche ; les Eldar entreprirent un voyage vers l ' Ouest , au pays de Valinor sur les rives occidentales de la Grande Mer . Ils partirent à l ' appel des Valar qui sont les puissances tutélaires du monde . Deux des clans qui entreprirent le voyage depuis Cuiviénen arrivèrent à Valinor sans encombre : les Vanyar ( appelés aussi Lindar ou Inwir)et les Noldor ( ou Noldoli ) . La langue qui se développa au cours de ce périple (common eldarin "eldarin commun " ) est la langue mère des trois grandes langues : quenya , telerin ou lindàrin et sindarin . En ce qui concerne la formation du telerin ou lindàrin ; les Teleri ou le troisième clan restèrent isolés sur les côtes de Beleriand puis sur l ' île de Tol Eresse"a . En Aman , les deux clans elfes ( Vanyar / Lindar et Noldor / Noldoli ) s ' établirent dans une région entre la Grande Mer et Valmar ( cette région prit alors le nom de séjour des Elfes" Eldamar ". Les Eldar modifièrent grandement leur langue originelle qu'ils avaient apprise directement d ' Orome" . C' est le lindàrin ( c ' est - à - dire la langue des Elfes Vanyar ) qui se figea et reçut le nom de quenya mais la langue courante des Lindar ou Vanyar continua à évoluer . La civilisation noldorin évolua également et leur langue commença à s ' éloigner du lindàrin ; elle reçut le nom de kornoldorin , korlambe de Kôr la première cité des Eldar . Ainsi juste avant la destruction des Arbres , il existait à Valinor : le quenya , le lindàrin ( langue de tous les jours des Lindar ) , le noldorin ( langue écrite et parlée par les Noldor ) et enfin le telerin la langue des Teleri . A partir de la destruction des Arbres de Valinor par le Vala renégat Melkor et l ' araignée Ungoliant ; la majorité de Noldor quitta alors Eldamar pour rejoindre la Terre du Milieu ou plus exactement le Beleriand , la région la plus à l ' Ouest de la Terre du Milieu . A partir de ce moment leur langue évolua indépendamment du parler d ' Eldamar ; la langue des Elfes qui restèrent à Eldamar évolua de son côté et devint l ' eldarissa . ils représente un stade bien postérieur au quenya tel qu ' il fut parlé à Valinor au temps des Arbres . Ainsi donc les QUENDI devinrent les ELDAR ( les Elfes du Grand Voyage ) et les AVARI ( ceux qui refusèrent le Grand Voyage ) . Des ELDAR , il y eut les VANYAR , les NOLDOR et les TELERI ( ceux qui restèrent à Beleriand ) . Les Vanyar , les Noldor allèrent en Aman et devinrent les CALAQUENDI ; ainsi que ceux des Teleri qui allèrent aussi en Aman . Des Teleri qui restèrent il y eut les SINDAR (Elfes - Gris ) et les NANDOR ( ceux qui quittèrent les marches des Teleri à l'Est des Montagnes de Brume ) ; des Nandor ( certains allèrent plus tard à Beleriand ) il y eut les LAIQUENDI ( Elfes - Verts d ' Ossiriand ) qui donnèrent les UNMAYAR ( Eldar qui n ' étaient pas en Aman )qui devinrent les MORIQUENDI ( Elfes de la Nuit , ils ne virent jamais la lumière des arbres).

         A propos des ELFES DE RIVENDELL " Fondcombe " ou Imladris : les Noldor qui sont des Elfes et plus précisément des Quendi " ceux qui parlent avec la Voix " ainsi qu' ils se nomment eux - mêmes ont appris le langage à toutes les autres créatures , chacune l ' ayant adapté à sa manière . De fait , cela peut s ' être produit très tôt , dès que Linwè, Elwè et Olwè s' en revinrent d'Aman en compagnie de d ' Oromè le Vala . La version parlée du langage mental devint le Qenya . Les Sindar apprirent le Qenya mais l 'adaptèrent à leur propre usage ; ils créèrent ainsi un langage moins formel et plus pratique pour la conversation et l ' écriture de tous les jours .Avec le temps même les Noldor en vinrent à utiliser le Sindarin comme langue commune ; ils réservèrent le Qenya à un emploi plus formel , plus rituel . Cela est vrai aussi dans la maison d 'Elrond où le Sindarin est le langage que ses habitant parlent entre- eux . Les Tengwar sont les premières lettres écrites qui n ' aient pas été conçues; elles furent inventées par le poète Noldorin Rumil de Tirion .Cette version pure des Tengwar n ' est connue et employée qu ' aux Terres Eternelles Plus tard , Fêanor adapta et révisa cet alphabet l ' usage des Tengwar fêanoriennes se répandit bien davantage dans les Terres du Milieu . L'écriture de ces deux alphabets est cursive , ce qui n' est guère commode pour les graver.Mais les Grands Orfèvres comme ceux qui étaient en Eregion et aussi Sauron furent à la hauteur de la tâche , d 'ailleurs l ' inscription de l ' Anneau est en écriture cursive . Bien après cela , le barde Sinda Daeron inventa les runes que l 'on appela plus tard les Certhas Daeron ( cirth ou encore " lettres " de Daeron ) .Celles - ci sont plus angulaires et donc plus adaptées à la gravure sur pierre. Les nains de la Moria trouvèrent ce style d ‘ écriture particulièrement à leur goût et l'adoptèrent.Les Noldor parlent qenya entre - eux et avec les Vanyar en Aman mais la forte majorité qui se trouve en Terre du Milieu a adopté comme langue de travail le sindarin , reléguant autant que possible le qenya au rang de langage spécifiquement rituel . La région de Rivendell est aussi peuplée par :

         LES HOMMES DES COLLINES : les hommes des collines possèdent leur propre parler , le " Blarm " . Le Blarm est un proche parent de la langue côtière du Sud des peuples Dunéens du Gondor , particulièrement du Dunael parlé par les Dunlendings . Cependant ce langage s ' est développé isolément pendant des siècles , de sorte qu ' aucune discussion n ' est possible entre des hommes des collines et des hommes de Dun . Celui qui connaît le Dunael peut toutefois apprendre le parler des hommes de collines deux fois plus vite que quelqu' un qui ne parlerait que le Westron ( " Ouistrain " ) .     

         LES DUNEDAINS DU RHUDAUR : dans la vie courante , la plupart des Dunedain du Rhudaur emploient la langue des Elfes gris , le sindarin . Ils utilisent également l ' adunaic , la langue de Numenor, dans certaines occasions mais son usage a décliné dès les premiers d ' Arnor . Bien entendu presque tous les Dunedains parlent le westron et beaucoup d ' entre - eux connaissent également le blarm .         

         LES HOMMES DE DUN OU DUNLENDINGS : les tribus dunéennes parlent divers dialectes , tous dérivés de la même langue côtière du Sud . Beaucoup se basent sur le langage dunael , très répandu , qui fournit une structure et un vocabulaire communs ; aussi la communication entre les tribus n ' est - elle pas trop difficile . Cependant les Dunlendings jouent beaucoup sur les mots et les intonations , de sorte qu ' une discussion sur des idées complexes peut très bien déboucher sur de graves malentendus .

         IL y a donc en résumé plusieurs langues parlées en Terre du Milieu :

                  l 'ELFIQUE : avarin ( ancien elfique de l ' Est )eldarin ( ancien elfique , en qenya , le nom du personnage Eldar est donné séparément sans connexions étymologiques , il est défini comme une fée des plages ou solosimpé " flûtiste côtier " . il s ' agit là d ' un aperçu d ' une conception antérieure à celle des Contes perdus ; les Eldar furent originellement des elfes marins . Le lexique gnomique possède l' entrée egla " être d ' en dehors" , noms des fées donné par les Valar et en large partie adopté par ceux - ci . Egla est similaire au qenya elda ; il faut aussi envisager eg , êg "loin , très éloigné " comme suffixes . L ' association entre eldar et les étoiles ne remonte donc pas tout au début ) .

         qenya ou quenya ( haut elfique )." Certains pensent qu ' il ne faut pas mélanger quenya et qenya ( ... ) Le lecteur attentif est souvent frappé par le nombre de noms en commun entre les Q(u)enyas , le noldorin et le sindarin .Et plus encore des dizaines de mots abscons du Lord of The Rings et du Silmarillion trouvent leur significations à la lumière des Etymologies . Pour toutes ces raisons , il m ' apparut que le Qenya et le Quenya n ' étaient qu ' une seule et même langue . " Dictionnaire des langues elfiques .Il est à noter également que le Qenya employé dans Les Livres des Contes perdus est plutôt de l ' eldarissa ( terme synonyme de Qenya qui fut employé durant la première époque ) . Ce n ' est pas la même langue mais plutôt le même état de langue .

         sindarin ( elfes gris )

                   la langue des HOBBITS : kuduk ( ancien hobbit ) , hobbitish , langage commun

                   la langue des NAINS : khuzdûl ( gnomique )

                   la langue des HOMMES : westron " ouistrain " ,( common speech " langage commun ",exprimer par l ' auteur par le biais de l ' anglais, parfois vieilli )

                   la langue du PEUPLE DE MELKOR: melkorin , Noir Parler et ancien Noir Parler

                   la langue ORC " ORQUE " : langue orque

                   et D'AUTRES LANGUES comme l ' apysaic , l' adunaic (de adùn "ouest"; c' est la langue des Dunedains de Nùmenor ) et le valarin .

                            Pour simplifier , en ce qui concerne l ' origine de toutes ces langues , on dira que la langue des nains trouve son origine dans le vieux norrois , que la langue des hommes de Rohan ( les Rohirrim ) vient du vieil anglais mêlé de quelques noms propres bretons et enfin que les langues elfiques ont des racines celtes .

         Par ailleurs , ne négligeons pas non plus , les autres personnages de l'oeuvre de Tolkien ; ils ont souvent des noms très particuliers qui méritent un peu de réflexion . Dans l'ouvrage Farmer Giles of Ham , on peut constater la présence de nombreux noms ayant pour origine des références grecques et latines ; ce qui peut paraître surprenant lorsqu ' on sait que

l ' auteur se défendait d ' utiliser de telles références et que son "substrat" référentiel ne concernait ni l ' Orient , ni le monde grec et latin . Pour ce qui est de Niggle , le nom du personnage principal est directement fondé sur un jeu de mots qui ne peut être compréhensible que par un locuteur anglophone ( mais qui est souvent bien rendu lors de la traduction par une note appropriée ) .La nouvelle Smith de Grand Wootton ( parfois traduite en Ferrant de Bourg au Bois ) contient des patronymes essentiellement formés sur des noms de professions;ce qui donne au texte un caractère "villageois" voulu par l ' auteur . Ici l'utilisation de l ' onomastique est une véritable volonté stylistique . Les Aventures de Tom Bombadil contiennent de nombreux jeux sur les mots et les sonorités ; les noms propres n ' échappent pas à cette constante. Il faudra faire sentir le caractère poétique de cette oeuvre .

                            Les caractéristiques physiques

                            BEORN ( Bilbo le Hobbit ) : " homme - ours " , comme le lycanthrope Beorn se transforme parfois en ours essentiellement pour aller au combat, on rencontre alors un gigantesque ours noir qu ' il vaut mieux éviter . Ce nom se rapproche beaucoup de Beowulf ( Bee - Wolf " le Loup aux Abeilles) le héros d' un célèbre poème épique anglo - saxon sur lequel Tolkien a fondé toute une réflexion critique Beowulf , the Monsters and the Critics . Il n'est pas étonnant que l ' auteur ayant voulu forger un personnage à double faces se soit souvenu du héros Beowulf et ait fabriqué un nom sur le même modèle .

                            BIPIED( Bilbo le Hobbit ) : cette traduction semble être celle de Twofoot , nom proche de Proudfoot cité également dans les romans . Il s ' agit sans nul doute d ' un patronyme qui met l ' accent sur une caractéristique physique ; les Hobbits ont en effet les pieds tout à fait remarquables , au début de Bilbo le Hobbit , on nous donne une description des semi - hommes : " ils ne portent pas de souliers , leurs pieds ayant la plante faite d ' un cuir naturel et étant couverts du même poil brun, épais et chaud que celui qui garnit leur

         tête . "

                   DAIN I °( Le Silmarillion ) : Ironfoot " Pied de fer " : Nain , roi du peuple de Durin . Avec la référence au fer contenue dans Ironfoot , on rappelle que les Nains ont une grande activité de mineurs .

                            FANGORN( Le Seigneur des Anneaux ) : en sindarin " Arbre à barbe " , il est appelé en westron " ouistrain " Treebeard . C ' est le plus vieux des Ents . Les deux composantes du nom expriment bien les caractéristiques physiques de l ' Ent : caractéristique végétale exprimée grâce au mot tree "arbre"et caractéristique anthropomorphe exprimée avec le nom beard " barbe ".

                            FIERPIED ( PROUDFOOT )( Le Seigneur des Anneaux ) : anglais, common speech " langage commun " Proudfoot signifie " Fierpied " ; c ' est un nom donc invariable , mais le pluriel de foot est feet , d ' où l ' utilisation plaisante de Proudfeet : " " Mes chers Sacquet ( ... ) et Fierpied . " ProudFEET" cria un vieux Hobbit du fond du pavillon . Il s ' appelait Fierpied , bien entendu il méritait bien son nom : ses pieds étaient très grands , exceptionnellement velus , et ils reposaient tous deux sur la table . "" Le Seigneur des Anneaux . Ce vieux Hobbit est sûrement Sancho Proudfoot fils de Olo Proudfoot .

                            GANDALF MAISON GRISE , le Gris ( MITHRANDIR ) ( Bilbo le Hobbit ) : Mithrandir est le nom elfe de Gandalf , il signifie " le pèlerin gris " car Gandalf est vêtu de gris . C' est un Olorin , un des Istari " mage " . Gandalf est le nom qui lui est donné par les Humains . Gandalf tout comme les autres Istari " mages " (qui sont des Maïa ou esprits qui peuvent s ' incarner en leur propres personnages ) vinrent en Terre de Milieu , ils vinrent sous des dehors d' Hommes , qui ne furent jamais jeunes et qui vieillirent très lentement . A quelqu' uns ils révélèrent leurs noms véritables mais employèrent des noms qui leur furent attribués . Les deux plus considérables furent nommés par les Eldar , Curùnir ( sindarin ), Curumo ( qenya ) " le Maître des stratagèmes " et Mithrandir " le Gris Pèlerin " ; mais les Hommes du Nord les appelèrent Saruman et Gandalf . Saruman se rendait souvent dans l ' Est , mais sur le tard il se fixa à Isengard , Gandalf jouissait de l ' amitié des Eldar , errait dans les pays de l ' Ouest et jamais ne s ' établit nulle part . Chez les Sindar il est nommé Olorin , nom fondé sur Olor " le rêve " , chez les Nains , il est nommé Tharkûn " Le Porteur de bâton " . Un des autres noms du magicien, Incanùs"Espion du Nord " , donné par les Haradrim du Sud , semble avoir été fabriqué par l ' auteur à partir de l ' adjectif latin qui signifie " blanc ou grisonnant ", parfois dans le sens de " vieux " ; même si Tolkien affirme que la ressemblance entre le mot qenya et le mot latin doit être tenue pour fortuite . Incanùs est de consonance étrangère , il n ' appartient ni au Westron , ni à une langue elfe ; une note dans Le Livre de Thain , nous dit qu ' il s ' agit d' un mot du parler Haradrim adapté au Qenya . Il ne porte pas de nom à l ' Est car de son propre aveu : " à l ' Est il ne va point " . Le nom de Gandalf semble être issu directement de Ganndalf qui désigne un nain sorcier dans le Prose Edda . On peut bien-sûr voir dans ce personnage de Gandalf un double de Merlin , conseiller d ' Arthur . Il est à noter que Gandalf tout au début de la rédaction du Hobbit était le nom du chef des nains et non pas le nom du magicien .

                            GOLDBERRY( Le Seigneur des Anneaux , Les Aventures de Tom Bombadil ) : " Baie d ' or " parfois traduite en " Frai d ' or " ( Les Aventures de Tom Bombadil traduction de Dashiell Hedayat ) , femme de Tom Bombadil et fille de la " Dame de la Rivière " The River ' s Woman , elle a de longues tresses blondes . La traduction française la plus littérale est bel et bien " Baie d'or " , la seconde est plus poétique et colle au mieux au poème d ' où elle est tirée .

                            GOLLUM , Sméagol , Déagol ( Bilbo le Hobbit , Le Seigneur des Anneaux ) : le nom Gollum est fondé sur une onomatopée . On nous dit que "gollum " est un vilain bruit de gorge que fait Sméagol lorsqu ' il va dévorer quelque chose .

                            PERRY THE WINKLE ( Perry - the - Winkle ) : "Perry le Bigorneau "

 

                   Les caractéristiques morales ou qualités  

    Le caractère " campagnard "

                            AEGIDIUS DE HAMMO , AEGIDIUS AHENOBARBUS JULIUS AGRICOLA DE HAMMO ( Farmer Giles De Ham ) : " (...) à cette époque, il y a très longtemps , alors que notre île était encore heureusement divisée en de nombreux royaumes , les gens étaient richement dotés de noms . On avait plus de temps alors et la population était moins nombreuse , de sorte que la plupart des hommes étaient distingués . Quoi qu ' il en soit , ce temps - là est passé et je donnerai donc dans la suite au personnage son nom en bref et dans la forme vulgaire : c ' était le Fermier Giles de Ham , et il avait une barbe rousse . Ham n'était qu ' un village , mais , en ce temps - là , les villages étaient encore fiers et indépendants . " A noter que ce personnage possède de nombreux surnoms : Bon Aegidius , Brave Ahenobarbe , Grand Julius , Inébranlable Agricola , Orgueil de Ham et Héros du Pays . Le caractère satirique mais aussi flagorneur de tels surnoms n ' échappe pas au lecteurlorsqu 'on sait que la population du village de Ham désire que le Fermier aille chasser le dragon ; celui - ci est particulièrement impressionnant et Giles de Ham n' a guère envie de l 'affronter. Les villageois tentent donc de le décider en le flattant le plus possible . ( Voir aussi à Caudimordax ) .

                            AEGIDIUS DRACONARIUS ( Farmer Giles De Ham ) :voir plus haut .

                            ALF ( Smith de grand Wootton ) : nom de l ' apprenti du Maître Queux ; l ' Apprenti . On y reconnait le nom ancien des Elfes ; ce nom est particulièrement bien porté car l ' apprenti n ' est pas de nature humaine . A la lecture de ce patronyme nous sentons , à la grande différence des personnages du conte , que l ' apprenti du Maître Queux est porteur de mystère et qu ' il sera capable de grandes choses . A grand Wootton , il se nomme Prentice "Apprenti"; au pays de Faérie il se nomme Alf .

                            BARLIMAN BUTTERBUR ( Le Seigneur des Anneaux ) : aubergiste du pays de Bree , il est le tenancier du Prancing Pony " le Poney fringant " . On nous donne une traduction de son nom dans la version de F.Ledoux qui ne correspond pas directement au nom original . On le nomme Prosper Poiredebeurré . Il n ' est pas facile de donner une traduction littérale alors on a joué sur les sonorités et sur la ressemblance ; ainsi a t - on traduit butter par " beurre" ce qui semble logique ; le français essaye ensuite de rendre le jeu de mots végétal sur butterbur qui ressemble fort à buttercup " bouton d'or" par une adaptation d ' un nom de variété de poire qui contient également le mot beurre .        

                   BILL BUTCHER ( Perry - the - Winkle ) : anglais " Bill le Boucher ", il y a ici reprise de la principale qualité du personnage dans l'expression du nom propre ; la qualification est donc directe et le nom se rapporte directement à celui qui le porte . Le procédé est très courant chez Tolkien .

                   COMTE DE TAME ( Farmer Giles De Ham ) : anglais , tamed "apprivoisé "

                   COTMAN( Le Seigneur des Anneaux ) : nom hobbit venant du hobbit Hlothram "celui qui habite un cottage " .

                   COTTON( Le Seigneur des Anneaux ) : nom hobbit de la famille de Tolman Cotton ayant joué un rôle lors de la bataille de Bywater . Le rapport évident avec le coton laisse entendre que les Hobbits , qui sont des êtres passionnés de jardinage , portent souvent des noms en rapport avec les plantes et le monde végétal .( Voir à Bilbo Baggins et la note n ° 3 ) .

                   DOMINUS DE DOMITO SERPENTE ( Farmer Giles De Ham ) : "Seigneur du dragon apprivoisé"

                            GOAT - LEAF( Le Seigneur des Anneaux ) : famille humaine du pays de Bree , on peut traduire ce nom par " Chèvrefeuille "

                            HARPER ( Smith de grand Wootton ) : " Ménestrel " , voir l 'entrée suivante.

                            HARRY COOPER ( Smith de grand Wootton ) : anglais" Harry Tonnelier " , il s ' agit d ' un nom directement compréhensible par le lecteur anglophone , il exprime comme d ' autres ( voir Harper , Lily Draper , Molly Miller , mais aussi Maggot Farmer , Old Farmer Hog ou Bill Butcher ) l'activité du personnage mais aussi une réalité dans l ' histoire ; c ' est une véritable expression de l ' effet de réel voulu pour rendre plus vivace le caractère "campagnard " de ces contes qui se passent tous en des lieux peu définis géographiquement ,certes , mais qui ne concernent pas un cadre citadin .

                            LILY DRAPER ( Smith de grand Wootton ) : anglais" Lily Marchand de Drap " , voir l ' entrée précédente .

                            MAGGOT FARMER ( Le Seigneur des Anneaux ): fermier ayant offert le gîte et le couvert à la Compagnie de l ' Anneau . Il y a jeu de mots en anglais car Maggot signifie " ver de mouche , asticot " ; un fermier se doit de connaître la nature et les insectes , il est donc désigné par une notion concernant la vienaturelle .

                            MOLLY MILLER ( Smith de grand Wootton ) : anglais , " Molly Meunier " , voir à Harry Cooper .

                            MUDDY - FEET ( Tom Bombadil Goes Boating ) : " le Bouseux " , ( voir Maggot ) . Il y a ici une autre expression de la qualité de fermier ; celui qui travaille la terre et qui est donc parfois couvert de terre ou de boue ( mud en anglais , d ' où muddy " boueux " ) .

                            OLD FARMER HOGG ( Perry - the - Winkle ) : " Goret le Fermier" , ( voir Maggot , et Muddy - Feet ) , ici la qualité de fermier est exprimée grâce au nom commun anglais hogg " goret , cochon " ; les fermiers sont souvent aussi des éleveurs .

                            OLD POT THE MAYOR ( Perry - the - Winkle ) : " Vieux Pot le Maire "

                            PARISH ( De Niggle ) : " M . Paroisse " , la fin du conte joue sur ce nom anglais en associant Parish à De Niggle , ce qui donne en français " la Paroisse de Niggle " , étymologie fantaisiste d ' un toponyme donné par le narrateur du conte .

                            PEEPING JACK ( Perry - the - Winkle ) : " Jacquou le Curieux ", on trouve ici l ' utilisation d ' un surnom qui inclue une caractéristique morale courante : la curiosité ; le nom est forgé à partir du nom proprement dit et de cette caractéristique . En français le côté " surnom " est renforcé gràce au diminutif de Jacques " Jacquou " qui donne un côté bien campagnard à l'ensemble en faisant penser à des références telles que Jacquou le Croquant . Ce nom en français est peut - être une allusion aux crocs ( outils agricoles appelés ainsi à cause de leur forme ) , dont étaient armés les paysans pauvres qui participaient à la Révolte des Croquants sous Henri IV et Louis XIII . Le verbe anglais to peep est bien rendu par l ' adjectif français " curieux " car il signifie " regarder à la dérobée ".

                            RIDER ( Smith de grand Wootton ) : " Cavalier "

                            SAM LE RADIEUX ( Farmer Giles De Ham ): nous trouvons l'explication à un tel nom dans le texte lui - même : " ( ... ) mais on envoya quérir le forgeron . Celui - ci hocha la tête . C ' était un homme assez lourd et sombre , vulgairement appelé Sam le Radieux bien que son nom véritable fût Fabricius Cunctator . Il ne sifflait jamais en travaillant , à moins que quelque désastre ( comme la gelée en Mai ) ne se fût produit après qu ' il l ' eut prédit . " Ici Tolkien a travaillé par anti - phrase . Le nom latin peut être compris comme "qui aime prendre son temps "avec peut - être un jeu de mots entre Fabricius , nom d ' homme et fabricatorius " producteur , créateur " ; ce qui nous donnerait " le créateur qui aime prendre son temps " , nom fort ironique pour un forgeron pressé à la tâche .

                            SMITH , SMITHSON ( Smith de grand Wootton ) : " Forgeron , fils de forgeron " , voir à Harry Cooper . A remarquer que Smith porte deux noms : son nom habituel de Smith lorqu ' il se trouve dans le pays des Hommes et le nom de Starbrow lorqu ' il visite le pays de Faérie . Un dédoublement est nécessaire aux voyages féériques .

                            NOKES TOWNSEND ( Smith de grand Wootton ) : " Nokes Bout de la ville " , le prénom n ' est pas aisé à comprendre même pour un lecteur anglophone . On nous donne quelques eclaircissements en rapprochant ce nom avec un village de l ' Oxfordshire dont le toponyme viendrait d ' une fausse étymologie . Au Moyen - Age la localité portait le nom anglo - saxon aet thaem àcum " aux chênes " qui devint en moyen - anglais * atten oaks rendu en anglais moderne en at Nokes . Nokes serait donc celui qui habite un endroit où croissent les chênes ( voir à Quercitum ) .

 

 

 

                   Le caractère " forestier "

                            ENTS( Le Seigneur des Anneaux ) : Sheperds of the Trees "Bergers des Arbres " , Shadows of the Wood " Ombres du Bois " ; personnages végétaux anthropomorphes vivant dans la forêt de Fangorn . Tolkien utilise ici des personnages d ' arbres aux figures humaines ; il est à remarquer que de nombreux contes traditionnels bretons ou irlandais font référence à ces personnages , voir le conte d ' Anatole Le Braz intitulé Les deux vieux Arbres où deux âmes sont réincarnées en deux hêtres : " Il leva les yeux , et malgré l'obscurité , reconnut à la blancheur argentée de l ' écorce , que les arbres dont les ramures bruissaient de la sorte étaient deux hêtres d 'aspect vénérable qui se faisait vis à vis d ' un talus à l ' autre et mêlaient leurs branches comme pour s'embrasser ". Ce qui avait de plus étrange c ' est que leur murmure ressemblait à un chuchotement de voix humaines ( ... )

                   " Je crois que tu as froid , Maharit .Tu trembles de tous tes membres ( ... )

                   - Oui , Jelvestr , je suis glacée , glacée , en vérité , jusqu ' aux moelles . Toutes les fois que la nuit tombe , c 'est ainsi ; la fraîcheur me pénètre au point que c ' est une nouvelle mort " . "

         Sylvebarbe , Bouclefeuille , Peaurude , Vifsorbier sont les traductions données par Francis Ledoux aux noms originaux , nous remarquons , bien sûr , la ressemblance avec des noms concernant la botanique . ( Voir aussi à Fangorn ) .

                            TOM BOMBADIL ( Le Seigneur des Anneaux , Les Aventures de Tom Bombadil) : il porte aussi d ' autres noms , ainsi les Nains le nomment Forn, les Hommes du Nord Orald et les Elfes Iarwain Ben - adar" le Sans-Père et le plus Ancien " ,Tom Bombadil est le nom que lui donnent les Hobbits , il se nomme lui - même Eldest " le Plus Vieux , l ' Aîné " .

                            WOODMAN TOM ( Les Aventures de Tom Bombadil) : "Tom , l'Homme des Bois " , ( voir aussi à Tom Bombadil ) .

                            WILLOW MAN : personnage végétal que l ' on peut retrouver dans Le Seigneur des Anneaux mais aussi dans Les Aventures de Tom Bombadil . C'est un saule doué de parole qui croît dans la Withywindle Valley " Vallée de l'Oserette " ; on retrouve ici la figure de l ' arbre intelligent déjà observée avec les Ents , à la différence que Willow Man n ' est pas aussi bienveillant et n'hésite pas à emprisonner les voyageurs imprudents sous son écorce .

 

                    L 'affect , l ' intellect et la magie : le caractère " elfique "

                   AINUR ( Livre des Contes perdus I ) : parmi les entrées originales dans le lexique Qenya sont AINUR un dieu païen et AINI une déesse païenne, avec aye " salut à vous " et AINATAR " Iluvatar, dieu ". Le lexique gnomique a AIN avec les formes distinctes masculines et féminines AINOS et AINIL " un dieu, une déesse " c ' est - à - dire un des grands Valar.  

                   AULE ( Livre des Contes perdus I ): un mot aule " hirsute " est donné dans le lexique enya comme un dérivé de la racine OWO ( d ' oû aussi oa " laine " , ue " toison " ) mais sans indication précisant que le mot doit être relié au nom du Vala . La forme gnomique de son nom est Ola , changée en Oli , sans information supplémentaire . Dans la liste des noms Valar , Aule est aussi nommé Tamar ou Tamildo . Ceux - ci sont donnés dans le lexique qenya sans traduction sous la racine TAMA " fondre , forger " , avec tambe " cuivre " , tambina " de cuivre " , tambos " chaudron " .

                   ANGAINO( L C p 1 ): groupé avec angayassé " tristesse, douleur ", angaitya "supplice " angaino est donné dans le lexique qenya séparément des mots de " fer " et fut défini comme" un géant " corrigé en " la grande chaîne".Dans le lexique gnomique, Melko a un nom Againos avec une note:"ne pas confondre le gnomique Angainos avec le qenya Angaino (gnomique Gainu),"la grande Chaîne de Tilkal". Sous Gainu il y a une note ultérieure:connecté populairement avec Ang " fer " mais en réalité " bourreau ".

                            BARROW - WIGHT ( Les Aventures de Tom Bomdadil ) : anglais, "Tombeau ,l 'hôte du tumulus "( traduction de Dashiell Hedayat ) ; nous avons ici une traduction qui colle bien à l ' idée générale exprimée par le syntagme . Il n ' était pas facile de rendre à la fois l ' idée d ' habitant et de tumulus exprimée par les mots barrow"tombeau , tumulus " et wight nom vieilli pour " être" . Tolkien utilise souvent des mots composés en guise de noms propres , cette technique permet la synthèse de toutes les notions exprimées par les différentes composantes . Il peut paraître curieux de donner une traduction à Barrow - Wight car on ne voit pas très bien qui peut être cet " Être des Tombeaux " ; certains critiques l ' envisagent comme le gardien d ' un monde funèbre s ' opposant en cela au gardien du monde vivant , antérieur à la Magie des Anneaux ( Bombadil et sa compagneL ' Ondine Goldberry ) ( L ' Epopée religieuse de JRR Tolkien , F . Léaud ) .

                   BRONWEG( L C p 1 ) : le lexique gnomique a Bronweg ( "celui qui est constant" ) , nom d ' un Gnome réputé , avec les mots apparentés : brod , bronn " ferme , résolu " , bronweth " constance " . Dans le lexique qenya on trouve Voronwè " le fidèle " , dérivé de la racine VORO " toujours " , avec vor , voro " toujours ", voronda " fidèle " , vorima " pour toujours " . La terminaison -weg n ' est pas donnée dans le lexique gnomique mais renvoit à gweg "homme", pluriel gwaith .

                   CIRDAN ( Le Silmarillion ) : " Le Charpentier " Elfe des Teleri, Seigneur des Falas , les côtes à l ' Est de Beleriand . Après la destruction des Ports qui suivit Nirnaeth Arnoediad , il s ' enfuit avec Gil - Galad sur l ' Île de Balar . C ' est aussi le Gardien des Ports Gris du Golfe de Lhûn pendant les Second et Troisième Âges . Il confia Narya, l' Anneau de Feu à Mithrandir quand il apparut .

                   CURUFIN( Le Silmarillion ) : " connaissance " , Elfe noldor , cinquième fils de Feanor et père de Celebrimbor .

                   CURUNIR( Le Seigneur des Anneaux ) : nom sindar de Saruman signifiant " Homme de grande connaissance " . Saruman Lân " Saruman le Blanc " est le nom donné au plus vieux des Istari par les Hommes du Nord . En Saruman , nous reconnaissons le mot anglo-saxon searu , saru " habileté , finesse , ruse ". Voir aussi à Gandalf .

                   DAERON( Le Silmarillion ) , sindarin " Celui de l ' Ombre" , Elfe ménestrel .

                   EARENDEL( L C p 1 ) : dans une liste de noms annotés qui accompagne La Chute de Gondolin , il y a une suggestion , attribuée à Petit - Coeur fils de Voronwé , qu ' Earendel " avait un lien quelconque avec les mots elfiques ea et earen respectivement " aigle " et "aire " " . Dans le lexique qenya ces mots tous deux en rapport avec le sens "aigle " sont placés avec Earendel bien qu ' ils ne soient explicitement connectés . Le conte lui - même dit qu ' il y a "maintes interprétations à la fois parmi les Elfes et parmi les Hommes " du nom Earendel , avec une suggestion qu ' il s ' agissait d ' un mot "d ' une langue secrète " parlée par les gens de Gondolin . Le lexique gnomique possède une entrée ; Ioringli , " véritable forme gnomique du nom d ' Earendel , bien que la forme eldar ait été aussi adoptée et soit souvent rencontrée comme formetransitionnelle , ainsi Iarendel , Iorendel ". Les mots gnomiques pour "aigle " sont ior , ioroth . Dans le lexique Qenya on trouve une entrée Earendylion " fils de Earendel " employé pour tout marin .

         Remarquons néanmoins que la langue eldar ou eldarin n ' est pas tout à fait similaire au gnomique ; on nous dit que les Eldar sont distincts des Gnomes mais que leurs langages sont tout de même apparentés . N ' oublions pas cependant qu' elfique en tant que langue est distingué du gnomique et elfique Eldar est employé comme un mot dont la forme est différenciée du Gnomique .

                            ELROND( Le Seigneur des Anneaux ) : sindarin , " Voûte Etoilée ". Ce nom est formé directement sur les éléments EL exprimant le caractère étoilé et ROND " voûte" . Voir aussi les éléments de sindarin donnés en début de partie sur les toponymes .

                            EOWYN( Le Seigneur des Anneaux ) , fille -soeur de Theoden roi de Rohan : Eowyn soeur de Eomer se comporte dans la troisième partie comme une sorte de Bradamante. Elle n ' hésite pas à partir au combat pour suivre l'homme qu ' elle aime , tout comme Bradamante qui poursuit Roger à travers le monde .

                            EOMER ( Le Seigneur des Anneaux ) : rohirrim , roi de Rohan .

                   ERINTI( L C p 1 ) : elle apparaît dans le lexique qenya comme une entrée isolée et primitive , elle fut même barrée . Les Contes perdus ne racontent rien sur Erinti , mais dans une note elle est appelée la Vala de l'amour, de la musique et de la beauté , aussi nommée Lotéssé et Akairis " la mariée " , elle est la soeur de Noldorin et d ' Amillo . Seuls trois Valar ont quitté Valinor et demeurent en Inwenore ( Tol Eressea ); Erinti demeure en Alalminore dans un korin d ' ormes gardé par les fées . La seconde moitié du mois d ' Avestalis (équivalent au mois de janvier ) est nommée Erintion . On ne trouve trace de ceci par ailleurs; il e est pourtant clair que lorsque Erinti devient la fille de Manwe et de Varda , sa demeure an Alalminore fut prise par Meril - i - Turinqi , la dame de Tol - Eressea . Dans la liste de noms des Valar, Erinti est aussi appelée Kalainis; ce mot apparaît dans le lexique Qenya signifiant " mai " , un des nombreux dérivés de la racine KALA .

                            ERIOL( L C p 1 ) : dans la Chaumière du jeu perdu , Eriol est traduit par"celui qui rêve seul " . En qenya les éléments de cette interprétation sont donnés sous les racines ERE " demeurer seul "et LORO " sommeil " . On trouve dans le lexique gnomique la note qui nous dit que le gnomique angol et le qenya eriollo étaient les noms de la région " entre les deux mers " d ' oû venait Eriol ; et selon une note isolée par ailleurs angol est dérivé d ' ang " fer " et ôl " falaise " tandis qu ' Eriol signifie la même chose celui - ci est le nom des fées des parties de sa demeure ( falaises de fer ) . Meril fait référence aux " noires côtes de ta demeure " . Cette note dit que l ' interprétation " celui qui rêve seul " est un calembour de la part de Lindo . Pour ang " fer" , voir Angamandi . Le lexique gnomique a ola , ol " falaise , précipice donnant sur la mer ", il y a les formes qenya ollo, oldo ; ere(n) " fer , ou acier " ; ces éléments apparaissent dans l ' autre nom d ' Angamandu , Eremandu " enfers de fer ".

                   FANTURI( L C p 1 ): dans le lexique Qenya , fantur , sans traduction mais se référant à Lorien et à Mandos , est donné sous la racine FANA , avec plusieurs dérivés se référant tous aux visions , aux rêves ,au fait de s ' endormir . Dans le lexique gnomique ,la forme est Fantor , pluriel i' Fanthaurin " le nom de chacun des deux frères , du sommeil et de la mort " .

                   FANUIN( L C p 1 ) : le lexique gnomique a fann " une année " .

                   FEANOR ( L C p 1 ): le seul témoignage quant à la signification de ce nom est donné sous Fionwé - Urion .

                   FINWE( L C p 1 ) : ce mot n ' apparaît pas dans les dictionnaires en tant que nom propre mais le lexique gnomique donne un nom commun finweg " artisan , homme adroit " ( avec "fin , astucieux " ; " main droite " ) et autres mots apparentés ; pour -weg voir Bronweg . Dans le dictionnaire qenya , les dérivés de la racine FINI sont finwa " fin ,sagace ", finié , findé " rusé ".

                            FIONWE - URION( L C p 1 ) : fion " le fils " est donné ultérieurement dans le lexique qenya avec la note " particulièrement Fion(wé) le Vala " . Il est en gnomique " Auris Fionweg ou Fionnor , Fionaur " . Dans une entrée ultérieure du lexique gnomique Fionnor " fabricant de gobelet " ( c'est égal au qenya Féanor) , on trouve parmi les entrées originales fion " bol , gobelet " . Il n ' y a aucune indication que cela se rapporte à Feanor le Gnome .

                            FUI( L C p 1 ) : on trouve dans le lexique qenya , hui " brouillard , ténèbres , nuit " et huiva " ténébreux " et aussi " Fui épouse de " . En gnomique son nom est Fuil " reine de la Nuit " et les mots apparentés sont fui " nuit " et fuin " secret , sombre "

                            GALADRIEL( Le Seigneur des Anneaux ) : " Dame de Lumière "

                            GIL - GALAD( Le Seigneur des Anneaux ) : " Etoile radieuse ", Elfe noldor .

                            GONG( L C p 1 ) : aucune information en qenya ; on pourrait penser qu ' il pourrait s ' agir d ' un nom pour les Kaukareldar ou " fausses fées " mais dans la liste de noms gnomiques , Gong est défini comme " un membre d' une tribu orque , un goblin ( gobelin ) ".

                            GWERLUM( L C p 1 ) : traduction gnomique " Tisseuse de pénombre " ; gwer- " tourner , entortiller , plier " mais aussi dans le sens de la racine gwirdh - " tresser , tisser " . En Qenya on a la racine GWERE "tourbillonner , tournoyer , tordre " mais le nom Wirilome pour la gigantesque araignée est placée sous la racine GWITHI , d ' où aussi windele " métier à tisser" , winda , wiste " trame " . Le nom du vaste remous , absents des dictionnaires doit appartenir à cette famille .

                            GRIMA WORMTONGUE ( Le Seigneur des Anneaux ) : " Grima Langue de vipère " , rappelons que l ' anglais worm est employé par Tolkien pour signifier " dragon "( voir SMAUG ) . Le personnage qui porte ce nom est en effet particulièrement perfide . Nous avons ici un exemple d ' utilisation de nom propre caractérisant celui qui le porte ; le surnom est devenu le nom définitif .

                            HESKIL ( L C p 1 ) : la racine HESE dans le lexique qenya inclut les dérivés Heskil " être de l 'hiver , Hesin " hiver" , Hessa " mort , flétri " , hesta- " flétrir " ; on trouve dans le lexique gnomique Hess " hiver , particulièrement pour nommer Fuil " et hesc " flétri , mort ; froid " .

                            ILUVATAR ( L C p 1 ) : atar " père " en qenya , " Père du Ciel " .

                            ILVERIN ( L C p 1 ) : nom elfique de Petit- Coeur fils de Bronweg . Le nom rejeté Elwenildo contient le mot elven " coeur " donné dans le lexique Qenya ; le lexique gnomique donne ilf " coeur pour les sentiments " , et plusieurs noms Ilfing , Ilfiniol , ILfrith correspondant au Qenya Ilwerin .

                            INGIL( Livre des Contes perdus I ) : les noms gnomiques de Ingil fils d ' Inwe sont Gilweth et Gilthilma ; Gil est l ' étoile Sirius et est dit être le nom de Gilweth après qu ' il eut disparu dans les cieux et " sous l ' apparence d'une immense abeille portant un miel de flamme suivit Daimord " Orion " ; Gilweth est clairement connecté à gil " lueur " , gilm " clair de Lune " , giltha "métal blanc " .

                            INWE ( Livre des Contes perdus I ) : le nom de " l ' antique roi des Fées qui les mena dans le monde " est un dérivé de la racine INI " petit" , d ' où proviennent aussi l ' adjectif inya et les noms Inwilis , Inwinore " Faérie " .

                            INWITHIEL ( Livre des Contes perdus I ) : nom gnomique du roi Inwe . Dans le conte La Venue des Elfes , Inwe est nommé Isil Inwe ; on trouve une racine qenya ISI ( iska " pâle ", is " neige légère " ) , le mot qenya ith signifie " neige fine " .

                            KOSOMOT ( Livre des Contes perdus I ) : fils de Melko . On trouve ce nom avec un second élément différent , Kosomoko , dans le lexique qenya sous la racine MOKO " haïr " ( mokir " je hais " ) ; la forme correspondante en gnomique y est dite Gothmog . Le premier élément provient de la racine KOSO " lutter " ( goth " guerre , lutte , combat " .

                            MAKAR ( Livre des Contes perdus I ) : " Dieu de la bataille " , racine MAKA , avec mak- " tuer " , makil " épée " . Son nom gnomique est Magron ou Magorn . Dans la liste des noms Valar , Makar est aussi nommé Ramandor ; il s ' agit du premier nom du roi des Aigles ensuite remplacé par Sorontur . Dans le lexique qenya sous la racine RAMA ( rama- " hurler " , rambe " un hurlement " , ran " un bruit " ) , Ramandor est traduit par le "Hurleur = Makar ". Voir à Narkar .

                            MANIR ( Livre des Contes perdus I ) : ce mot est absent du lexique qenya ; mais le lexique gnomique a mona ou moni " les esprits de l ' air , enfants de Manweg " . L ' entrée suivante indique des relations supplémentaires:" manos ; un esprit qui est parti chez les Valar ou en Erumani".

                            MEASSE ( Livre des Contes perdus I ) : soeur de Makar ,"Amazone aux bras sanglants " , on rajoute Measse à la racine MEHE "suinter" d ' où mear " sang " ; dans le lexique gnomique elle est nommée Mechos ou Mechothli ( mechor " sang " ) et aussi Magrintha " Celle aux mains rouges " (magru " tuerie , bataille " ; magrusaig " assoiffé de sang " ) . Dans la liste des noms Valar , elle est nommée Rave ou Ravenni ; la racine RAVA possède de nombreux dérivés , ainsi rauta- " chasser" , raust " le fait de chasser , d 'attaquer une proie " , Raustar , un nom pour Orome , rau ( pluriel ravi ) " lion " , ravenne " lionne " . Des formes très proches sont données dans le lexique gnomique : rau " lion " , rausta " chasser " , raust " chasse " .

                            MELKO ( Livre des Contes perdus I ) : dans le lexique gnomique le nom correspondant est Belca , changé en Belcha avec une note référent au qenya velka " flamme " . Dans la liste des noms des Valar il est nommé Yelur (racine DYELE , d ' où le qenya yelwa " froid " , Yelin " hiver " ); la forme gnomique est Geluim , Gieluim " nom de Belcha lorsqu ' il exerce sa fonction opposée de froid extrême . Il est aussi nommé Ulband qui se trouve défini dans le lexique qenya par " monstre" sous le préfixe négatif UL - .

                            NAUGLATH ( Livre des Contes perdus I ) : le lexique gnomique nous donne les mots suivants : naug et naugli " nain " , naugla " des nains " , nauglafel " d ' une nature de nain " , c 'est - à - dire mesquin , avare " . Le lexique qenya n ' arien de correspondant mais l ' équivalent en Qenya de naug serait nauka .

                            NESSA ( Livre des Contes perdus I ) : ce nom n ' apparait dans aucun des dictionnaires ; dansla liste des noms Valar , elle est nommée Hellinyetille" et Malesta . Dans le lexique Qenya , parmi les toutes premières entrées , helin est le nom de la pensée ou de la violette , et Hellinyetille" est rendu par " Yeux de l ' apaisement - du - coeur " ( s ' agissant d ' un nom pour la pensée ) ; cf yeta " regarder " . Cependant dans le lexique Qenya il s ' agit d ' un nom pour Erinti ; il y eut clairement de grands déplacements et transformations parmi les noms des Déesse du Printemps et l ' attribution des noms et des rôles. Malesta provient sans aucun doute de la racine MELE " amour " ( meles(se") " amour" , melwa "ravissant " ; gnomique mel- " aimer " , meleth "amour" , melon , meltha " bien - aimé " ) .

                            NIGGLE (De Niggle ) : le personnage du conte De Niggle est un peintre particulièrement amoureux de son art , il refait sans cesse un tableau d'où son nom de Niggle ou " Fignoleur " .

                            NOLDOLI ( Livre des Contes perdus I ) : la racine NOL "connaître " a des dérivés en Qenya tels que Noldo " Gnome " et Noldorinwa adjectif et Noldomar " Pays des Gnomes "; ainsi que Noldorin " qui résida longtemps en Noldomar et ramena les Gnomes en Inwenore " . Il semble que veuille dire Les Grandes Terres . Mais il est très curieux que lors de ces entrées, qui font partie du tout début , " Gnome " soit une correction de GOBLIN . Engnomique " Gnome " se dit Golda ( " Être sage " ) ; " le peuple des Gnomes " se dit Goldothrim ; leur langue est le Goldogrin , Goldobar et Goldomar signifient " Pays des Gnomes " . L ' équivalent de Noldorin dans le lexique gnomique Goldriel , forme précédente de Golthadriel .

                            PRINCESS MEE , PRINCESS SHEE ( Princess Mee ) : " Princesse Moa , Princesse Toa " , les deux princesses sont les personnages du poème Princess Mee ; la première se regarde dans un bassin rempli d' eau , elle découvre alors qu ' elle n ' est pas seule et qu ' il y a une Princesse Shee " Princesse Toa " qui lui ressemble comme une soeur . La traduction de Dashiell Hedayat modifie un peu le sens original de Princess Shee car il transforme "elle" Shee en " toa " ; certainement pour rester au plus près du jeu sur l'orthographe anglaise de shee pour she ; " moa " et " toa " rendent bien cette déformation orthographique .

                            RADAGAST le Brun ( Contes et Légendes inachevés ) : un des Istari , de moindre importance , il passa ses jours parmi les bêtes sauvages et abandonna la compagnie des Hommes et des Elfes . Son nom lui vient de l'ancien numénoréen signifiant " épris des bêtes " . Il est également nommé Aiwendil qui peut signifier " Ami des Oiseaux " ( si on se fonde sur Linaewen "Lac des Oiseaux " , racine LIN " lac " ) . Saruman se moque de son amour des animaux et le surnomme Radagast le Simplet , Radagast l ' Oiseleur .        

                            SAMWISE GAMGEE ( SAMSAGACE GAMEGIE ) ( Le Seigneur des Anneaux ) : c ' est l ' accompagnateur privilégié de Frodo(n) , c ' est aussi le fils de Hamfast " Ham " Gamgee ( " Gamegie " ) et de Bell Goodchild ("Bonenfant " ) . Son nom complet en français est Samsagace ; ce qui peut se comprendre comme une caractéristique intellectuelle , en effet il est particulièrement fin et plein de bon sens . En anglais nous avons les adjectifs sagacious et wise de même définition ; c ' est sur ce dernier qu ' est construit le nom anglais de Samwise , son nom original . A noter que le dixième enfant de Samwise se nomme Bilbo Samwise .

                            SMAUG( Bilbo le Hobbit ) , ( GLAURUNG ; Le Silmarillion et CHRYSOPHYLAX DIVES ; Farmer Giles of Ham ) : c' est un dragon de l'Ered - Mithrin , il a détruit Dale et a chassé les Nains de leur royaume sous la montagne . Tout au début de la rédaction du Hobbit , il se nommait Pryftan ; son nom suivant semble venir du germanique smugan " se glisser dans un trou" ; la biographie de Carpenter rapporte à ce sujet que Tolkien appelait cela "une basse plaisanterie de philologue " . Pendant très longtemps le dragon s 'est contenté de dormir sur son trésor puis dérangé par la compagnie de Thorin Oakenshield " Ecu de Chêne " , il détruit Esgaroth mais est tué par Bard the Bowman " Barde l ' Archer ". Nous voyons dans la figure de Smaug , parfois aussi appelé Smaug the Golden " le Doré " la typique image du dragon dormant sur son or ; les Nains forgeurs de bijoux et d ' armes de Tolkien ressemblent fort aux Nibelungen . Smaug peut s ' envisager comme le double de Fafnir , tout comme le dragon scandinave , il est la personnification de la convoitise de l ' or, stupide et sans profit . Fafnir a tué son père Hreidmar et chassé son frère Regin pour s ' emparer de " l ' or du Rhin " . Ce trésor il le chérit , se couche sur lui de tout son long et se transforme en dragon pour effrayer quiconque oserait s'approcher . Mais Regin incite Sigurd a combattre le dragon et à le tuer . Avant de mourir le monstre lui lègue ses secrets de magie : le sang de dragon lui confère le pouvoir de connaître le langage des oiseaux et , par eux , de connaître les intentions malveillantes de Regin à son égard . Sigurd tue Regin , boit le sang des deux frères et mange le coeur du dragon ( Fafnismal ) . La lutte de Bilbo contre le dragon est un écho du combat de Sigurd contre Fafnir ; la particularité de cet épisode de Bilbo le Hobbit évoque aussi une source beaucoup plus précise : Tolkien a travaillé sur l ' histoire de Beowulf où le héros est un être faible qui dérobe néanmoins une coupe à un dragon . Pourtant celui - ci malgré l ' immensité de son trésor ne tarde pas à flairer le larcin .

                   Glaurung , lui est le premier dragon Uruloki de Morgoth , appelé Père des Dragons , il parut à Dagor Bragollach , Nirnaeth Arnoediad et au sac de Nargothrond , il ensorcela Tùrin et Nienor . Il fut tué par Tùrin à Cabed - en - Arras ; il est également appelé le Grand Ver , le Ver de Morgoth et Glaurung the Golden " Glaurung le Doré ".

                   Chrysophylax est le dragon présent dans Farmer Giles of Ham , il est particulièrement cupide , sont nom complet est d ' ailleurs Chrysophylax Dives car " il était de lignage ancien et impérial et très riche . Il était rusé , curieux , avide , bien cuirassé mais pas trop audacieux " . Ce nom est clairement d'origine grecque et latine , une grande rareté chez Tolkien qui , bien qu ' ayant une parfaite connaissance des mondes grecs et latins , ne s ' appuyait guère que sur des références celtes ou scandinaves ( voir note 1 ) .

                            THORONGIL (Appendice et Index du Seigneur des Anneaux tome IV ) : " Aigle de l ' Etoile " , nom attribué à Aragorn lorsque sous déguisement il se fit serviteur du Roi Echelion II du Gondor .

                                     

                   Autres caractéristiques, comme l'appartenance à une lignée

                   Un critique américain nous dit que le monde de Tolkien,et essentiellement le monde relaté dans le Seigneur des Anneaux , est " un monde de l ' être autant que du faire " ; l ' être se caractérisant entre autre par le fondement sur l ' appartenance à un lieu bien précis et parfaitement nommable autant qu ' à l 'appartenance à une famille connue du lecteur . Il faut bien remarquer que le lieu n ' a pas forcément de préséance sur le lignage . On peut donc trouver pour un seul et même personnage plusieurs dénominations :

         Legolas , messager de son père Thranduil , roi des Elfes de Mirkwood et

         Un Elfe des Ports du Nord , envoyé de Cirdan , le maître des Navires .

 

                            ASPHODEL BURROWS (Bilbo le Hobbit ): fille de Gorbadoc Brandybuck , et femme de Rufus Burrows .

                            BALIN, DWALIN , KILI , DORI , NORI , ORI ,OIN , GLOIN , BIFUR , BOFUR , BOMBUR (Bilbo le Hobbit ) : voici les noms des nains qui accompagnent Thorin Oakenshield ; nous pouvons remarquer que les patronymes fonctionnent par doublets ou d ' une manière plus générale par ensembles , on reconnait bien sûr les noms déjà évoqués dans le Prose Edda . Cette manière de forger des noms qui se ressemblent par la prononciation ou par l ' orthographe est peut - être une manière de marquer la parenté : les nains sont frères par la famille ( ils sont tous fils de Durin ) mais aussi par le nom . Nous avons pu remarquer un mouvement similaire dans un conte de Jérôme Doucet où les principaux protagonistes sont des lutins malicieux . Ils portent pour noms Futt , Fritt , Flac et Foum ; l ' auteur nous dit qu ' il s ' agit des lutins de l ' air , du feu , de l ' eau et de la terre . Là encore nous voyons la marque de la parenté des lutins dans la ressemblance de leurs noms ; tout comme les Eléments , ils sont quatre et régissent la vie des Humains .

                            BILBO BAGGINS (Bilbo le Hobbit ) parfois traduit " Bilbon Sacquet " , ce personnage est issu d ' un autre ouvrage de Tolkien Bilbo le Hobbit ( The Hobbit ) , son nom semble fondé sur un jeu de mot reposant sur le sac , d ' où la traduction française de Sacquet " petit sac " . Il habite un endroit de la Comté ( the Shire) qui porte le nom de Bag End " Cul de Sac " ; il faut savoir que les hobbits ou semi-hommes sont des créatures qui vivent dans de petites maisons creusées à flanc de colline , petites maisons qui forment donc de petits culs de sac . La famille de Bilbo Baggins est particulièrement nombreuse et l ' arbre généalogique est bien tenu , nous constatons donc la présence de nombreux noms aux significations plus ou moins claires . Ainsi trouvons - nous une branche Sackville - Baggins rendue en français " Sacquet de Besace " , remarquons que le nom de Sackville a été porté par bon nombre d ' Anglais respectables et notamment par la poétesse Margaret Sackville et par l ' auteur d'un livre sur les Edouardiens , Virginia Sackville - West ; Tolkien a certainement utilisé ce nom pour la ressemblance et le jeu de mot entre sack/bag signifiant tous les deux " sac ". Il faut ajouter que les hobbits ne parlent ni le Qenya ni le gnomique , ils se contentent d ' utiliser le Langage Commun (parfois le hobbitish ) ; d ' où la ressemblance des noms avec l 'anglais et la possibilité de faire des jeux de mots compréhensibles par tous .

                   Les Hobbits ne se contentent pas d ' avoir un nom de famille , ils ont aussi un prénom . Les prénoms masculins n ' ont généralement pas de sens précis (sauf pour Peregrin Took " Touque ") , cousin de Bilbo , dont le prénom est souvent réduit en Pippin " pomme de Reinette " ) ; ils se contentent d ' exprimer la parenté de certains personnages par leur ressemblance . Par exemple les Baggins et les Took ont de nombreux prénoms finissant en " on ou o " ; on trouve ainsi Drogo(n) , Troglo(n) , Trogo(n) , Ponto(n) , Bungo(n) ( père de Bilbo) , Otho(n) et , bien sûr , Frodo(n) , neveu préféré de Bilbo . Les prénoms féminins sont généralement des noms de fleurs , il y a aussi des prénoms comme Esmeralda ou Berylla qui sont inspirés de noms de gemmes et d ' autres noms comme Dora ou Prisca . Pour les fleurs on a Belladonna ( mère de Bilbo ) , Rose , Daisy " marguerite ", Primula , on reconnait ici le nom latin de la primevère : primula veris, Primrose, Poppy et Lobelia , plante ainsi nommée par le professeur Plumier du nom de Mathias de Lobel médecin à Montpellier puis chargé du jardin royal de Jacques I° d 'Angleterre . A la fin du Seigneur des Anneaux , on trouve une remarque , donnée par un des personnages , qui concerne l ' emploi d ' un prénom - fleur : " " Eh bien , Sam , dit Frodon que reproches - tu aux anciennes coutumes ? Choisis un nom de fleur comme Rose . La moitié des fillettes de la Comté portent de semblables noms et qu ' est - ce qui pourrait être mieux ?

- Je suppose que vous avez raison , M. Frodon , répondit Sam . J ' ai entendu de bien beaux noms au cours de mes voyages mais je pense qu ' ils sont un peu trop prétentieux pour l ' usage quotidien , comme qui dirait .

         L ' Ancien , il dit : - Prends - le court comme ça t ' auras pas à le raccourcir pour l ' employer . Mais si ça doit être un nom de fleur , je ne m ' en fais pas pour la longueur : ce doit être une très belle fleur , parce que voyez - vous , je crois qu ' elle est très belle et qu ' elle le sera plus encore .

         Frodon réfléchit un moment .

- Eh bien , Sam , que penserais - tu d ' élanore , l ' étoile - soleil , tu te rappelle la petite fleur dorée de Lothlorien ? " "

                            BOLGER( Bilbo le Hobbit ): vieille et aristocratique famille de hobbits originaire de Fallohide ; elle vit à présent dans la Comté près de Budgeford . Les Bolger aiment donner à leurs enfants des noms ronflants .

                             BRANDEBOUC ( Bilbo le Hobbit ) : traduction de Brandybuck , famille de hobbits originaire de Brandy Hall " Château Brande " . La famille descend de Gorhenhad Oldbuck " Gorhenhad Vieilbouc " et a déménagé en direction de Buckland of the Marish " Bouc des Maresques " et a changé son patronyme en Brandybuck . Il faut remarquer que la traduction de Ledoux insiste sur les sonorités de Buck et Bouc , cela au détriment du sens , ainsi Buck ne signifie pas directement " bouc " mais " cerf " , " daim " ou de manière plus générale un " animal mâle " . CHATEAU - BRANDE : voir Brandebouc .

                   MAÎTRE GORDABOC : Brandybuck , il a épousé Mirabella Took .

                   GORBADOC BRANDYBUCK : appelé aussi Deepdelver " Fouille-profond " car il a agrandit Château - brande . Il a épousé Malva Headstrong "Testarude " .

                   ADALDRIDA BRANDYBUCK : femme de Marmadoc Brandybuck , elle est née Bolger .

                            ELANOR ( Le Seigneur des Anneaux ) : du nom de la fleur de Lorien , fille de Samwise Gamgee

                   DAISY BOFFIN( Le Seigneur des Anneaux ) : Hobbit de la Comté, fille de Dudo Baggins et femme de Griffo Boffin .

                            FARAMIR( Le Seigneur des Anneaux ) : nom d' un Dùnedain du Gondor

                            FRODO BAGGINS ( FRODON SACQUET ) ( Le Seigneur des Anneaux ) : le neveu de Bilbo Baggins porte le nom de la famille Baggins car il est le fils de Drogo Baggins et de Primula Brandybuck ; il est le personnage principal du Seigneur des Anneaux . Il porte d ' autres noms selon ses emplois , ainsi le nomme t - on Mr Underhill " M. Souscolline " lorsqu ' il a besoin d ' un pseudonyme pour éviter les Nazgûls ; ce pseudonyme ne pose aucun problème de compréhension lorsque l ' on sait que son habitat se trouve sous terre . IL est également appelé The Ring - bearer " le Porteur de l ' Anneau " car il a charge de porter l ' Anneau de Pouvoir jusqu ' aux Monts du Destin pour le détruire .

                            THORIN OAKENSHIELD( Bilbo le Hobbit ) : l ' origine des nains diffère selon les légendes . Dans le Prose Edda, ils sont façonnés avec de la terre par Motsognir et Durinn ; de ce dernier nom est donc directement issu celui de ancêtre héroïque des Nains chez Tolkien , Durin . Ce même texte mentionne par ailleurs les nains Thorin , Nain , Dain , Bifur , Bombor , Nori , Oin , Fili , Kili , Thor , Eikinskjaldi ( qui est un équivalent islandais de l'anglais " with oak shield ", " au bouclier de chêne " ) . Chez Tolkien , Oakenshield qualifie Thorin ainsi que toute sa fratrie . Gimli , autre nain , présent lui dans Le Seigneur des Anneaux , pourrait trouver une origine à son nom dans Gimle qui désigne un lieu du ciel . Dans d ' autres légendes islandaises ces êtres sont nés du corps écartelé du géant - monde Ymir . Quoi qu ' il en soit les nains sont toujours des mineurs , des forgerons , des métallurgistes doués d ' une grande habileté , séjournant sous les montagnes ou sous la terre . Là encore on peut dépasser le cadre purement germanique : on peut penser aux Niebelungen , mais aussi bien aux Corannieit gallois , aux Korriganed bretons ou aux Tommy knockers anglais , gardiens et forgeurs de trésors souterrains . On trouve dans le personnage grec d ' Héphaistos le type de cet habitant des profondeurs terrestres doué d ' une force surhumaine mais contrefait , manieur de feu et travailleur de métal ( notons que le royaume de Thorin est en fait un volcan plus qu ' une montagne ) .

                            TIM & TOM ( The stone Troll ) : Tom & son oncle Tim portent un nom qui ne diffère que par une consonne , la ressemblance est donc très forte et renforce l' appartenance à une seule famille .

                            TOUQUE ( TOOK )( Bilbo le Hobbit ) : nom de famille de Hobbits ; il s ' agit de la deuxième famille hobbite la plus importante ; l ' autre étant les Baggins , Took ne semble pas avoir de signification . Il est à remarquer que l'ancêtre de référence est Bandobras Bullroarer " Taureau Mugissant " Took , second fils de Thain Isengrim Bullroarer . Par sa grande taille, ses cheveux roux et ses exploits ; il a défait une troupe d ' orcs à la bataille des Greenfields , il est devenu un mythe pour les Hobbits .

                            ADALGRIM & ADAMANTA TOOK( Bilbo le Hobbit ) : membres de la famille Took au même titre qu ' Adelard .

                            FARAMIR TOOK (Appendice et Index du Seigneur des Anneaux tome IV ) : fils de Peregrin Took , il épousa Goldilocks " Boucles d ' or "Gamgee ; nous retrouvons ici le nom d ' une héroïne de conte , quant à Faramir , c ' est le nom d ' un des guerriers du Gondor qui eut un grand rôle lors de la bataille finale du Seigneur des Anneaux . Peregrin Took honore sa mémoire en donnant son nom à un de ses enfants .

                            PEREGRIN " Pippin " TOOK ( Le Seigneur des Anneaux ) : structure des racines labialisées ( Guiraud ) : famille pip- , pépin - pipin , en français l ' alternance du vocalisme postule une origine onomatopéique et c ' est la seule étymologie possible en l ' absence de tout étymon ; le pipin - pépin français et le pippin anglais " pomme de Reinette " se ressemblent trop et leur appartenance à la catégorie des fruits est trop proche pour être du domaine du hasard . A noter que le cinquième fils de Sam Gamgee se nomme Pippin Gamgee .

                   CHEMIN DES TROUS DU TALUS

                   CHENIER DE LEZEAU

                   HOBBITBOURG

                   BOULOT

                   FOUINE

                   SANGLEBUC

                   TROUGRISARD

                   BRAVET

         SONNECOR        

 

 

         3) Les autres noms propres

 

                   Les plantes

         AMILLO : ce mot apparaît dans le lexique Qenya mais sans indication de sens ; Amillion est le moisd ‘ Amillo, " février " ( une des entrées les plus primitives ). On     peut aussi noter que le calendrier de Tolkien est fondé sur le modèle des calendriers celtiques où tous les mois ont un nom d ' arbre .

         ELANOR :

         FUMELLAR : les fleurs du sommeil ( les pavots ) dans les jardins de la Lorien ; dans le lexique Qenya , sous la racine FUMU " sommeil " , on a fùmellot,          fùmella ,      " pavot " .

                   Les animaux

         ALQALUNTE : le mot Qenya " cygne " ; le mot alcwi en gnomique avec le mot correspondant en qenya donné ici comme alqé, alcwi changé plus tard alfa > alchw .    Le mot lunte "navire " de la racine LUTU , avec d'autres dérivés luto "crue"et le verbe lutta- , lutu- "couler – flotter ". Le lexique gnomique a lunta " navire "et lud"       s'écouler, flotter ".

         BADGER - BROCK ( Les Aventures de Tom Bomdadil ) : "Maître Blaireau " , la traduction littérale de l ' anglais voudrait que l ' on donne " Blaireau - blaireau " car         badger a la même signification que brock , celui - ci est néanmoins assez rare en anglais britannique . Le poème Les Aventures de Tom Bombadil contient de        nombreux personnages animaux , végétaux ou habituellement inanimés ; l 'auteur en leur donnant la parole utilise le procédé de style connu sous le nom de        prosopopée et renforce ainsi l ' effet de magie de ses textes .

         FATTY LUMPKIN ( Le Seigneur des Anneaux ) : " Gros Balourd " poney de Tom Bombadil.

         FELAROF ( Contes et Légendes inachevés) : cheval d ' Eorl ; on nous dit que Leod , père d ' Eorl , qui était un grand dompteur de chevaux sauvages , fut jeté à       terre par Felarof alors qu ' il tentait de l ' enfourcher , et ainsi il mourut . Plus tard Eorl exigea du cheval qu ' il renonça sa vie durant à sa liberté comme prix du sang - Wergild de son père ; Felarof consentit bien qu ' il ne permît à personne d ' autre de le monter . Il comprenait tout ce que les Hommes disaient et il vécut aussi          longtemps qu ' eux , il en fut de même pour ses descendants les mearas " qui ne supportaient pas d' être montés par d 'autres que les rois de la Marche ou par les fils       de ces Rois , et ainsi jusqu 'aux temps de Shadowfax " . Felarof est un mot du vocabulaire poétique anglo - saxon , bien qu ' on ne le retrouve pas souvent dans les     poèmes qui nous sont parvenus ; il signifie " très valeureux , très vigoureux " .

         FIREFOOT (Le Seigneur des Anneaux ) : " Pied de feu" , cheval de Rohan .

         FISHER - BLUE ( Tom Bombadil Goes Boating ) : " Martin - le - Bleu " , nom du martin pêcheur " king fisher ".

         GALATHEE ( Farmer Giles Of Ham ) : vache du fermier Gilles de Ham

         GARM ( Farmer Giles Of Ham ) : " Le Fermier Giles avait un chien , lequel s ' appelait Garm . Les chiens devaient se contenter de noms brefs dans l'idiome du pays : le latin des livres était réservé à leurs supérieurs . Garm ne parlait même pas le latin canin ; mais il pouvait se servir de la langue vulgaire (comme la plupart des      chiens de son temps ) pour houspiller , fanfaronner ou cajoler . "

         GRIP (Perry - the - Winkle ): " Manche " , chien de Bill Butcher . Il y a ici un rappel de la profession du maître du chien ; celui - ci utilise de nombreux couteaux   puisqu ' il est boucher . Les deux vers de la poésie Perry - the - Winkle donnent l ' explication du nom , un peu curieux , du chien :

                                                        " ' Bill Butcher threw a knife ,

                                                        And Grip his dog , he turn his tail

                                                        And ran to save his life .' ,

                                                        " Bill le Boucher lança son couteau

                                                        Et Manche son chien , tourna autour de sa (queue

                                                        et s ' enfuit dans l ' espoir de sauver sa (peau . " "

         NARKAR ( Contes et Légendes inachevés) : eldarissa , nom du cheval du Valar Orome" nommé ainsi à cause de sa voix par les Nahar . Voir à Makar , peut - être          une parenté entre les deux noms .

         OLD- SWANN ( Tom Bombadil Goes Boating ) : " Vieux Cygne "

         SHADOWFAX ( Le Seigneur des Anneaux ) : " Gripoil" traduction de Francis Ledoux , cheval de Rohan donné à Gandalf .

         STRIDER (Le Seigneur des Anneaux ) : poney qui mena Frodo de Minas Tirith à la Comté après la Guerre .

         STYBBA (Le Seigneur des Anneaux ) :

         WHISKER - LAD ( Tom Bombadil Goes Boating ) : " Moustachu " , Otter - lad , " La Loutre "

        

                   Les armes

 

                   ANDURIL ( Le Seigneur des Anneaux ) : épée d' Elendil après qu ' elle fut reforgée .

                   BITER ( Bilbo le Hobbit ) : " Mordeuse " de to bite " mordre " en anglais ; nom donné par les Orques

                    à l ' épée Orchrist . " Batteuse " , Glamring , autre arme trouvée dans le repère des Trolls .

                   CAUDIMORDAX ( Farmer Giles Of Ham ) : traduit en Mordqueues , mais aussi de manière plus plaisante en : L ' Epée - qui - ne - pouvait - être - remise -                   au - fourreau , Mort ou Victoire , Gloire des Francs - Tenanciers , Colonne vertébrale du Pays et Bienfait des Concitoyens .

                   NARSIL ( Le Seigneur des Anneaux ) : épée d ' Elendil qui fut brisée.

                   STING ( Bilbo le Hobbit ) : " Dard " , poignard forgé en Beleriand , Bilbo le trouva dans un trou de Troll .

 

                   Les objets magiques , la magie et les sciences

                  

         BALROG ( Livre des Contes perdus I ): le lexique gnomique définit Balrog comme une sorte de démon du feu , créature et serviteur de Melkor .

         Dans le Seigneur des Anneaux Frodon et ses compagnons rencontrent un Balrog dans les mines de la Moria , le magicien Gandalf doit affronter ce monstre afin de       sauver la vie de tous . Avec l ' article , la forme est i' Malrog , pluriel i' Malraugin . Des entrées séparées donnent bal " angoisse , supplice " (consonne initiale d ' origine mb- ) , balc " cruel " et graug " démon " . Des formes Qenya sont mentionnées : araukè et Malkaraukè . Dans le lexique Qenya , Malkaraukè et d ' autres        mots comme malkanè " torture " sont donnés sous la racine MALA ( MBALA ) " ( broyer ) , blesser , endommager " , mais la relation entre celle - ci et MALA " écraser , serrer " ne fut    apparemment pas décidée . Il y a aussi Valkaraukè et valkanè " torture " mais ici la relation reste obscure .En sindarin Balrog signifie "     pouvoir et terreur " mais aussi    " démon du pouvoir " . Le Balrog qui tua Durin porte le nom de Durin ' s Bane " Fléau de Durin " .

         BRAGLORIN( Livre des Contes perdus I ) : " Vaisseau flamboyant " ; dans le lexique gnomique , on le donne comme " Chariot d' Or " , un autre nom du Soleil .

         DANUIN ( Livre des Contes perdus I ) : le lexique gnomique a dana " jour ( vingt - quatre heures ) " en référence au Qenya sana . Dana fut une version antérieure         de Danuin ; le même élément apparaît dans Lomenda'nar "Jours du Crépuscule "

         DRAGON HELM : " Casque du dragon " héritage de la maison d 'Hador, c ' est un casque de combat forgé par les Nains .

         DURIN ' S AXE : " Hache de Durin " , grand héritage des Nains .

         DURIN ' S CROWN : " Couronne de Durin ", constellation de sept étoiles.

         ELENDILMIR : sindarin , " Etoile d ' Elendil " , pierre étoilée signe de royauté .

         GALMIR ( Livre des Contes perdus I ) : traduit dans le texte par qui "luit d ' or "( un nom du Soleil ) . Il s ' agit d ' un dérivé du gnomique gal- " briller" qui en          Qenya est KALA " briller d 'or " et dont un grand nombre de dérivés sont donnés dans le lexique Qenya , ainsi kala- " briller" , kâlé " matin " , kalma "lumière de       jour" , kalainis " mai " , kalwa " beau " , i ' kal' antùlien " la lumière est revenue " .

         GLORWENT( Livre des Contes perdus I ) : le lexique gnomique a Glorben( d ) " navire d ' or " transformé plus tard en Glorvent " barque d ' or " ; benn " forme ,        coupe ",benc , bent " petite barque " . En Qenya on a la racine VENE " former , découper , évider " avec les dérivés venie , venwe " former , couper " et vene "      petite barque , vaisseau ,plat de service " . Cette dernière image du plat de service n ' a rien d ' étonnant malgré son caractère , à première vue , bien éloigné du "    bateau " . On trouve effectivement des plats de service que l ' on nomme nefs ou vaisseau en français . D' autre part Tolkien a nommé un de ses dessins I Vene       Kemen " Bateau - Monde " ( Aquarelles & Dessins ) .

                   ILSALUNTE ( Livre des Contes perdus I ) : nom de la Lune , Ilsa est donné comme le nom mythique de l' argent , ainsi que laure pour l' or . Pour lunte "       navire " voir Alqualunte . Le nom gnomique est Gilthalont ; giltha "métal blanc " est dit être correctement la même chose que celeb " argent " mais il inclut     maintenant gais " acier" , ladog " étain " s ' opposant à culu " or " ; culu est dit être un mot poétique pour " or " mais aussi employé mythiquement comme un nom       de catégorie pour tous les métaux rouges et jaunes , comme giltha pour les blancs et les gris .

                   ILWERAN ( Livre des Contes perdus I ) : Le lexique qenya donne Ilweran , Ilweranta " arc -en-ciel " , un autre mot pour l ' arc - en - ciel en qenya est Iluquinga , dans lequel quinga signifie " arc " ; quingi - " pincement d ' une corde , d ' une harpe ". En gnomiques les formes sont Ilbrant ou Ilvrant que l ' on associe faussement à brant "arc " , le deuxième élément est plutôt assimilé à rantha " arche , pont " .

                   MORWINYON ( Livre des Contes perdus I ) : ce nom de l ' étoile Arcturus est donné sous la traduction " lueur du crépuscule" , le lexique qenya sous la racine MORO , le rend par " lueur dans l ' obscurité " . Ce lexique inclut une racine GWINI avec le mot dérivé wintil " une lueur " . Le nom gnomique est Morwinthi dont on peut présumer que les mots gwim , gwinc " étincelle , éclair " , gwimla " clignotement " y sont apparentés .

                   NIELLUIN ( Livre des Contes perdus I ) : ce nom de l' étoile Sirius est traduit par "l'Abeille de l ' Azur "; le premier élément provient de la racine NEHE , d 'où nekte " miel" nier < neier < nexier " abeille à miel " , nierwes " ruche" . Le nom de Sirius est donné dans le lexique qenya comme Niellune ou Nierninwa ; et ninwa et lune sont tous deux des mots qenya signifiant " bleu " . En gnomique le nom de l ' étoile est Niothluimi .

                   SILVER CROWN : " Couronne d ' argent " , marque de royauté au Gondor sur laquelle les sept gemmes doivent représenter Elendil et la pierre unique Anàrion.

                                                                 

                                                                                                                                                                                                      

BIBLIOGRAPHIE

 

ECRITS DE TOLKIEN CONCERNANT LA FABRICATION DES NOMS PROPRES DANS UNE LANGUE IMAGINAIRE COMPAREE A LA FORMATION DES NOMS PROPRES DANS UNE LANGUE NATURELLE

 

 

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                   Carte de la Terre du Milieu , Christian Bourgois , Paris 1994 .

                   Carte du Hobbit , Christian Bourgois , Paris 1996 .

 

                   Le Silmarillion , édition établie et préfacée par Christopher Tolkien, traduction de Pierre Alien , Pocket , Paris 1984 . Première édition française Christian Bourgois , Paris 1978 . Edition originale The Silmarillion chez Allen & Unwin Ltd , London 1977 .

                   Les Aventures de Tom Bombadil , traduction de Dashiell Hedayat , édition bilingue , 10 - 18 , Paris 1995 . Première édition française , Christian Bourgois , Paris 1975 . Edition originale The Adventures Of Tom Bombadil chez Allen & Unwin Ltd , London 1962 .

                   Faérie - De Niggle - Le fermier Gilles de Ham - Smith de grand Wootton , traduit de l ' anglais par Francis Ledoux , Christian Bourgois , Paris 1996 . Edition originale Allen & Unwin , London 1949, 1957 , 1964 . Première édition française Christian Bourgois 1974 .

                   Ferrant de Bourg au Bois , édition bilingue , Pocket , Paris 1992 .

                   Contes et légendes inachevés , 3 tomes , introduction , commentaire et carte établis par Christopher Tolkien , traduction de Tina Jolas , Pocket , Paris 1988 . Première édition française Christian Bourgois , Paris 1982. Edition originale Unfinished Tales of Nùmenoz and Middle - Earth chez Allen & Unwin , London .

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                                      BIBLIOGRAPHIE NON CLASSEE             OUVRAGES THEORIQUES ET DICTIONNAIRES

 

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Bally - Guyot Marie - Claire , Mémoire de maîtrise , L' utilisation des images dans les noms en botanique   

 

 

                                      AUTRES OUVRAGES CONSULTES

 

 

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                    La société féodale , Bibliothèque de l ' Evolution de l ' Humanité , Albin Michel , paris 1994 . Première édition 1939 .

 

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                            BIBLIOGRAPHIE , partie analytique :

ECRITS DE TOLKIEN CONCERNANT LA FABRICATION DES NOMS PROPRES DANS UNE LANGUE IMAGINAIRE COMPAREE A LA FORMATION DES NOMS PROPRES DANS UNE LANGUE NATURELLE

Appendice & Index du Seigneur des Anneaux , tome 4 , Christian Bourgois , Paris 1972 .

                   Le grand intérêt de cet appendice se trouve dans les nombreux arbres généalogiques qui le composent ; nous trouvons alors tout naturellement matière à commentaires en ce qui concerne les noms propres .                                                    

Les Aventures de Tom Bombadil , traduction de Dashiell Hedayat , édition bilingue , 10 - 18 , Paris 1995 . Première édition française , Christian Bourgois , Paris 1975 . Edition originale The Adventures Of Tom Bombadil chez Allen & Unwin Ltd , London 1962 .

                   Il s ' agit d ' un recueil de poèmes , certains sont parfois déjà cités dans d 'autres ouvrages , on peut y reconnaître aussi des épisodes relatés dans les romans .

D ' autres sont plus originaux dans le sens où ils n ' avaient jamais été publiés auparavant . Les différents poèmes sont les suivants :

The Adventures Of Tom Bombadil , Les aventures de Tom Bombadil : poème ayant pour principal protagoniste Tom Bombadil personnage important du Seigneur des Anneaux , des fragments de ce poème ainsi que des passages lui ressemblant sont inclus dans le chapitre VII de la première partie du Seigneur des Anneaux ; les noms propres utilisés sont le plus souvent marqués par une volonté de représentation de la campagne et de la nature .

Bombadil Goes Boating , Bombadil en bateau : il s'agit d' une suite du poème précédent

Errantry , Errance : l ' intérêt de ce poème réside dans l ' utilisation de noms de lieux imaginaires .

Princess Mee , Princesse Moa : ici , les patronymes sont fondés sur le jeu de mots et le calembour .

The Man in the Moon Stayed Up Too Late , L' Homme dans la Lune a veillé trop tard : poème cité in - extenso par Frodo Baggins dans Seigneur des Anneaux .

The Man in the Moon Came Down Too Soon , L ' Homme dans la Lune est descendu trop tôt

The Stone Troll , Le Troll de pierre : ce poème est cité en son intégralité dans le Seigneur des Anneaux à la fin du livre I . Il met en scène Tom Bombadil et un troll ; cet épisode n ' est pas sans rappeler celui de Bilbo le Hobbit où deux trolls surpris par le jour se voient transformés en statues de pierre .

Perry - the - Winkle , Perry - le - Bigorneau

The Mewlips , Chats - gluants

Oliphaunt , Elifant : on trouve trace de ce poème dans le Seigneur des Anneaux où maître Sam se trouve confronté à un de ces animaux mythiques ressemblant à un éléphant d ' où leur nom proche de ce dernier . Nous pouvons à cet égard faire un rapprochement avec le mot oliphant utilisé en français ancien .

Fastitocalon , Fastitocalon

Cat , Chat

Shadow - bride , La Femme de l ' Ombre

The Hoard , Le Magot

The Sea - Bell , La Cloche marine

The Last Ship , Le Dernier Vaisseau

                                                                                                                         

Faérie - De Niggle - Le fermier Gilles de Ham - Smith de grand Wootton , traduit de l ' anglais par Francis Ledoux , Christian Bourgois , Paris 1996 . Edition originale Allen & Unwin , London 1949, 1957 , 1964 . Première édition française Christian Bourgois 1974 .

Faérie ,      

De Niggle , 

Le fermier Giles de Ham ,

Smith de grand Wooton ,

                                                                                                                                                                                                                                 

Livre des Contes perdus , 2 tomes, traduction de Adam Tolkien, Christian Bourgois. Paris 1995 - 1998. Édition originale , The Books Of Lost Tales , Allen & Unwin Ltd, London 1983 - 1984 - 1986.

         Tout l'intérêt de ces ouvrages réside dans le fait qu'ils recueillent de nombreux textes qui n'avaient jamais été publiés auparavant. Ces textes sont une collection organisée des premiers écrits de l'auteur ; on y trouve les textes suivants :

premier tome :

La Chaumière du jeu perdu ,

La Musique des Ainur ,

La Venue des Valar et la Construction de Valinor ,

L ' Enchaînement de Melko ,

La Venue des Elfes et la Construction de Kôr ,

Le Vol de Melko et l ' Assombrissement de Valinor ,

La Fuite des Noldoli ,

Le Conte du Soleil et de la Lune ,

La Dissimulation de Valinor ,

Le Conte de Gilfanon :La Peine des Noldoli et la Venue des Hommes ,

Tome second ,

Conte de Tinuviel,

Turambar et le Foaloke ,

La Chute de Gondolin ,

Le Nauglafring ,

Conte d'Earendel

Histoire d'Eriol ou AEflwine .

                                                                                                                                                                                  

 

 

                           

AUTRES OUVRAGES CONSULTÉS         OUVRAGES THÉORIQUES ET DICTIONNAIRES

 

 

Récits & Poèmes celtiques, domaine brittonique, VI - XV siècles, préface de Pierre - Jakez Hélias ; textes traduits et présentés par Léon Fleuriot, Jean - Claude Lozac'hmeur et Louis Prat, Stock Moyen - Age, Paris 1992

Voici une sélection de textes très utiles pour établir un parallèle entre les textes de notre auteur et la tradition celte notamment les textes les plus anciens,

         Ancienne poésie galloise :

                   L'ancienne poésie gnomique galloise

                   Englynion y Bidiau

                   Taliesin et Urien

                   Eloge de Kynan Garwyn, fils de Brochvael

                   Le Canu Aneirin

                   La robe de Dinogad

                   Un fragment de la poésie antique chez les Bretons continentaux

                   Le Canu Llywarch hen

         Littérature prophétique chez les Bretons

                   Première branche : Pwyll, prince de Dyvet

                   Deuxième branche : Branwen, fille de Llyr

                   Troisième branche : Manawyddan, Fils de Llyr

                   Quatrième branche : Les trois malédictions d ' Aranrot

 

         Le rêve de Maxime

         Arthur et le cycle arthurien

                   Poème sur Arthur

                   Peredur

                   Le Saint Graal

                   Kulhwch et Olwen

                   Geoffroy de Monmouth : histoire des rois de Bretagne

 

         Merlin

                   Poèmes gallois et bretons

                   Geoffroy de Monmouth : vie de Merlin ( extraits )

 

         Le thème de la ville engloutie

 

         Textes du folklore moderne

                   L ' enfant de la Korrigane

                   Les chasseurs et le petit homme rouge

                   Le conte de Koadalan

 

AMTHOR ( T - K ), Rivendell, la maison d ' Elrond, traduction de Antoine Langer, Hexagonal, Paris 1987. Edition originale Rivendell , The House Of Elrond , Iron - Crown Enterprise 1987 .

         Les cartes de Rivendell, la maison d ' Elrond sont extrêmement utiles pour établir les listes de toponymes, en particulier ceux proche de Rivendell " Fondcombe ", lieux où réside Elrond, personnage important de l ' univers de Tolkien. Un autre ouvrage du même type a permis d'établir une liste des toponymes de la Comté " Shire ", lieu de résidence des Hobbits

 

ARIOSTE ( L ), Roland furieux, traduction de C. Hippeau, textes choisis et présentés par Italo Calvino, traduction de Nino Frank, GF - Flammarion, Paris 1982.

         Le Roland furieux ne peut être considéré véritablement comme une référence de Tolkien ( voir note 1 ) mais il est intéressant de l ' envisager dans son rôle d ' " anti-référence "   .

 

BRANSTON ( B ), Les plus belles légendes des Vikings, Fernand Nathan 1979. Edition originale Eurobook Ltd 1978.        Le mauvais tour joué au roi Gylfi

         Le monde de glace et de feu

         La création du monde

         Le jour et la nuit

         Les premiers humains

         Yggdrasill, le frêne du monde

         L ' Age d ' or d ' Asgard

         Heimdall à Midgard

         Les Nornes

         Loki et ses méchants enfants

         La guerre céleste

         Les murs d'Asgard

         Les pommes de la vie éternelle

         Odin se prépare au Ragnarok

         Sigurd et le dragon

         L ' histoire du bonnet trembleur

         Comment le loup Fenrir fut enchaîné

         Sur l ' origine du marteau de Thor

         Thor se bat contre le géant Krungnir

         Thor s ' en va pêcher

         Thor dans la forteresse des géants

         Thor prend des vacances

         Le marteau de Thor est volé

         La mort de Balder

         La vengeance des Dieux

         Le Ragnarok, crépuscule des Dieux

         Le retour des Dieux

         Un nouveau tour est joué au roi Gylfi

CARPENTER ( H ) , Tolkien , une biographie , traduction de Pierre Alien,Pocket , Paris1992 , édition originale chez Allen & Unwin , London 1977, première édition française Christian Bourgois , Paris 1980 .

         Le plus utile dans cette bibliographie est la partie où nous expose la carrière scientifique du Professeur Tolkien : chapitre III : La naissance d ' une mythologie.

 

CARROLL ( L ), Alice in Wonderland, edited by Donald J. Gray ; second edition. A Norton critical edition , Norton publisher , New York , London 1992.

         Tout l ' intérêt des inventions langagières de Carroll ou de Lovecraft n'est pas dans le sens de ces inventions mais dans l ' effet qu ' elles produisent ; la différence avec Tolkien est essentiellement dans ce point de vue

 

COMTE ( F ), Les grandes figures des mythologies, Bordas Les Compacts, Paris 1988.

Fernand Comte nous livre les figures de la mythologie gréco-romaine bien évidemment mais aussi les figures des mythologies nordiques, irlandaises et islandaises ; celles-ci sont fort utiles pour comprendre les références du professeur Tolkien ( voir dans le classement les explications sur les Géants et les nains )

 

DUBOIS ( P ),      Grande Encyclopédie des fées, Hoebeke, Paris 1996.

Grande Encyclopédie des lutins, Hoebeke, Paris 1992.

                            "Bellurette" de JérômeDoucet;" La légende de Knockgrafton" de William Butler Yeats ;"Tom-Til-Brac" de Gérard de Rode;" Le tarnhelm"de Hugh Walpole; Teuz-ar-Pouliet" d' Emile Souvestre in les Contes du petit Peuple Hoebeke, Paris 1997.

         Pierre Dubois se nomme lui-même " elficologue " ; il connaît donc la plupart des personnages surnaturels existants dans les différentes mythologies. Son étude nous fut très utile pour faire des parallèles entre les différents personnages mythologiques. Nous avons donc pu constater de nombreuses constantes dans l ' apparition de ces personnages. Dans différents pays même parfois très éloignés, nous retrouvons les mêmes légendes à quelques variantes près ( voir dans le texte le passage sur les Nains qui sont représentés dans de nombreux pays d ' Europe et d ' ailleurs ).

         Dans les Contes du petit Peuple, il a regroupé différents contes mettant en scène les personnages surnaturels les plus connus ; ils sont à remarquer que ces contes viennent de tous les pays.

FORSTER ( R ) , The Complete Guide to Middle - Earth , Harper - Collins Publishers , London 1993 . Première édition par Unwin Paperbacks.

         Il s ' agit d'un ouvrage édité en langue anglaise, il permet de se déplacer dans l'œuvre de Tolkien très facilement. Son auteur a voulu faire une collection de tous les noms propres de l ' œuvre de Tolkien. Il ne les explique pas, ne donne pas forcément l ' étymologie mais s ' attache essentiellement à la généalogie des personnages. C'est néanmoins un ouvrage –clé pour celui qui s'intéresse aux personnages de Tolkien.

 

GARY-PRIEUR ( M – N ) :" A Propos du fonctionnement sémantique des Noms Propres et des Noms Abstraits " Les noms abstraits : histoire et théories : actes du colloque de Dunquerke, 15 – 18 septembre 1992 ; textes réunis par Nelly Flaux, Michel Glatigny, Didier Samain. 1996 ;

         L ' article de Marie – Noëlle Gary – Prieur est particulièrement intéressant dans le sens où il fait le point sur la définition de " noms propres " et notamment sur l ' absence de sens des noms propres .

 

GUIRAUD ( P ), Structures étymologiques du lexique français, chap. III : " Structures onomatopéiques ", § 1 " Tric, trac, troc, truc, etc. Structure de la racine Tk ", § 2 " Structure de la racine labialisée ", chap. IV, § 1 : " Taxinomies populaires : de la plante à l ' animal ", § 2 - 1 " Métonymies onomastiques ", § 2 - 2 " Prénoms métaphoriques ", chap. V, § 2 : " Le champ morpho - sémantique des noms du " matou " ", § 3 : " La collusion homonymique " Larousse, Paris 1967.

         Cet ouvrage de Pierre Guiraud ne peut nous aider que pour l ' analyse des traductions françaises ; il est bien clair que la plupart de ces traductions ont été données pour ressembler le plus possible à l ' original. En ce qui concerne les noms de plantes formés à partir d ' images contenant des noms d'animaux le mouvement de fabrication semble être le même qu ' en français (voir également dans cette optique le mémoire de maîtrise de Marie - Claire Bally - Guyot, Mémoire de maîtrise dirigé par M.Taverdet, professeur à l'Université de Bourgogne, L'Utilisation des images dans les noms en botanique). Tout ce qui concerne les prénoms métaphoriques fonctionne selon le même principe de formation ; à savoir une caractéristique marquante du personnage qui finit par le montrer en son entier.

 

JOURDE ( P ), Géographies imaginaires de quelques inventeurs de mondes au XX ° siècle, Gracq, Borges, Michaux, Tolkien,        chapitre X : L'Histoire imaginaire,

chapitre XI : L'Ethnologie imaginaire,

chapitre XII : Langages.

José Corti, Paris 1991.

         Ce travail est la très juste analyse de la démarche "des inventeurs de mondes" ; Pierre Jourde nous montre comment on peut inventer une représentation fictive d'un monde, que ce monde soit idéal ou cauchemardesque. Nous apprenons que chez Tolkien le monde représenté est non seulement "un autre lieu" mais surtout" un autre temps".

 

KLOCZKO ( E ), Tolkien en France, Arda, Paris 1998.

         Recueil de différents articles sur le travail de JRR Tolkien et exposition de l ' attention offerte à l ' œuvre par la critique et le public français.

         Les articles particulièrement utiles à notre étude sont les suivants :

         L'épopée religieuse de J. RR Tolkien par F. Léaud

         Smith de Wootton Major, un testament poétique par E. Kloczko

         Merveilleux et fantastique( ?) dans The Lord of the Rings par F. Poyet

         J.RR Tolkien : Syllogistique du merveilleux par J-F.Orjollet

 

KLOCZKO ( E ), Encyclopédie des Terres du Milieu, Dictionnaire des langues elfiques, volume 1, Tamise, Toulon 1995.

         Les entrées de ce dictionnaire sont intéressantes car elles permettent d ' expliquer de nombreux noms propres, il s ' agit, bien sûr, de noms communs mais les racines des mots et les explications qui en découlent sont très utiles pour expliciter les noms propres qu ' ils soient anthroponymes, théonymes ou toponymes.

 

KRIPKE ( S ), La Logique des noms propres, traduit de l ' américain par Pierre Jacob et François Récanati, Editions de Minuit, Paris, 1982. Edition originale Naming & Necessity, Saul A. Kripke, 1972, 1980.

         La théorie de Saul Kripke est intéressante dans notre optique des noms propres chez Tolkien car elle nous permet de distinguer le " monde possible " du " monde réel " ; le monde possible prend toute sa réalité à partir du moment où il est nommé. Chez Tolkien comme chez de nombreux auteurs de science - fiction ou d ' héroic fantasy, les noms propres deviennent la marque d ' une existence " réelle " ; il est d ' ailleurs indispensable de donner cette marque de réel à une oeuvre fictive sinon elle n ' a aucun point d ' ancrage dans l ' esprit de son lecteur.

 

LAMBERT ( P - Y ), La langue gauloise, Collection des Hespérides, Errance, Paris 1995.

         Cet ouvrage nous a été d'une réelle aide lorsqu ' il a fallut trouver des traductions pour des noms dont l ' origine était très certainement celtique ou gauloise. L ' ouvrage de Pierre - Yves Lambert se décompose de la manière suivante :

         Première partie : Analyse linguistique du gaulois

         Chapitre I : Situation linguistique du gaulois

         Chapitre II : La recherche étymologique : formation des mots

         Chapitre III : Phonologie du gaulois

         Chapitre IV : Morphologie

         Chapitre V : Note de syntaxe

         Deuxième partie : Les documents épigraphiques

         Chapitre VI : Epigraphie gallo - étrusque

         Chapitre VII : Epigraphie gallo- grecque

         Chapitre VIII : Gallo- latine sur pierre

         Chapitre IX : Le calendrier de Coligny

         Chapitre X : Gallo -latines sur instrumentum, I

         Chapitre XI : Gallo- latine sur Instrumentum, suite

         Chapitre XII : Grands textes magiques : Chamalières, Larzac

         Chapitre XIII : Autres textes magiques

         Chapitre XIV : Les légendes monétaires

        

         Troisième partie

         Chapitre XV : Mots français d ' origine gauloise

                   appendice : Termes latins empruntés au gaulois

                   Le glossaire d ' Endlicher

         Dans cette dernière partie nous avons pu trouver nombreux mots qui auraient pu servir à Tolkien pour forger ses noms propres ; même si nous ne pouvons être sûrs qu 'il a bien utilisé ses sources, il y a une grande " ressemblance physique " entre ces mots d ' origine gauloise et les patronymes tolkienniens. Il faudrait alors se poser la question : Tolkien a-t - il voulu réellement donner un sens à ses noms propres qu ' ils soient noms de personne , toponymes ou théonymes ? Ou a- t - il voulu donner seulement " un air de vérité " à ses créations ? On peut penser que les grandes différences entre Tolkien et les autres auteurs de science - fiction ou de médiéval-fantastique et notamment les moins lettrés, se situe bien là : Tolkien donne à ses écrits une source parfaitement identifiable. Ses références sont clairement exprimées et il ne se cache pas d ' utiliser des références celtiques, islandaises ou d 'une manière plus générale " du Nord " ( de l ' Europe s ' entend ). Ce ne sont pas des références de pacotille comme on peut parfois le penser avec d ' autres œuvres issues du médiéval- fantastique.

 

LAZZARINI (N) , Contes et légendes de Lorraine, Editions Ouest-France , Rennes 1999.

         Dans ce recueil nous pouvons trouver un conte intitulé "La mésaventure d' un bossu ", ce conte est à rapprocher de " La légende de Knockgrafton" de William Butler Yeats où le personnage disgracié par une énorme bosse se voit débarrasser de celle –ci gràce à l'intervention miraculeuse des lutins . En Lorraine on les appelle parfois les sotrés , dans le conte de Yeats on les appelle les cluricaunes , lutins typiques d ' Irlande . Cette légende existe aussi en Bretagne où ce sont les korrigans qui tiennent le rôle des magiciens .

 

LE BRAZ ( A ), " Les deux vieux arbres "in la Légende de la Mort, Coop Breiz, Jeanne Laffitte, 1994.

         Ce conte " Les deux vieux arbres " est particulièrement utile pour expliquer la présence et peut – être l ' apparition des personnages végétaux anthropomorphes dans Le Seigneur des Anneaux.

Cela est à rapprocher également du Câd Goddeu ou " Combat des Arbres "où l'on voit des arbres mener une bataille rangée.

 

MORVAN ( F ), Vie & Mœurs des lutins bretons, Babel Actes Sud, Paris 1998:

Préliminaires :Chapitre ennuyeux mais utile ;

Première partie : L ' étrange vie du clan des Korrigans :

§2 Mais à quoi ressemblent-ils?

§3 La rage de la danse en rond

§7 Mariages et acclimatations

§8 L'exil des korrigans

                            Troisième partie : Mille et mille lutins n ' en font jamais un:

                                                                  §2 Brusque apparition du Teuz

                                                                  §3 Le lutin du foyer

                                                                  §7 Quelques mauvais esprits

                            Quatrième partie :Le petit peuple des mers et des rivages

                                                                  §1 Les Morgans

                                                                  §2 Nicole , lutin de mer

                                                                  §3 Quelques lutins des rivages

         Ici, nous avons pu retrouver de nombreuses références sur les petits personnages qui peuplent la mythologie celte ; un certain nombre d ' entre – eux ressemblent fortement aux personnages de Tolkien.Françoise Morvan cite notamment René –François Le Men , archiviste du Finistère du siècle dernier qui a recueilli de très nombreuses informations sur les korrigans, nains et autres géants. Son œuvre se découpe selon le plan suivant :

                            I Les nains

                            II Les géants ,les lutins,les loups-garous, les lavandières de nuits,les boudikets,le feu follet, l ' herbe d ' oubli ,les esprits follets , les conjurés , la Peste

         Il y a une certaine hésitation en ce qui concerne l ' appellation lutin ; le lutin n ' est pas forcément minuscule puisque le mot vient du latin Neptunus, figurant dans une liste de démons datant du VII° siècle . Mieux vaudrait utiliser , selon M. Lecouteux le terme de nain . Seulement voilà , chez Tolkien , les nains et les lutins n ' ont strictement rien à voir .

         Les lutins bretons ont beaucoup de points communs avec les petits personnages inventés par Tolkien ; il a lui même visité la Bretagne et cela malgré sa gallophobie car, selon Carpenter, Tolkien pensait que les vrais Bretons sont d ' origine celtes et que leur langue connaît de nombreux points communs d ' avec le gallois ; son voyage date de 1913 , donc très tôt dans sa recherche de linguiste .

 

PÂRIS ( A ), Livrets d ' opéra, Richard Wagner ; tétralogie " L ' Anneau du Nibelung " ( Der Ring des Nibelungen ), édition bilingue, Bouquins, Robert Laffont, Paris 1991.

         L Anneau du Nibelung est très utile pour expliciter la présence des dragons et autres trésors magiques ; chez Tolkien tout comme dans la Trétralogie, les dragons sont des animaux perfides et dangereux nous notons alors une constante dans l ' utilisation de la présence de ces animaux.

ROBERT & COLLINS, Dictionnaire français - anglais, William Collins & Sons, La société du nouveau Littré Dictionnaire Le Robert. Glasgow & Paris 1985.

         Ce dictionnaire nous a aidés à trouver la traduction qui nous semblait la plus appropriée lorsque nous avions un doute quant à une traduction donnée dan un ouvrage en français.

 

SCHMIDT ( J ), Dictionnaire de la mythologie grecque et latine. Références Larousse, Paris 1991.

         Un certain nombre de références gréco-latines sont tout de même présente dans l ' œuvre de Tolkien même s'il s ' en défend ( voir note 1 ) .

 

SCHULL ( C ) – HAMMOND ( W - G ), J R R Tolkien, artiste & illustrateur, Traduction de Jacques Georgel, Christian Bourgois, Paris, 1996. Edition originale J R R Tolkien, Artist & Illustrator, Tolkien Trust 1995.

TOLKIEN ( J RR ), Peintures & aquarelles, Christian Bourgois, Paris 1993

TOLKIEN ( J RR ) Les lettres du Père Noel Christian Bourgois, Paris 1993 ; Edition originale : Father Chrismas Letters , Allen & Unwin Ltd , London 1976 .

        

         Ces trois ouvrages permettent de distinguer le monde de Tolkien d ' une manière différente ; les dessins de l ' auteur –même sont le direct reflet de son imagination ; mieux encore que par la description la plus élaborée .

 

 

 

THIBAUD ( R - J ), Dictionnaire de Mythologie et de symbolique celte, Dervy, Paris 1995

         Ce dictionnaire est un ouvrage clé pour celui qui cherche une référence celtique .Bon nombre d ' entrées donne un éclairage particulier sur le traitement des références celtiques dans les personnages inventés par le professeur Tolkien Voir,par exemple, l ' entrée Calendrier druidique; nous apprenons de nombreuses choses sur l ' apparition des "arbres conbattant " figure reprise par Tolkien pour la description de ses Ents .

 

 

INDEX

INTRODUCTION – PLAN

PLAN

INDEX DES NOMS DE LIEUX ET DE PERSONNES

    1 LES TOPONYMES

    2 LES PATRONYMES :

                 Les caractéristiques physiques

                 Les caractéristiques morales : le caractère "campagnard"

                              le caractère "forestier"

                 L'affect, l ' intellect et la magie : le caractère "elfique "

                 Autres caractéristiques ( comme l ' appartenance à une lignée )

 

    3 LES AUTRES NOMS PROPRES

                 Les noms de plantes

                 Les armes

                 Les objets magiques

BIBLIOGRAPHIE

 

BIBLIOGRAPHIE NON CLASSEE

 

AUTRES OUVRAGES CONSULTES

 

BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE :

                 Ecrits de Tolkien

                 Ouvrages théoriques

                 Autres